L'agence nationale sanitaire française met en garde contre l'exposition aux ondes électromagnétiques à partir de 30 minutes d'ap...
L'agence nationale sanitaire française met en garde contre l'exposition aux ondes électromagnétiques à partir de 30 minutes d'appel par jour.
L'agence nationale sanitaire française (Anses) a recommandé mardi de réduire l'exposition aux ondes électromagnétiques, principalement celles de téléphones portables. Les préconisations de l'Anses visent en particulier les enfants, à qui l'utilisation de téléphones portables est déconseillée, et les utilisateurs intensifs (à partir de 30 à 40 minutes par jour), qui sont invités à utiliser des kits mains libres. Pour les enfants, «l'utilisation d'un téléphone portable en mode conversation est déconseillée», a-t-il affirmé. «Leur cerveau est plus exposé, en raison d'une boîte crânienne moins épaisse», a expliqué Martine Hours, présidente du comité des experts sur les radiofréquences.
Les conclusions présentées par l'agence, fruit de deux ans de travaux d'analyse de plus de 300 études au niveau international, «ne mettent pas en évidence d'effet sanitaire avéré» mais «font apparaître, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques». Un effet biologique est une modification de l'organisme sans qu'elle soit synonyme de pathologie. Les effets biologiques constatés sur l'homme ou l'animal ont concerné les performances cognitives (orientation par exemple), le sommeil (modification de l'encéphalogramme) et la fertilité masculine (modification des paramètres cellulaires de spermatozoïdes).
80% plus de risque après 10 ans
Pour ce qui est du risque d'un cancer du cerveau, il a récemment fait l'objet d'une étude suédoise publiée dans l'International Journal of Oncology. La première étude à long terme visait à analyser les effets de l'exposition aux ondes électromagnétiques après dix ans ou plus et les résultats sont fracassants. Les chercheurs ont démontré un risque accru de 80% du cancer du cerveau après 1 à 5 ans d'exposition. Le risque pourrait d'ailleurs doubler après 20 ans d'utilisation du portable ou d'un téléphone sans fil et même tripler après 25 ans.
Mais le nombre d'années d'utilisation n'est pas le seul facteur qui contribue à faire augmenter le risque, le nombre d'heures totales est jugé tout aussi important, selon les experts. Le risque deviendrait ainsi très élevé après 2 376 heures, ce qui correspond à 40 minutes d'exposition par jour pendant 10 ans. Selon les experts, les radiofréquences émettrices d'ondes électromagnétiques contribueraient à la fois au développement d'un cancer et à l'évolution de ce dernier.
Pas d'étude d'impact sur la 4G
Mais le lien de causalité resterait encore à démontrer. Depuis 2009, certaines études épidémiologiques publiées indiquent «un risque possible pour les utilisateurs intensifs de téléphone», a expliqué l'Anses. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé en mai 2011 que l'usage des téléphones portables devait être considéré comme «peut-être cancérogène pour l'homme». Un autre problème concerne le manque d'études menées sur les nouvelles technologies déployées par les opérateurs, telle la 4G. Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques à l'Anses, a indiqué que le déploiement de la 4G «va se superposer aux technologies existantes», augmentant ainsi l'exposition aux ondes.
Dans ce contexte, l'agence fait aussi d'autres recommandations: privilégier des téléphones émettant moins d'énergie (débit d'absorption spécifique ou DAS), mieux mesurer l'exposition actuelle de la population, réaliser des études préalables avant l'installation de nouvelles infrastructures, étendre la limitation des émissions à d'autres appareils (tablettes, veille-bébé, téléphones sans fil dans les maisons, ampoules basse consommation, etc.). (lb/20 minutes/afp)
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