C'est une nouvelle fois une histoire extraordinaire qui s'est produite dans les eaux du canal du Mozambique. Il s'agit d'une...
La solidarité des hommes de mer relevant plus de l'instinct que du réflexe, ils se sont alors approchés et ont découvert 4 naufragés dans un bien sale état. Quatre naufragés originaires de Mohéli qui ont raconté leur histoire. La fête de l'Aïd El Kébir approchant, ils avaient décidé de se rendre à Anjouan pour se rapprocher de leur famille et prendre du repos. Le voyage qui n'était alors pas une marée comme les autres a cependant viré au cauchemar. Le moteur unique de l'embarcation a calé et n'a plus jamais voulu redémarrer. Les courants les ont alors déviés de leur route, lentement mais sûrement, sans jamais croiser un autre navire et ce pendant 18 jours. Accablés par le soleil, la faim et la soif, ils ne doivent leur survie qu'à leur expérience de l'océan. Des noix de coco leur ont permis de manger et les quelques averses sous lesquelles ils sont passés les ont maintenu en vie. Ainsi, hier matin, lorsqu'ils ont été aperçus, ils étaient à bout de force, leur courage et leur détermination commençaient à être usés jusqu'à la corde, l'espoir de trouver de l'aide avait quasiment disparu. Les pêcheurs mahorais ont alors examiné le moteur, remis de l'essence dans le réservoir et la machine s'est mise en marche. Le cortège a filé vers Dzaoudzi et le four à Chaux avant que les quatre miraculés ne soient emmenés rapidement vers l'hôpital pour y être examinés. Ils souffrent bien évidemment de déshydratation, mais dans l'ensemble, après un tel périple, ils se portent plutôt bien et ont même pu prévenir leurs familles qui depuis presque 3 semaines étaient sans nouvelles et s'apprêtaient à déclencher les deuils. Ils sont ressortis du centre de soins en fin de matinée et sont hébergés par Monsieur Moussa le président de l'association des pêcheurs de Petite-Terre. Abdou Combo et ses acolytes ne cachent pas leur soulagement et se reposent pour recouvrer leurs forces afin de rapidement reprendre la mer pour retourner à Mohéli où la joie est de nouveau revenue. Encore une fois, un petit miracle s'est produit, il rappelle celui de ces autres marins grands comoriens qui avaient dérivé pendant 1 mois avant de se retrouver au Mozambique. Malheureusement, tous n'ont pas cette chance…
Source : KTV / Abby Saïd Adinani
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