Pour faire face au « dilemme » de l’interprétation de la loi sur le mandat des députés et l’harmonisation des élections, le gouverneur Mou...
Pour
faire face au « dilemme » de l’interprétation de la loi sur le mandat
des députés et l’harmonisation des élections, le gouverneur Mouigni
Baraka a donné son opinion lors de son discours à l’occasion de l’aïd : « La
constitution a prévu que face à certaines situations, le Président de
l’Union peut convoquer les grands élus en vue d’une concertation qui
peut être élargie aux différentes sensibilités politiques. N’est-il pas
temps de songer à organiser cette concertation ? » a-t-il déclaré dans
son discours dont voici le texte intégral.
La cour constitutionnelle s’est exprimée.
La constitution a prévu que face à certaines situations, le Président de l’Union peut convoquer les grands élus en vue d’une concertation qui peut être élargie aux différentes sensibilités politiques.
N’est-il pas temps de songer à organiser cette concertation ?
Mesdames et Messieurs
Ces derniers temps, nous assistons à une certaine ébullition des partis politiques dans notre pays qui aboutissent parfois à de violentes remises en cause et de profonds déchirements.
L’éthique veut qu’au sein de toute formation politique, il puisse avoir lieu des débats contradictoires.
Mais ces débats ne doivent pas dégénérer en affrontements personnels. Ils doivent être constructifs car les partis politiques ont vocation à jouer un rôle de formation. Ils doivent donner l’exemple et pas le contraire.
Mesdames et Messieurs
La paix sociale est une condition indispensable à toute action de développement.
Or les conflits inter-villageois et inter-quartiers, qui sévissent dans notre île, demeurent un sujet de préoccupation majeure.
Face à cette situation, j’ai mis en place une commission multidisciplinaire de haut niveau, chargée de rechercher les solutions les mieux adaptées.
Elle rendra son rapport cette semaine. Je compte convoquer, par la suite, une réunion des acteurs concernés pour examiner ses propositions.
Pour que ce processus puisse aboutir à des résultats concrets, l’effort de chaque citoyen est requis.
Mesdames et Messieurs
En cette période de rentrée scolaire, je ne peux m’exprimer sans évoquer certains sujets touchant la scolarisation des enfants.
Dans ce domaine, je me suis engagé depuis ma prise de fonction, à conjuguer mes efforts avec ceux du Ministère de l’Education nationale et des autres partenaires dans le but d’améliorer le niveau des élèves et de relever le taux de réussite.
A la lumière des derniers examens d’entrée en sixième, les résultats se sont encore améliorés mais ils restent bien en deçà des limites acceptables dans l’ensemble.
Comme je l’avais promis, à cette rentrée les fournitures scolaires sont gratuites pour chaque enfant inscrit à l’école primaire publique à Ngazidja.
Cette mesure concerne près de 42 000 enfants. Nous avons affecté 100 millions de nos francs à cette opération.
A l’heure où je vous parle, plusieurs équipes du Commissariat à l’Education sillonnent l’île pour la remise de ces fournitures aux établissements scolaires. L’opération qui a débuté lundi 7 octobre dans le Mbadjini s’achèvera jeudi 17 octobre dans le Mboinkou.
Je sais très bien que la scolarisation n’est pas seulement une question de fournitures. D’autres besoins tout aussi importants restent insatisfaits à ce jour.
C’est pourquoi, j’ai décidé de mettre en place une couverture sanitaire des jeunes enfants de l’école primaire publique.
Dans les prévisions, une mutuelle de santé couvrant tous les jeunes élèves entrera en service au début l’année prochaine.
Je suis heureux d’annoncer que l’île de Ngazidja prendra en charge le financement de cette mutuelle.
S’agissant toujours des activités visant la santé et l’éducation des enfants, nous travaillerons à mettre en place des actions concertées favorisant une plus grande synergie des interventions des partenaires. Et cela pour créer les conditions d’une meilleure coordination de ces activités mais aussi pour éviter les double-emploi et le gaspillage des ressources.
La campagne d’élimination du paludisme à Ngazidja, lancée la semaine dernière par son excellence le président de l’Union, s’inscrit notamment dans cette volonté d’assurer à nos enfants une meilleure santé. J’en appelle aux notables et aux leaders religieux pour qu’ils apportent leur précieux appui à cette stratégie.
S’agissant de la disponibilité des enseignants, des manquements graves perdurent. Je peux dire que l’absentéisme des maîtres est un fléau. Nous allons le combattre avec détermination.
Nous aurons recours au dialogue avec les syndicats dans le cadre des commissions paritaires mais, en même temps, nous utiliserons des mesures disciplinaires pour mettre fin à cette situation inacceptable.
Dans ce processus, le rôle des maires sera décisif.
Mesdames et Messieurs,
J’ai fait le choix de mettre la décentralisation au cœur de mon action.
Dans
nos prévisions, les travaux de l’hôtel de ville de Moroni devaient
avoir démarré les premiers. Ils ont été retardés à cause d’un litige
concernant le terrain. Dès que le terrain sera rendu disponible, les
travaux de construction vont commencer.
« Chers compatriotes
Mesdames et Messieurs, Assalam Alaikum wa Rahmatou l’Allah wa Barakaatouhou,
En ce jour où nous nous apprêtons à célébrer la fête de l’Aïd-el-kébir qui commémore le Sacrifice d’Abraham « Anlaihi Soilatou wa Salaam »,
J’ai
le devoir de vous adresser mes meilleurs vœux de bonne santé, de
bonheur, de prospérité et d’espérance, à vous mes compatriotes et à vous
nos hôtes étrangers et à l’ensemble de la Umma Islamique.
Mon
souhait le plus profond, pour lequel j’invoque le potentiel de
bénédiction de cette journée de l’Aïd Al Mubarrak, est que chacun de
vous puisse mener une vie passionnante.
Que Dieu le Tout Puissant, Seigneur des mondes et des êtres, vous
gratifie de ses bienfaits, en renforçant votre foi en un avenir meilleur
pour les enfants de ce pays et en vous donnant l’énergie pour
travailler à rendre possible cet avenir.
Ce lundi correspond au « Yaoum Anrafa », un jour important pour tous les musulmans du monde.
C’est
une journée dédiée aux prières. Donc ensemble prions pour la paix
civile, pour le bien-être et pour la prospérité dans notre pays.
L’aspiration
légitime de la population à une vie meilleure dans notre pays repose en
grande partie sur l’engagement des plus hautes autorités au premier
rang desquelles, le Président de l’Union.
Aussi,
m’est il particulièrement agréable de former des vœux à l’endroit de
Son Excellence le président de l’Union des Comores, le Dr Ikililou
Dhoinine.
La
réussite de nos missions dépend largement des moyens mis en œuvre
notamment en termes de franche collaboration, d’osmose, entre les
exécutifs des îles et de l’Union.
En ce qui me concerne, j’intègre ce principe comme une règle cardinale de mon action.
Mesdames et Messieurs,
Ce climat d’apaisement et de fraternité demeure, pour nous, un atout pour aborder les grands dossiers de l’actualité.
D’aucuns
n’ignorent le dilemme qui est aujourd’hui au centre du débat politique
concernant l’interprétation de la loi sur la durée du mandat des députés
et de l’harmonisation des élections.
L’île
de Ngazidja est favorable à la recherche d’une solution juste et
conforme à la constitution. Une solution qui place la stabilité au
centre de toutes les exigences.La cour constitutionnelle s’est exprimée.
La constitution a prévu que face à certaines situations, le Président de l’Union peut convoquer les grands élus en vue d’une concertation qui peut être élargie aux différentes sensibilités politiques.
N’est-il pas temps de songer à organiser cette concertation ?
Mesdames et Messieurs
Ces derniers temps, nous assistons à une certaine ébullition des partis politiques dans notre pays qui aboutissent parfois à de violentes remises en cause et de profonds déchirements.
L’éthique veut qu’au sein de toute formation politique, il puisse avoir lieu des débats contradictoires.
Mais ces débats ne doivent pas dégénérer en affrontements personnels. Ils doivent être constructifs car les partis politiques ont vocation à jouer un rôle de formation. Ils doivent donner l’exemple et pas le contraire.
Mesdames et Messieurs
La paix sociale est une condition indispensable à toute action de développement.
Or les conflits inter-villageois et inter-quartiers, qui sévissent dans notre île, demeurent un sujet de préoccupation majeure.
Face à cette situation, j’ai mis en place une commission multidisciplinaire de haut niveau, chargée de rechercher les solutions les mieux adaptées.
Elle rendra son rapport cette semaine. Je compte convoquer, par la suite, une réunion des acteurs concernés pour examiner ses propositions.
Pour que ce processus puisse aboutir à des résultats concrets, l’effort de chaque citoyen est requis.
Mesdames et Messieurs
En cette période de rentrée scolaire, je ne peux m’exprimer sans évoquer certains sujets touchant la scolarisation des enfants.
Dans ce domaine, je me suis engagé depuis ma prise de fonction, à conjuguer mes efforts avec ceux du Ministère de l’Education nationale et des autres partenaires dans le but d’améliorer le niveau des élèves et de relever le taux de réussite.
A la lumière des derniers examens d’entrée en sixième, les résultats se sont encore améliorés mais ils restent bien en deçà des limites acceptables dans l’ensemble.
Comme je l’avais promis, à cette rentrée les fournitures scolaires sont gratuites pour chaque enfant inscrit à l’école primaire publique à Ngazidja.
Cette mesure concerne près de 42 000 enfants. Nous avons affecté 100 millions de nos francs à cette opération.
A l’heure où je vous parle, plusieurs équipes du Commissariat à l’Education sillonnent l’île pour la remise de ces fournitures aux établissements scolaires. L’opération qui a débuté lundi 7 octobre dans le Mbadjini s’achèvera jeudi 17 octobre dans le Mboinkou.
Je sais très bien que la scolarisation n’est pas seulement une question de fournitures. D’autres besoins tout aussi importants restent insatisfaits à ce jour.
C’est pourquoi, j’ai décidé de mettre en place une couverture sanitaire des jeunes enfants de l’école primaire publique.
Dans les prévisions, une mutuelle de santé couvrant tous les jeunes élèves entrera en service au début l’année prochaine.
Je suis heureux d’annoncer que l’île de Ngazidja prendra en charge le financement de cette mutuelle.
S’agissant toujours des activités visant la santé et l’éducation des enfants, nous travaillerons à mettre en place des actions concertées favorisant une plus grande synergie des interventions des partenaires. Et cela pour créer les conditions d’une meilleure coordination de ces activités mais aussi pour éviter les double-emploi et le gaspillage des ressources.
La campagne d’élimination du paludisme à Ngazidja, lancée la semaine dernière par son excellence le président de l’Union, s’inscrit notamment dans cette volonté d’assurer à nos enfants une meilleure santé. J’en appelle aux notables et aux leaders religieux pour qu’ils apportent leur précieux appui à cette stratégie.
S’agissant de la disponibilité des enseignants, des manquements graves perdurent. Je peux dire que l’absentéisme des maîtres est un fléau. Nous allons le combattre avec détermination.
Nous aurons recours au dialogue avec les syndicats dans le cadre des commissions paritaires mais, en même temps, nous utiliserons des mesures disciplinaires pour mettre fin à cette situation inacceptable.
Dans ce processus, le rôle des maires sera décisif.
Mesdames et Messieurs,
J’ai fait le choix de mettre la décentralisation au cœur de mon action.
Après la mise en place des délégations spéciales, nous avons jugé primordial de construire les hôtels de ville.
Comme
vous l’avez constaté, nous venons de lancer le programme de la
construction de ces bâtiments. J’ai posé la première pierre à Foumbouni
et à ikoni. Je m’apprête à le faire ces jours-ci à Ntsoudjini, Mbéni, à
Koimbani, Mitsoudjé et Mitsamiouli.
Conformément
à la loi, la commission insulaire de passation des marchés vient de
siéger. Les entreprises choisies sont désormais connues, plus rien ne
devrait retarder le commencement effectif des travaux.
Mesdames et Messieurs,
La
question du statut particulier de notre capitale, Moroni est un sujet
qui nous interpelle fortement et qui mérite d’être traité dans les
meilleurs délais.
Un texte de base a été élaboré et soumis à l’examen du Ministère de l’Intérieur puis aux instances judiciaires supérieures.
A ce niveau de la procédure, le ministre de l’Intérieur soumettra le projet de loi à l’Assemblée Nationale.
Je
me dois de rappeler que le statut dont il est question ici est une loi
qui pose les règles de base régissant l’organisation et la gestion de la
ville de Moroni qui accueille en son sein tous les citoyens comoriens.
Comme toute loi, elle s’applique à tous. L’ensemble des habitants de la
capitale doivent se sentir concernés par ce statut.
Un
point important sur lequel je souhaite attirer votre attention c’est la
définition des limites avec les villes limitrophes. Sur cet aspect
crucial, je voudrais inviter chacun de vous à faire preuve de sérénité,
de civisme et de solidarité pour préserver la paix et l’esprit de bon
voisinage.
Mesdames et Messieurs,
Je
voudrais pour finir, faire état de notre récente mission en France, à
une rencontre organisée par Cités Unies France à Paris. Il s’agissait de
sensibiliser nos partenaires français sur les projets d’adduction d’eau
à Ngazidja.
Les
intervenants ont été nombreux à exprimer leur bonne volonté à nous
soutenir. Il s’agit à présent de pouvoir définir la contribution de
chacun.
Une
nouvelle rencontre qui verra la participation de l’Agence Française de
Développement (AFD), qui suit tous les projets impliquant le partenariat
français, aura lieu le 21 novembre à Paris. Il s’agira de
définir les articulations entre les différents intervenants dans le
secteur Eau. Une autre réunion de synthèse se tiendra le 4 décembre en
vue d’un premier bilan des interventions.
Mesdames et Messieurs,
Pour conclure, je vous invite à méditer sur le sens du sacrifice d’Abraham.
Le
sacrifice est profondément attaché à la foi. Et si nous avons
effectivement foi en notre pays, chacun de nous doit consentir à y
investir son temps, ses ressources et ses idées. Le sacrifice que nous
ne ferons pas pour notre île et notre pays, personne ne le fera à notre
place. Chacun doit donc y mettre du sien.
Je vous remercie.
Ngazi Ngomé