Madagascar : "J'ai assisté au lynchage"

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TÉMOIGNAGE E1 - Une journaliste française sur place raconte la "tension" et le "chaos" qu'il règne. La petite île ...

TÉMOIGNAGE E1 - Une journaliste française sur place raconte la "tension" et le "chaos" qu'il règne.
La petite île de Nosy Be, au nord de Madagascar, est en proie au "chaos" depuis mercredi, selon une journaliste française sur place contactée par Europe 1. La disparition d'un enfant de 8 ans vendredi dernier sur fond de trafic d'organes a embrasé cette île prisée des touristes italiens et français. Tôt jeudi matin, deux Européens, dont au moins l'un était Français ont été lynchés puis brûlés vifs après la découverte du corps de l'enfant, retrouvé mort, sans ses organes génitaux ni sa langue. Un troisième homme, dans la soirée, a également été brûlé vif par une foule excitée.

"Impossible de maîtriser la foule". Gaëlle Borgia, journaliste de l'AFP, a raconté à Europe 1 ce qu'elle a vu, jeudi soir. "J'ai assisté au lynchage", lance-t-elle. "Ce que j'ai vu, c'est une foule en furie, des gens qui courent un peu partout, la fumée au loin avec le brasier et l'homme lynché. "C'était très électrique, très tendu. Plusieurs centaines de personnes (300, a-t-elle écrit dans sa dépêche), étaient rassemblées autour d'un brasier. Une 4L est arrivée avec le suspect sur le siège passager. Des hommes l'ont tiré et l'on immédiatement jeté à plat ventre sur le brasier. C'était très difficile de s'approcher de la scène. On sent qu'il est impossible de maîtriser la foule, qu'elle peut s'en prendre à n'importe qui", explique-t-elle.


"Chaos à travers la ville". Visiblement, la tension est toujours vive sur la petite île de Nosy Be depuis le début des émeutes, mercredi soir. "Il règne une espèce de chaos à travers la ville, avec des barrages un peu partout", confie la journaliste. Des renforts policiers ont été envoyés sur place, alors que les forces locales sont également la cible des émeutiers. Au moins une dizaine de maisons de gendarmes ont été prises pour cibles, selon une source locale. La foule d'émeutiers a tenté d'attaquer la gendarmerie pour faire sortir le principal suspect d'un trafic d'organes international et se faire justice, comme elle l'a donc fait avec les trois hommes, soupçonnés d'appartenir à ce réseau criminel qui pourrait être à l'origine de neuf disparitions d'enfants.


"Tout part de rumeurs". Rien n'est pour l'heure prouvé. "Tout part de rumeurs", rappelle Gaëlle Bordia, "de cet enfant disparu vendredi et retrouvé mort jeudi matin sans ses organes génitaux, sans langue et le ventre ouvert. Mais on n'a aucune base sur laquelle fonder ces accusations", précise à Europe 1 la journaliste.
Par Benoist Pasteau et Martin Feneau
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