Trois personnes ont été tuées par une foule en colère, jeudi 3 octobre à Nosy Be. Un Malgache et deux Européens, dont un Français et un Frac...
Trois personnes ont été tuées par une foule en colère, jeudi 3 octobre à Nosy Be. Un Malgache et deux Européens, dont un Français et un Fraco-italien, étaient accusés par la foule meurtrière d’être impliqués dans une affaire de trafic d’organes, après la découverte du corps mutilé d’un enfant. Une enquête est en cours.
L’enquête n’a démarré effectivement que ce vendredi matin et elle a été confiée au commandant de brigade de gendarmerie de Nosy Be, le commandant Ridza. Le premier objectif de l’enquête sera de faire la lumière sur le ressortissant Malgache qui a été lynché jeudi, quelques heures après que deux Européens, un Français et un Franco-italien, ont été tués de la même manière par une foule en colère.
Les enquêteurs veulent d’abord vérifier des rumeurs qui courent au sujet de cet homme, notamment celles d’étranges vendeurs d’enfants. Les enquêteurs travaillent également sur les deux Européens qui ont été tués jeudi, en début de matinée. Les deux hommes ont été lynchés par la foule en début de matinée sur la plage d’Ambatoloaka et leurs corps brûlés sur un bûcher. Le Français, âgé de 48 ans, était à Madagascar avec un visa touristique, mais son passeport montre qu’il a effectué de fréquents allers et retours dans le pays. L’autre Européen, un ressortissant franco-italien, était lui en situation illégale à Madagascar.
Dans la matinée, on a appris que six personnes avaient été arrêtées ce vendredi. Il s’agit de six Malgaches et ces six personnes ne font pas partie des gens qui ont lynché les trois hommes. Ces six personnes étaient des émeutiers qui manifestaient devant la gendarmerie mercredi soir, et qui réclamaient déjà la tête du citoyen malgache lynché hier. Les gendarment déclarent que d’autres arrestations vont avoir lieu aujourd’hui sans donner plus de détails pour le moment.
Enquête sur une rumeur
Le corps d’un enfant de huit ans a été retrouvé jeudi, selon les déclarations de la gendarmerie, mais elle met le frein sur l’affirmation que le corps de cet enfant aurait été mutilé. Elle refuse désormais de confirmer cette affirmation et déclare attendre les conclusions du médecin légiste pour se prononcer. En tous les cas, la gendarmerie n’a absolument aucune preuve tangible qui permette de confirmer les rumeurs sur un présumé trafic d’organes à Nosy Be. Depuis plusieurs jours, la population locale s'inquiétait de la disparition de plusieurs enfants - neuf selon la rumeur - et des affiches avaient été placardées avant le drame. Si ce trafic était avéré, ce serait une première, à Nosy Be.
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La liste des violations des droits de l’homme qui frappe cette petite île malgache, située au large de la côte nord-ouest de Madagascar, paradis pour touristes avec ses plages de sable blanc et ses eaux turquoise, est cependant déjà longue à Madagascar. Des affaires de trafic d’humains sont régulièrement mises à jour. A Nosy Be, le tourisme sexuel – notamment pédophile - est aussi une réalité. De plus, phénomène récent, des affaires de trafics d’ossements humains et pillages de tombes se multiplient.
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Calme à Nosy Be
Depuis ce matin, la vie quotidienne a repris ses droits à Nosy Be. Les magasins ont ouvert, il y a des touristes et des résidants étrangers dans les rues et dans les cafés. A Dar es Salaam, où le Malgache a été lynché, les habitants du quartier sont en colères, ils disent n’avoir rien contre les étrangers où les Européens, qu’ils vivent surtout du tourisme et qu’ils entretiennent d’excellents rapports avec les Français et les Italiens. Mais ils déclarent aussi que les deux Européens ont été tués parce qu’ils avaient commis « un crime horrible ».
L’enquête n’a démarré effectivement que ce vendredi matin et elle a été confiée au commandant de brigade de gendarmerie de Nosy Be, le commandant Ridza. Le premier objectif de l’enquête sera de faire la lumière sur le ressortissant Malgache qui a été lynché jeudi, quelques heures après que deux Européens, un Français et un Franco-italien, ont été tués de la même manière par une foule en colère.
Les enquêteurs veulent d’abord vérifier des rumeurs qui courent au sujet de cet homme, notamment celles d’étranges vendeurs d’enfants. Les enquêteurs travaillent également sur les deux Européens qui ont été tués jeudi, en début de matinée. Les deux hommes ont été lynchés par la foule en début de matinée sur la plage d’Ambatoloaka et leurs corps brûlés sur un bûcher. Le Français, âgé de 48 ans, était à Madagascar avec un visa touristique, mais son passeport montre qu’il a effectué de fréquents allers et retours dans le pays. L’autre Européen, un ressortissant franco-italien, était lui en situation illégale à Madagascar.
Dans la matinée, on a appris que six personnes avaient été arrêtées ce vendredi. Il s’agit de six Malgaches et ces six personnes ne font pas partie des gens qui ont lynché les trois hommes. Ces six personnes étaient des émeutiers qui manifestaient devant la gendarmerie mercredi soir, et qui réclamaient déjà la tête du citoyen malgache lynché hier. Les gendarment déclarent que d’autres arrestations vont avoir lieu aujourd’hui sans donner plus de détails pour le moment.
Enquête sur une rumeur
Le corps d’un enfant de huit ans a été retrouvé jeudi, selon les déclarations de la gendarmerie, mais elle met le frein sur l’affirmation que le corps de cet enfant aurait été mutilé. Elle refuse désormais de confirmer cette affirmation et déclare attendre les conclusions du médecin légiste pour se prononcer. En tous les cas, la gendarmerie n’a absolument aucune preuve tangible qui permette de confirmer les rumeurs sur un présumé trafic d’organes à Nosy Be. Depuis plusieurs jours, la population locale s'inquiétait de la disparition de plusieurs enfants - neuf selon la rumeur - et des affiches avaient été placardées avant le drame. Si ce trafic était avéré, ce serait une première, à Nosy Be.
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La liste des violations des droits de l’homme qui frappe cette petite île malgache, située au large de la côte nord-ouest de Madagascar, paradis pour touristes avec ses plages de sable blanc et ses eaux turquoise, est cependant déjà longue à Madagascar. Des affaires de trafic d’humains sont régulièrement mises à jour. A Nosy Be, le tourisme sexuel – notamment pédophile - est aussi une réalité. De plus, phénomène récent, des affaires de trafics d’ossements humains et pillages de tombes se multiplient.
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Calme à Nosy Be
Depuis ce matin, la vie quotidienne a repris ses droits à Nosy Be. Les magasins ont ouvert, il y a des touristes et des résidants étrangers dans les rues et dans les cafés. A Dar es Salaam, où le Malgache a été lynché, les habitants du quartier sont en colères, ils disent n’avoir rien contre les étrangers où les Européens, qu’ils vivent surtout du tourisme et qu’ils entretiennent d’excellents rapports avec les Français et les Italiens. Mais ils déclarent aussi que les deux Européens ont été tués parce qu’ils avaient commis « un crime horrible ».