Nous les filles on est meilleures à l'école, plus propres, moins dangereuses au volant que nos copains les garçons, et la liste pourrai...
Nous les filles on est meilleures à l'école, plus propres, moins dangereuses au volant que nos copains les garçons, et la liste pourrait être encore plus longue. Dernier domaine en date où il semble que nous les surpassions: le meurtre.
C'est en tout cas l'avis de Sigrun Rossmanith, psychiatre médico-légale allemande, auteur d'un livre sur le sujet: Sind Frauen die besseren Mörder? (Les femmes sont-elles de meilleures meurtrières?). Les femmes sont plus appliquées, plus sophistiquées, explique l'auteur dans une interview pour Der Spiegel.
Si elles tuent moins que les hommes –en moyenne «les hommes tuent 10 fois plus souvent que les femmes»– au moins le font-elles avec plus de panache:
«Elles [les femmes] sont certainement plus créatives que les femmes, plus imaginatives.»
Exemple:
«Une femme infidèle en Asie, embrasse passionnément son partenaire et ce faisant, lui glisse une capsule de cyanure dans la bouche qu'il est obligé d'avaler. Elle combine un acte d'amour et de mort. Est-ce qu'un homme aurait eu une telle idée?»
A l'évidence, non. Peut-être parce que les femmes doivent compenser leur infériorité physique par des stratagèmes qui leur permettent d'atteindre leur but. Une différence qui les pousserait à «débiter leurs victimes pour se débarrasser des corps», commente Anne-Sophie Martin, chroniqueuse judiciaire dans un article de TV5 Monde.
Mais si les femmes sont plus créatives dans la manière de tuer, elles ne vont pas chercher midi à quatorze heures quand il s'agit de choisir leur cible. «Les femmes tuent rarement des étrangers», confirme la psychiatre allemande:
«La plupart des conflits trouvent leur source au sein même de sa maison, et puis ils s'enveniment. Cela arrive souvent que les rôles s'inversent pour que des victimes deviennent agresseuses.»
Adieu donc le stéréotype de la femme éplorée et sympathique. Elle sait aussi être cruelle et sadique, et l'histoire a son lot de tueuses en série plus ou moins célèbres et répertoriées sur le site de Première. L'une d'entre elles, Aileen Carol Wuornos, a même été campée au cinéma par Charlize Theron dans le film Monster. «La sociologie du crime nous apprend que le comportement criminel n'est pas spécifique à un sexe», confirme Michèle Agrapart-Delmas, psycho-criminologue.
«On part du principe que les hommes sont violents, brutaux et égocentriques. Ils n'ont pas besoin de cacher cette part d'eux-mêmes. Mais les femmes sont supposées agir comme si cela n'existait pas en elle», continue la psychiatre allemande, qui conclut:
«Tout au long de ma vie, j'ai pu voir combien une femme peut être dure. (…) Je suis personnellement plus inquiète de la vengeance d'un femme que d'un homme.»Par Maïlys Masimbert | slate.fr