Traiter le Vice-président Fouad Mohadji en être humain, un casus belli. La Première Dame pousse à la démission un soldat ayant parlé à Foua...
Traiter le Vice-président Fouad Mohadji en être humain, un casus belli.
La Première Dame pousse à la démission un soldat ayant parlé à Fouad Mohadji .
Après l'étonnement et la vive émotion suscités par le nouveau scandale, la ville d'Ouallah, au Sud de Mohéli, est entrée dans une colère froide, qui fait trembler de rage même les habitants d'autres villes, villages et hameaux de Mohéli. Qu'on en juge. Moudirou, alors militaire depuis 12 ans, originaire de la ville d'Ouallah et qui travaillait au sein du Groupe de Sécurité des Hautes Personnalités (GSHP), avait été affecté à Mohéli à titre de sanction. Soucieux de voir Ouallah se doter d'un Foyer des Jeunes, pour d'évidentes raisons culturelles et sociales, il avait sollicité l'aide financière d'un certain nombre de cadres et personnalités. Le Président de la République et le Gouverneur de Mohéli avaient mis la main à la poche et la quête avait continué. Seulement, il a semblé à notre fameux soldat que le Vice-président Fouad Mohadji, originaire de Fomboni, Mohéli, était un être humain et qu'il était tout à fait possible de lui demander s'il pouvait contribuer à l'édification du Foyer des Jeunes envisagé. Connu pour son militantisme, le Docteur Fouad Mohadji ne s'était pas fait prier, et avait donné sa part.
Or, dès qu'il a su que le Vice-président Fouad Mohadji a été sollicité et qu'il a réservé une suite favorable à la demande de participation qui lui avait été adressée, Maturrafi a couru recharger son téléphone portable pour appeler, fissa, la Première Dame et l'informer de ce crime contre la paix, crime de guerre, crime contre l'humanité et crime de génocide que constitue la demande adressée à Fouad Mohadji. La sanction n'a pas tardé à tomber, et depuis le soldat vivait au rythme d'affectations punitives, et tout ça pour avoir oublié que le Docteur Fouad Mohadji n'est pas un être humain, mais un simple sous-homme, et qu'on ne sollicite pas un sous-homme. Les nazis employaient le terme fort péjoratif «Untermensch» pour désigner le sous-homme. La chose la plus grave dans tout cet acharnement haineux, c'est que le soldat avait oublié que la Première Dame ne veut pas entendre parler de ce sous-homme appelé Fouad Mohadji, surtout en bien. Elle ne veut pas, et c'est tout.
Mais, il y a plus grave. Informé de la situation, Ikililou Dhoinine avait exigé le retour à Beït-Salam du soldat, alors que l'intéressé, traumatisé, ébranlé et fort déçu, voulait à tout prix éviter d'avoir à croiser de nouveau la Première Dame sur sa route, à un moment où d'autres militaires, mais aussi des civils, sont entre les dents de cette dernière. Le soldat Moudirou, après une carrière militaire de 12 ans de bons et loyaux services, finira par démissionner, par peur de la Première Dame. C'est une situation inédite car on sait que figurer sur les listes rouge et noire de la Première Dame est pire qu'une condamnation à mort. En effet, la condamnation à mort, mesure scélérate et inhumaine par définition, est au moins une mesure prise par une autorité judiciaire plus ou moins légitime du fait de son statut et de sa nomination par les autorités compétentes. Mais, dans le cas de la Première Dame, elle traumatise et rabaisse les gens sans détenir une once de légitimité entre ses mains, puisque ne détenant aucune autorité légale. Elle agit dans une illégalité totale, guidée par ses sentiments personnels, piétinant la Loi et les idéaux de la République, en toute impunité.
En fait, la Première Dame est légèrement en avance sur le calendrier. Comme elle veut être élue Gouverneure de Mohéli en 2016, elle n'avait qu'à attendre son élection pour commencer à prendre des décisions concernant les fonctionnaires de la République. Et même dans la perspective de cette élection, ce n'est pas en bafouant l'honneur et la dignité des gens de cette manière qu'elle va se rendre aimable, sympathique et surtout juste. Or, sans l'amabilité, la sympathie des gens et le sens de la Justice, elle peut dire adieu à une carrière de Gouverneure qui n'a pas encore commencé.
«On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s'asseoir dessus», dixit le grand homme d'État et diplomate français Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838). Le monde évolue, et les Mohéliens aussi. On ne sollicite pas les suffrages des gens qu'on s'emploie à mépriser. Une fois de plus, il faut revenir sur le fameux mot de notre oncle Mohamed Abdou dit «Mainguy», Sénateur de Madagascar, mot selon lequel «le politicien est le mendiant de l'amour». On imagine déjà la joie et le bonheur avec lesquels les habitants d'Ouallah, après ceux de Fomboni et ceux de Djoiezi, vont se mobiliser comme un seul homme pour placer la Première Dame à la tête de l'île de Mohéli. Que faut-il dire de ceux des Mohéliens installés en France qui n'attendent que cette candidature pour aller dire deux ou trois choses à Mohéli en ce moment-là?
Aujourd'hui, le mouchard répondant au nom de Maturrafi est très mal vu à Ouallah. Et, il ne gagne pas à être connu, lui qui occupe deux emplois fictifs, l'un dans un projet qui s'appelle PNDHD, du ministère de la Production, et l'autre chez Comores Télécom. De ce fait, il perçoit deux salaires à la fin de chaque mois, mais ne fait rien, si l'on fait abstraction de son troisième métier, celui de mouchard. En même temps, il faut se poser la question de savoir s'il est vraiment nécessaire de faire subir des avanies aux gens pour avoir adressé la parole à un élu de la République des Comores.
Il y a eu 9 Présidents de la République aux Comores. Mais, c'est bien la première fois que les Comoriens apprennent que de telles choses se passent à la présidence de la République. Aujourd'hui, la conspiration du silence prévaut. Mais, demain, quand les langues se délieront, on apprendra beaucoup de choses, qui ne seront pas glorieuses, puisqu'elles iront bien au-delà des rumeurs fondées ou infondées de passage à tabac, strangulation, bagarre, injures et lutte à mains nues à Beït-Salam. Ça sera sans doute l'apport des «Mohéliens» aux institutions publiques et à la vie politique des Comores.
Par ARM
© www.lemohelien.com Dimanche 6 octobre 2013.
La Première Dame pousse à la démission un soldat ayant parlé à Fouad Mohadji .
Après l'étonnement et la vive émotion suscités par le nouveau scandale, la ville d'Ouallah, au Sud de Mohéli, est entrée dans une colère froide, qui fait trembler de rage même les habitants d'autres villes, villages et hameaux de Mohéli. Qu'on en juge. Moudirou, alors militaire depuis 12 ans, originaire de la ville d'Ouallah et qui travaillait au sein du Groupe de Sécurité des Hautes Personnalités (GSHP), avait été affecté à Mohéli à titre de sanction. Soucieux de voir Ouallah se doter d'un Foyer des Jeunes, pour d'évidentes raisons culturelles et sociales, il avait sollicité l'aide financière d'un certain nombre de cadres et personnalités. Le Président de la République et le Gouverneur de Mohéli avaient mis la main à la poche et la quête avait continué. Seulement, il a semblé à notre fameux soldat que le Vice-président Fouad Mohadji, originaire de Fomboni, Mohéli, était un être humain et qu'il était tout à fait possible de lui demander s'il pouvait contribuer à l'édification du Foyer des Jeunes envisagé. Connu pour son militantisme, le Docteur Fouad Mohadji ne s'était pas fait prier, et avait donné sa part.
Or, dès qu'il a su que le Vice-président Fouad Mohadji a été sollicité et qu'il a réservé une suite favorable à la demande de participation qui lui avait été adressée, Maturrafi a couru recharger son téléphone portable pour appeler, fissa, la Première Dame et l'informer de ce crime contre la paix, crime de guerre, crime contre l'humanité et crime de génocide que constitue la demande adressée à Fouad Mohadji. La sanction n'a pas tardé à tomber, et depuis le soldat vivait au rythme d'affectations punitives, et tout ça pour avoir oublié que le Docteur Fouad Mohadji n'est pas un être humain, mais un simple sous-homme, et qu'on ne sollicite pas un sous-homme. Les nazis employaient le terme fort péjoratif «Untermensch» pour désigner le sous-homme. La chose la plus grave dans tout cet acharnement haineux, c'est que le soldat avait oublié que la Première Dame ne veut pas entendre parler de ce sous-homme appelé Fouad Mohadji, surtout en bien. Elle ne veut pas, et c'est tout.
Mais, il y a plus grave. Informé de la situation, Ikililou Dhoinine avait exigé le retour à Beït-Salam du soldat, alors que l'intéressé, traumatisé, ébranlé et fort déçu, voulait à tout prix éviter d'avoir à croiser de nouveau la Première Dame sur sa route, à un moment où d'autres militaires, mais aussi des civils, sont entre les dents de cette dernière. Le soldat Moudirou, après une carrière militaire de 12 ans de bons et loyaux services, finira par démissionner, par peur de la Première Dame. C'est une situation inédite car on sait que figurer sur les listes rouge et noire de la Première Dame est pire qu'une condamnation à mort. En effet, la condamnation à mort, mesure scélérate et inhumaine par définition, est au moins une mesure prise par une autorité judiciaire plus ou moins légitime du fait de son statut et de sa nomination par les autorités compétentes. Mais, dans le cas de la Première Dame, elle traumatise et rabaisse les gens sans détenir une once de légitimité entre ses mains, puisque ne détenant aucune autorité légale. Elle agit dans une illégalité totale, guidée par ses sentiments personnels, piétinant la Loi et les idéaux de la République, en toute impunité.
En fait, la Première Dame est légèrement en avance sur le calendrier. Comme elle veut être élue Gouverneure de Mohéli en 2016, elle n'avait qu'à attendre son élection pour commencer à prendre des décisions concernant les fonctionnaires de la République. Et même dans la perspective de cette élection, ce n'est pas en bafouant l'honneur et la dignité des gens de cette manière qu'elle va se rendre aimable, sympathique et surtout juste. Or, sans l'amabilité, la sympathie des gens et le sens de la Justice, elle peut dire adieu à une carrière de Gouverneure qui n'a pas encore commencé.
«On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s'asseoir dessus», dixit le grand homme d'État et diplomate français Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838). Le monde évolue, et les Mohéliens aussi. On ne sollicite pas les suffrages des gens qu'on s'emploie à mépriser. Une fois de plus, il faut revenir sur le fameux mot de notre oncle Mohamed Abdou dit «Mainguy», Sénateur de Madagascar, mot selon lequel «le politicien est le mendiant de l'amour». On imagine déjà la joie et le bonheur avec lesquels les habitants d'Ouallah, après ceux de Fomboni et ceux de Djoiezi, vont se mobiliser comme un seul homme pour placer la Première Dame à la tête de l'île de Mohéli. Que faut-il dire de ceux des Mohéliens installés en France qui n'attendent que cette candidature pour aller dire deux ou trois choses à Mohéli en ce moment-là?
Aujourd'hui, le mouchard répondant au nom de Maturrafi est très mal vu à Ouallah. Et, il ne gagne pas à être connu, lui qui occupe deux emplois fictifs, l'un dans un projet qui s'appelle PNDHD, du ministère de la Production, et l'autre chez Comores Télécom. De ce fait, il perçoit deux salaires à la fin de chaque mois, mais ne fait rien, si l'on fait abstraction de son troisième métier, celui de mouchard. En même temps, il faut se poser la question de savoir s'il est vraiment nécessaire de faire subir des avanies aux gens pour avoir adressé la parole à un élu de la République des Comores.
Il y a eu 9 Présidents de la République aux Comores. Mais, c'est bien la première fois que les Comoriens apprennent que de telles choses se passent à la présidence de la République. Aujourd'hui, la conspiration du silence prévaut. Mais, demain, quand les langues se délieront, on apprendra beaucoup de choses, qui ne seront pas glorieuses, puisqu'elles iront bien au-delà des rumeurs fondées ou infondées de passage à tabac, strangulation, bagarre, injures et lutte à mains nues à Beït-Salam. Ça sera sans doute l'apport des «Mohéliens» aux institutions publiques et à la vie politique des Comores.
Par ARM
© www.lemohelien.com Dimanche 6 octobre 2013.