La «malédiction» de Saïd Abdallah Rifki sur Hamada Abdallah et la voyoucratie

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La très longue et étrange nuit que Satan a refusé de passer à Beït-Salam. Finalement, les Comores sont un pays où il fait bon vivre. M...


La très longue et étrange nuit que Satan a refusé de passer à Beït-Salam.


Finalement, les Comores sont un pays où il fait bon vivre. Même dans la misère organisée par l'État. Car, malgré l'avalanche de nouvelles aussi catastrophiques les unes que les autres, surtout depuis l'éclatement de l'immense scandale politico-financier lié au trafic parallèle de passeports comoriens, on a trouvé une nouvelle vanne assassine: Hamada Abdallah, Abbas Elhad et Abou Achirafi Ali Bacar auraient trébuché parce que, semble-t-il, Saïd Abdallah Rifki les aurait maudits! À Gnandobweni, village natal de Saïd Abdallah Rifki, Hatsimedou, Moroni, Koki, Chiconi, La Courneuve, Dunkerque et ailleurs, on ne parle que de ça, car la plupart des mauvais garçons de la République tombés du tomatier dans le cadre de cette affaire crapuleuse sont impliqués dans la dégringolade, en janvier 2012, de Saïd Abdallah Rifki, qui avait été confondu dans une grave affaire de corruption aux effluves d'alcool, alors qu'il était la ...deuxième personnalité religieuse du pays, précisément le secrétaire général du Département du Grand Mufti de la République.

     
Mais, pour que la «malédiction» de Saïd Abdallah Rifki puisse enfin se déclencher, il avait fallu une seule nuit, celle que Satan avait décidé de ne pas passer dans sa résidence principale: Beït-Salam. Au lendemain de cette nuit fatidique pour certains membres de la voyoucratie, Abou Achirafi Ali Bacar avait été conduit devant le juge, en délinquant qu'il est, pour devoir s'expliquer sur son implication jusqu'au crâne à la calvitie naissante dans le trafic parallèle de passeports comoriens. Et, quand il fut conduit en prison, il a pleuré comme une madeleine devant de prisonniers de Droit commun le haïssant visiblement et l'ayant reçu tambour battant, dans la joie, le bonheur et la plus belle démonstration d'«amour» et de solidarité entre malfaiteurs, même si les prisonniers de Droit commun semblent plus «innocents» que le voyou enfariné et endimanché. Bel élan patriotique. Coquins, taquins, va!
      
Soigné aux petits oignons par ses puissantes protections que sont Ikililou Dhoinine et Ahmed Sambi, le malfaiteur Abou Achirafi Ali Bacar a été placé en résidence surveillée à Mbweni, chez Benkida. Mais, mal lui en prit car à Mbweni, ne vivent que des gens pacifiques et paisibles, qui ne veulent pas d'un délinquant chez eux. Dès lors, les valeureux habitants de Mbweni ont manifesté leur colère et ont jeté beaucoup de pierres sur la maison où était caché le délinquant, et il a fallu le faire déguerpir. Ouste!
      
Alors qu'il continue à accuser sa hiérarchie, une femme ayant des relations de famille avec lui serait entre les mains de la Justice depuis vendredi 25 octobre 2013. Toujours ce sens de la famille cher au régime politique d'Ikililou Dhoinine, connu pour sa propension à transformer les affaires d'État en affaires de famille. Abou Achirafi Ali Bacar est d'une telle mauvaise foi et d'une telle duplicité que, quand il accuse sa hiérarchie corrompue, il oublie que cette association de malfaiteurs présidentiels n'a pas besoin, comme lui, de perdre son temps dans des trafics parallèles, puisqu'il se nourrit déjà de l'argent du trafic officiel, sans avoir peur. Et puis, comme Abou Achirafi Ali Bacar est un Commissaire de Police, il est censé avoir étudié, même un peu, du Droit et avoir entendu parler de la théorie des baïonnettes intelligentes, théorie de Droit pénal qui condamne toute obéissance à un ordre manifestement illégal. Or, à moins d'être plus taré qu'on ne le croit, dans le pur style du «Gaou Dhoilim», «l'idiot malfaisant», il savait que ce qu'il faisait était complètement illégal. Au surplus, ce n'est pas encore le procès de la hideuse «citoyenneté économique», de sinistre mémoire républicaine, qu'on fait, mais celui du trafic parallèle des passeports. Pour empêcher le garçon maudit de la Sûreté nationale de parler, Ikililou Dhoinine lui a trouvé mille maladies, et souhaite l'exiler à Dubaï pour «raisons médicales», le temps que la tempête se calme un peu et que les Comoriens aient d'autres polémiques et sujets politiques de conversation sociétale et de médisance collective. Hypocrites enfarinés et enturbannés placés au sommet de l'État!
      
La «malédiction» de Saïd Abdallah Rifki poursuit aussi Hamada Abdallah, ex-ministre de l'Intérieur d'Ikililou Dhoinine, qui se sait la corde au cou. Comme il est loin le temps où il faisait tomber la pluie et faisait briller le soleil à minuit, étranglant la liberté de la presse et cautionnant les très décriées «délégations spéciales» de Mouigni Baraka! Aujourd'hui, après avoir quitté la France métropolitaine, il a interrompu son voyage à La Réunion, où il se cache comme un rat d'égout, tremblant comme une feuille à l'idée d'arriver à Moroni. Quand on est innocent, on ne se cache pas à l'étranger. Donc, par son geste de lâcheté, il signe l'acte par lequel il s'accuse lui-même de tout ce dont on le soupçonne. Sur la cime un jour, dans les abîmes le lendemain, la triste fin de tous les gougnafiers et bachi-bouzouks de la République.
      
Comme une poule qu'on saigne, un homme a beaucoup caqueté. Un peu comme celui qui, à Djoiezi, Mohéli, est surnommé «Mbido», le «Diable-bœuf», cet homme avait beaucoup grogné. Il s'agit d'Abbas Elhad, l'ancien Directeur de Cabinet de Hamada Abdallah au ministère de l'Intérieur. C'est lui qui avait fait piéger Saïd Abdallah Rifki. Même si le juge l'a relâché jusqu'au 30 octobre 2013, depuis qu'il est passé entre les mains de la «Justice», il est traumatisé, sali, souillé. Il est relâché, mais la fumée du trafic parallèle des passeports a pour origine le feu allumé par la voyoucratie au sommet de l'État. Alors, il faudra qu'on explique aux Comoriens par quel enchaînement mécaniste et maléfique, l'accusateur d'hier est devenu l'accusé d'aujourd'hui.
      
Mais, ne nous emballons pas trop vite car la «Justice» comorienne brille par ses flops et ses dossiers qui font toujours pschitt. La prudence est d'autant plus de mise que même s'agissant des gens qui voulaient destituer et assassiner le chef de l'État, le 19 avril 2013, la «Justice» n'a rien fait et ne dit rien. Aujourd'hui, le régime politique d'Ikililou Dhoinine fait la bise à Abou Achirafi Ali Bacar sur les deux joues. La résidence surveillée, la volonté de lui obtenir un certificat médical de complaisance pour évacuation médicale à Dubaï, tout cela est fait pour faire taire un voyou dont la chute aurait entraîné celle d'autres délinquants dans un État de Droit. Le dossier a même été recouvert de l'hideux drapeau de l'insularité, les démons du divisionnisme étant arrivés à en faire un dossier qui doit opposer les Grands-Comoriens aux Anjouanais, alors qu'aucune île n'a le monopole de la voyoucratie, d'une part, et de l'ordre moral, d'autre part, et qu'on est en présence d'une affaire de «Justice».
      
Au vu du discrédit qui frappe les institutions de la République, y compris l'institution présidentielle, on jubile car des voyous sont dans de beaux draps, mais personne ne se fait des illusions sur une mascarade judiciaire de plus. Très corrompu, le chef de l'État n'est pas soudainement devenu vertueux et pieux. Il est juste engueulé par ses maîtres des Émirats Arabes Unis, inquiets de voir les passeports comoriens ouvrir la voie à des Iraniens d'origine, donc des Chiites, pour déposer une demande de naturalisation dans leur propre pays. De la mafia d'États. Notez la déclinaison d'«États» au pluriel. Dans quelques jours, Abou Achirafi Ali Bacar pourra de nouveau parader dans nos rues. Pour ne pas éclabousser ses complices présidents, il sera blanchi et sera blanc comme Nègre. Ainsi sont les Comores. Hamada Abdallah suivra. Il quittera La Réunion pour Moroni. On aura un criminel sans crime, un crime sans criminel, un cadavre sans assassin, un assassinat sans cadavre. L'opération «Mains propres» deviendra l'opération «Mains sales». Du déjà vu. Les malfaiteurs sont solidaires entre eux. L'«Assabiya» ou «Esprit de corps» cher au Tunisien Abderrahmane Ibn Khaldoun (1332-1406) au Moyen-âge. Aux Comores, on n'a pas un chef d'État innocent, capable de combattre la corruption, le corrupteur et le corrupteur. En tout état de cause, «Dieu maudit le corrupteur, le corrompu et l'intermédiaire entre les deux», a dit le Prophète Mouhammad.

Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 27 octobre 2013.
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