"La CPI n'a jamais pourchassé aucun pays africain" (Président)

PARTAGER:

Bucarest (© 2013 AFP) - La Cour pénale internationale (CPI) n'a "jamais pourchassé aucun pays africain", a déclaré jeudi à ...

Bucarest (© 2013 AFP) - La Cour pénale internationale (CPI) n'a "jamais pourchassé aucun pays africain", a déclaré jeudi à l'AFP à Bucarest son président, le juge coréen Sang-Hyun Song, qualifiant de "regrettables" les virulentes critiques de certains leaders africains.

Il s'agit de la réaction la plus marquée de la Cour après que le président kényan Uhuru Kenyatta et le Premier ministre éthiopien et président en exercice de l'Union africaine Hailemariam Desalegn ont accusé la Cour la semaine dernière de pratiquer "une chasse raciale".

L'UA a demandé l'ajournement des procédures de la CPI pour crimes contre l'humanité contre les deux têtes de l'exécutif kényan, M. Kenyatta et le vice-président William Ruto.

"La CPI ne doit pas être blâmée pour quelque chose qu'elle n'a pas fait. Nous n'avons jamais pourchassé aucun pays africain", a déclaré M. Song interrogé par l'AFP lors d'une conférence sur la CPI organisée par le ministère des Affaires étrangères roumain.

Les pays d'Afrique qui font l'objet d'enquêtes de la CPI "nous ont déféré les situations" qui ont conduit à l'ouverture d'enquêtes, a souligné M. Song.

"La CPI enquête dans huit pays (Kenya, Côte d'Ivoire, Libye, Soudan, République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Mali, ndlr) tous africains c'est vrai, mais dans cinq cas ce sont les gouvernements eux-mêmes qui nous ont déféré ces situations et dans deux cas, le Soudan et la Libye, c'est le Conseil de sécurité qui nous a sollicités", a-t-il ajouté.

"Il n'y a que dans le cas du Kenya que le procureur a lancé sa propre enquête", a expliqué le président de la Cour.

"Il n'y avait pas d'autres options" alors que le Parlement kényan avait rejeté par deux fois l'idée de créer un tribunal local chargé de rendre justice pour les violences post-électorales qui firent au moins 1.100 morts en 2007-2008, selon M. Song.

"Ces enquêtes ont été lancées avec la bénédiction du gouvernement, de la population et de la communauté internationale", a-t-il insisté.

M. Song a aussi évoqué des critiques contre la décision récente de la Cour de laisser la Libye juger l'ancien espion en chef du dictateur déchu Mouammar Kadhafi, Abdallah al-Senoussi, une première historique.

"Il est inévitable que l'action de la CPI suscite des réactions fortes, des louanges mais aussi des critiques. Les juges ne prendront pas en compte les facteurs politiques", s'en tenant au droit, a-t-il dit.

Egalement invitée lors de la conférence de Bucarest, la présidente de l'Assemblée des Etats parties au statut de Rome ayant créé la CPI, Tiina Intelmann, a reconnu que la situation avec l'Afrique "nous préoccupe tous".
Chargé tous les articles Aucun article trouvé VOIR TOUT Lire la suite Répondre Annuler la réponse Supprimer Par Accueil PAGES ARTICLES Voir tout RECOMMANDÉ POUR VOUS CATÉGORIE ARCHIVE RECHERCHER TOUS LES ARTICLES Aucun article trouvé avec votre recherche Retour à l'Accueil Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dim Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc juste maintenant il y a 1 minute $$1$$ minutes ago Il ya 1 heure $$1$$ hours ago Hier $$1$$ days ago $$1$$ weeks ago il y a plus de 5 semaines Followers Follow CE CONTENU PREMIUM EST VERROUILLÉ ÉTAPE 1: Partager sur un réseau social ÉTAPE 2: Cliquez sur le lien sur votre réseau social Copier tout le code Sélectionner tout le code Tous les codes ont été copiés dans votre presse-papiers Impossible de copier les codes / textes, appuyez sur les touches [CTRL] + [C] (ou CMD + C avec Mac) pour les copier. Table des matières