Ikililou Dhoinine est menacé de mort chez Abou Achirafi Ali Bacar

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Le chef de l'État fait pschitt à Djoiezi et est vilipendé à Bandrani Mtsangani «Qu'est-ce que la Première Dame est venue fair...

Le chef de l'État fait pschitt à Djoiezi et est vilipendé à Bandrani Mtsangani

«Qu'est-ce que la Première Dame est venue faire au Foyer des Jeunes de Djoiezi, alors que, dans ses appels, Gafé nous avait dit que c'est le Président de la République qui nous a invités et qui voulait nous parler? D'abord, qui est-elle? Ne sait-elle pas qu'elle n'est pas la bienvenue à Djoiezi, où elle a passé son temps à monter les uns contre les autres?», crie au téléphone ce Djoiezien qui tient à ce que «le monde entier sache que Djoiezi vit très bien sans cette Première Dame, qui ne nous aime pas et que nous n'aimons pas, ici à Djoiezi». Cet autre Djoiezien est à peine plus aimable: «La Première Dame prend les femmes de Djoiezi pour des greluches, des grognasses et des pouffiases. Nous sommes le lundi 28 octobre 2013. Dans tous les pays du monde, on célèbre la Journée mondiale de Lutte contre le SIDA le 1er décembre. Elle réunit les femmes de Djoiezi plus d'un mois à l'avance et leur parle comme si elles étaient nulles. C'est bien de mettre les gens en garde contre le SIDA, mais elle en fait trop et elle nous énerve, et pas nous seulement».

Pour rappel, le dimanche 27 octobre 2013, le fidèle Kassim Ahmed Kassim dit «Gafé» (et non Gafi), muni d'un mégaphone que lui a remis le chef de l'État et jonché sur un véhicule du Président de la République, a annoncé aux Djoieziens leur «convocation» par le chef de l'État au Foyer des Jeunes de Djoiezi, le lundi 28 octobre 2013 à 15 heures. Gafé a fait son travail, et pour le faire, il l'a bien fait. C'est ainsi qu'on s'est retrouvé au Foyer des Jeunes de Djoiezi, où le Président n'a fait que passer, laissant la parole à la Première Dame, qui a bien péroré et ergoté. Elle a énervé tout le monde, et quand a retenti le klaxon annonçant l'arrivée du pèlerin Abdoulhaniou Hassani, revenant des Lieux Saints de l'Islam, le Foyer des Jeunes se vida à moitié. Cela n'empêcha pas la Première Dame de distribuer des boissons et des sacs de courses au bazar achetés à 0,01 shilling dans les rues de Zanzibar. C'est pour préparer sa campagne électorale pour le Gouvernorat de Mohéli en 2016.

À Djoiezi, on en rit de dépit et pleure de colère… D'ailleurs, tel Djoiezien soutient que «c'est pour cette raison que quand la grande Maîtresse d'École, Madame Rahamatou Mkandra, aujourd'hui à la retraite, a voulu entrer au Foyer, on l'en a chassée, au prétexte que personne ne peut entrer en un lieu après la Première Dame. En réalité, c'était pour persécuter cette Grande Dame, connue pour être la cousine du candidat Mohamed Saïd Fazul, le redoutable adversaire politique de Monsieur en 2010 et de Madame en 2016, lui qui avait réellement battu Ikililou Dhoinine le 26 décembre 2010 et qui avait été ignominieusement privé de sa victoire par Ahmed Sambi».

En réalité, toute cette gesticulation dramatique à Djoiezi est loin d'être innocente. Elle intervient à un moment où le Président de la République est devenu très énigmatique, depuis qu'il est menacé de mort à Bandrani Mtsangani, Anjouan, chez Abou Achirafi Ali Bacar, où une grande banderole est déployée pour l'accuser d'ingratitude. On l'accuse d'ingratitude parce que, selon les habitants de Bandrani Mtsangani, l'argent sale d'Abou Achirafi Ali Bacar a bien contribué à le faire «élire» et parce que le mauvais garçon de la Sûreté nationale a beaucoup fait, en termes de sécurité et de déploiement de la flicaille, pour qu'à l'issue de la mascarade électorale du 26 décembre 2010 ça soit Ikililou Dhoinine qui soit déclaré élu, alors qu'il avait été battu par Mohamed Saïd Fazul.

Plus grave encore, il n'a pas fallu longtemps [next] pour qu'à l'issue d'une réunion tenue à Bandrani Mtsangani, la condamnation à mort d'Ikililou Dhoinine soit prononcée. En effet, il a été décidé à Bandrani Mtsangani que si Ikililou Dhoinine ne s'arrange pas pour faire libérer Abou Achirafi Ali Bacar avec les honneurs dans les meilleurs délais, le jour où il mettra ses pieds à Anjouan, il sera assassiné, même si toute la population de Bandrani Mtsangani devra être décimée. Plus grave encore, quand il était à Anjouan pour la célèbre «inauguration» de ses fameuses bourses d'études, il a été abordé par des notables de Bandrani Mtsangani, qui exigent la libération de leur idole du village, l'idole qui a participé à faire «élire» le chef de l'État par l'argent sale et par des procédés frauduleux, voire mafieux. L'affaire a donc pris une tournure insulaire que tout républicain ne peut que condamner.

Les habitants de Bandrani Mtsangani sont tellement remontés contre le Président de la République qu'ils disent, en bons Comoriens, que la Grande-Comore et Mohéli ont fourni leur lot de voleurs au sommet de l'État et que le chef de l'État n'a fait arrêter que le très «innocent» Abou Achirafi Ali Bacar. Dans leur mécontentement, les Bandraniens ont parlé de la politique de deux poids, deux mesures. Mais, le taiseux de Beït-Salam s'était faussement indigné, arguant du fait qu'il ne lui appartenait pas de s'immiscer dans les affaires de la «Justice». Or, lui rétorquent les Bandraniens, le Mohélien Abiamri Mahmoud, l'homme qui a mis Comores Télécom à feu et à sang, est un voleur que Beït-Salam et la ministre Sitti Kassim n'ont pas laissé moisir en prison au-delà de quelques minutes. Tout le débat est centré sur la personne honnie d'Abiamri Mahmoud, un voleur vulgaire que vomissent tous les Comoriens honnêtes et les démocrates, mais que protègent les chefs de Beït-Salam, ses complices.

Mais, dans l'affaire, il n'y a pas que la condamnation à mort du chef de l'État qui donne froid au dos; il y a également le chantage au séparatisme, certains à Anjouan refusant de voir en Abou Achirafi Ali Bacar un délinquant, mais juste un Anjouanais. Même des intellectuels qu'on croyait raisonnables et bon patriotes ont sombré dans l'immense bêtise de l'insularité pour expliquer une affaire pénale. Ceci est d'autant plus choquant que, par un sens aigu de l'hypocrisie, ils font tout pour faire accréditer la thèse selon laquelle le trébuchement d'Abou Achirafi Ali Bacar est dû au trafic «légal» et officiel des passeports comoriens, alors que le sujet du jour porte exclusivement sur le trafic parallèle et officieux des passeports.

Hébété, sonné et traumatisé par le «Wanted» qui le vise, le Président de la République est aujourd'hui, un homme qui se refuse à douter de ses capacités, mais qui sait qu'il doit douter. Après le cinglant fiasco du Foyer des Jeunes, le chef de l'État, toujours très traumatisé par sa condamnation à mort à Bandrani Mtsangani, a «convoqué» les notables de Djoiezi à une réunion pour parler des «problèmes de Djoiezi». Il a perdu toute sa sérénité et son assurance, juste à un moment où l'un de ses collaborateurs directs s'est beaucoup fait ridiculiser quand on l'a vu parler sur son téléphone portable à côté de Hagnamoida, à un endroit où il n'y a jamais eu de réseau téléphonique! Il fallait le faire! C'est à croire qu'ils sont tous traumatisés par la condamnation à mort lancée contre le chef de l'État.

Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui estiment que l'ancien Président Ahmed Sambi jette du kérosène sur le feu, en alimentant les réseaux créés contre Ikililou Dhoinine d'arguments à même de favoriser l'échec électoral des candidats à la députation qui seront soutenus par le chef de l'État, mais aussi pour soutenir les séparatistes anjouanais qui, sans éprouver la moindre sympathie et compassion pour le délinquant Abou Achirafi Ali Bacar, exploitent son arrestation pour crier à leur soif de créer «l'État d'Anjouan».

En attendant, les Comoriens souhaiteraient qu'un nouveau Directeur de la Sûreté nationale soit nommé pour qu'ils puissent se débarrasser de l'image infâme et infamante d'Abou Achirafi Ali Bacar, et pour qu'ils puissent avoir des passeports. Un nom circule pour le remplacer, celui de Saïd Hassane Abderemane, originaire de Koimbani, Oichili et membre du MRADC-SHIMÉ, le parti présidentiel, à Paris, mais, rien n'est encore officiel pour l'instant. On attend.

Par ARM
©lemohelien – Mardi 29 octobre 2013.

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