Le président est alerté par la situation! Hydrocarbures : il y a trop de zones d'ombres dans votre fonctionnement, les contrats n...
Le président est alerté par la situation!
Hydrocarbures : il y a trop de zones d'ombres dans votre fonctionnement, les contrats ne sont pas claires, finissez avec les pénuries intempestives, le peuple en a cure ; Mamwe : où va tout l'argent que l'Etat débourse à chaque bout de temps alors qu'il n' y a toujours pas d'électricité ni de l'eau et cela malgré vos continuelles promesses ; Snpsf : il va falloir reconquérir la confiance du peuple que vous en avez perdue ; Onicor : mettez de la clarté dans vos comptes et dans vos représentations insulaires et assurez-vous surtout que le comorien ne manque de riz ; ComoresTélécom : à croire que vous faîtes tout ce que bon vous semble, alors que vous devez beaucoup à l'Etat, comment se fait –il qu'avec tout l'investissement consenti vous n'arrivez même pas à satisfaire le peuple mais au contraire vous le pénalisez… C'est ce qu'on pourrait retenir des messages du Président de l'Union s'adressant aux différentes Sociétés d'Etat.
Longtemps aux Comores, tout ce qui s'apparente à l'Etat est pour certains, synonyme de bien à acquérir par tous les moyens ; de gratuité incontrôlable et incontrôlé. Personne n'hésite à enlever le tôle de la toiture d'une préfecture pour construire sa propre cuisine ; à ôter les pneus du camion des travaux publics pour chausser le sien ; de partir avec le mobilier du ministère pour son salon propre… Imaginez quand il s'agit de l'argent public qui n'a ni couleur ni identité. Chaque boss se casse avec la caisse! Ni vu, ni connu ; le premier qui le dira mal lui prendra !
Une anecdote très poignante nous alerte : « Une autorité comorienne rendant visite à un homologue européen dans sa maison de campagne, est émerveillée par la somptuosité de la demeure. Quand il lui demande où il a trouvé l'argent pour la construire, l'européen lui montra une autoroute et lui indiqua qu'il s'est arrangé avec la société qui construisait l'autoroute pour surfacturer sa réalisation est ainsi gagner le surplus. Quelques temps après quand l'européen arrive trouver l'autorité comorienne dans une villa hors norme, à son tour de lui demander où il a trouvé l'argent. Le comorien lui indiqua de voir l'autoroute. Quelle autoroute s'exclama l'européen ? Je ne vois pas d'autoroute. Et pourtant »… Trouvez vous-même la fin et la morale de l'histoire.
Honorables Voleurs d'Etat!
Comment s'attendre à mieux, si le pays continue à promouvoir par clientélisme et régionalisme dans les hautes instances et les grandes directions de l'Etat. La nullité dans le fonctionnement, l'improductivité dans le service et le déficit dans la gestion ne sont jamais des critères suffisants pour remplacer un compère. Ce dernier s'arrangera à arroser l'autorité de nomination, voire même sa famille ; seule garantie de survie dans ce gâchis permanent. ''Pourquoi me casser les pieds et les méninges à vouloir faire comme il faut, quand faire l'aumône d'honneur me rend indétrônable à jamais'' ?
Le président de l'Union a tout de même le courage de le dire. C'est salutaire. Le pouvoir de les démettre est aussi le sien. C'est une prière. Le dire ne suffira pas, le faire non plus mais mieux vaudrait faire et défaire jusqu'à arriver à dissuader les compères et ainsi satisfaire plus d'un.
La tâche est relativement lourde comme le système communautaire comorien encourage cette gabegie nationale. « Tu es un maudit aux yeux de ta famille et de ton entourage si tu avais accès à une caisse publique et tu ne l'as pas cassée. Tu passes pour un illégitime, un moins que rien, un débile qui ne s'aligne pas sur ses semblables. Tu ne seras jamais soutenu dans n'importe quel aléa de la vie ; tu ne mérites même pas la parole en public». Quand à celui qui sera appréhendé par ''malchance'' la main dans le sac, l'entourage se mobilisera à jamais pour sa cause. Un cortège animé partira de la prison vers le village le jour de sa liberté provisoire. Depuis, il devient le prince digne, protégé, respecté, soutenu et vanté de mérites partout dans les recoins du pays. «Ma bwidzi watukufu wa dawula » : Honorables Voleurs d'Etat! Balourdise préjudiciable à la société.
Les Hommes passent, le pays reste
Mais quel mépris de chercher à être au-dessus de tout le monde, quand tout le monde sait que la manne qui t'ennoblit, appartient à tout le monde ? Le respect du bien commun est à reformater chez les comoriens ; les plus jeunes en l'occurrence pour un rétablissement pérenne de la confiance entre le peuple. Une grosse volonté politique, menant à justice limpide, forte et équitable est le seul rempart dissuasif à ce pillage d'Etat.
Le bien individuel n'a point d'avenir constant si la communauté locale se sent abusée. Viendra tôt ou tard le jour où cette tendance maléfique sera renversée. Et ce jour, le jugement sera populaire. Faites donc honorables gens votre devoir sans détour pour votre pays et vous serez individuellement tributaire de ces bonnes actions en retour. C'est en effet à chacun de nous tous de faire quelque chose de bien pour son pays et ainsi attendre à coup sûr ce que le pays nous attribuera en retour collectivement et individuellement.
Le pays c'est les hommes et les femmes qui l'habitent ; L'Etat c'est l'appareil qui le gère. Les Hommes passent, le pays reste !
Saïd MZE DAFINE
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