Contre Ikililou Dhoinine, a été constitué le premier quintet pour 2016. Ahmed Sambi a formé son quintet pour en découdre avec Ikililou Dhoi...
Contre Ikililou Dhoinine, a été constitué le premier quintet pour 2016.
Ahmed Sambi a formé son quintet pour en découdre avec Ikililou Dhoinine.
On peut accuser Ahmed Sambi de tous les maux affectant le mauvais politicien comorien, mais lui au moins, sait ce qu'il veut et a de la suite dans les idées. On se souvient du pied de nez qu'il a fait à la classe politique du pays quand, dès 2004, il s'est filmer partout dans le monde en train de gloser et pérorer sur les instruments qui allaient supposément lui permettre de réaliser ses projets qui allaient faire des Comores le Paradis sur Terre. Depuis, on l'a beaucoup entendu, mais on ne l'a rien vu faire, et seuls les gogos croient en lui. Cette fois encore, il a fait fort parce que dès ce mercredi 16 octobre 2013, son quintet qui va essayer d'arriver au pouvoir pour rendre gorge au prétentieux de Djoiezi «qui a pris la grosse tête», Ikililou Dhoinine, a été formé. En vue de l'élection à la présidence de la République, le Caporal Hamidou Bourhane est tête de liste et a pour colistier Ahmed Abdallah Salim (Grande-Comore), Fouad Mohadji (Mohéli) et Ahmed Sambi (Anjouan). Le quatuor a inclus Mohamed Saïd Fazul dans le groupe, lui demandant d'assumer, dès à présent, ses responsabilités en devenant candidat pour les élections du Gouverneur de Mohéli en 2016.
Comme preuve qu'en politique, le hasard n'existe pas, le Vice-président Fouad Mohadji a nommé Mohamed Saïd Fazul parmi ses Conseillers. Les 2 hommes ne sont pas des inconnus l'un pour l'autre. Ils ont travaillé ensemble quand Mohamed Saïd Fazul était Président de l'Île autonome de Mohéli et quand Fouad Mohadji était son Directeur de Cabinet. Lors du scrutin présidentiel de 2010, ils étaient sur deux tickets différents et opposés. Mais, la morgue avec laquelle Ikililou Dhoinine traite l'humanité entière les a rapprochés. Mohamed Saïd Fazul n'a pas oublié que c'est lui qui avait été élu en 2010 (un secret de Polichinelle), et Fouad Mohadji n'a pas oublié le mépris avec lequel Ikililou Dhoinine le traite. Puis, vint Ahmed Sambi, qui ne comprend pas comment et pourquoi le placide Ikililou Dhoinine, sa créature en politique, a pu pousser le narcissisme arrogant jusqu'à «oublier» que c'est lui qui l'a tiré de l'insignifiance totale. Pour sa part, Ahmed Abdallah Salim, l'homme des Hydrocarbures, n'a pas oublié l'humiliation qu'il a subie quand il a été traité de voleur d'argent public par le régime politique d'Ikililou Dhoinine. Quant au Caporal Bourhane Hamidou, plus caporalisé par Ahmed Sambi que jamais, il n'a rien à dire, ne pense à rien, et se contente de dire à Ahmed Sambi de réfléchir pour lui.
Contrairement à ce que font croire certains observateurs, Ahmed Sambi n'a pas la capacité de faire élire un Président de manière honnête et démocratique, et n'a pas la clé de l'élection présidentielle de 2016. Comme tout politicien de ce niveau, il a ses partisans, et ceux-ci font dans l'exagération, mais les choses ne vont pas plus loin. On a vu comment il a fait en 2010, en trichant et en usant des moyens de l'État pour placer Ikililou Dhoinine à la tête de l'État comorien. Les mascarades qui ont eu lieu à Mohéli et à Anjouan en 2010 ne plaident pas pour sa crédibilité et pour ce qu'il assimile à un irrésistible charisme.
S'agissant du Caporal Bourhane Hamidou, il a beaucoup d'argent mais est très léger pour la fonction de chef d'État, même s'il se targue d'avoir invité aux Comores plus de délégations étrangères que Mohamed Bakri Charif Aboulfattah quand ce dernier sévissait à la tête de la pathétique et moribonde diplomatie comorienne. En plus, il doit affronter, dans sa région du Hambou, les autres poids lourds politiques que sont le Général Salimou Mohamed Amiri (le Général contre le Caporal), le Colonel Azali Assoumani (le Colonel contre le Caporal) et le juriste Mohamed Abdouloihabi, ancien Président de l'Île autonome de Grande-Comore. D'où la question de savoir si un candidat qui ne pourra pas s'imposer dans sa région natale pourra s'imposer de la Grande-Comore, une île à la sociologie très complexe.
Pour ce qui est de l'arithmétique électorale, elle recèle de nombreux enseignements, comme on peut le constater à la lumière de certains chiffres constatés au cours des scrutins de 2010: 48.000 électeurs dans le Mbadjini (44 villes et villages) et 31.000 électeurs dans la région d'Itsandra, contre 50.000 électeurs à Moroni. La seule ville de Foumbouni, où vont s'étriper Maître Saïd Larifou (RIDJA) et l'ancien Vice-président Idi Nadhoim, compte 8 bureaux électoraux, contre 44 à Moroni. Le Gouverneur Mouigni Baraka de Grande-Comore sera candidat à l'élection présidentielle, mais va se faire presser comme un citron par le Parti Orange du candidat Mohamed Daoud dit Kiki, qui ne veut pas se contenter de jouer les figurants. Maître Saïd Larifou sera dans la danse, lui qui, sur 14 candidats (!) en 2007, pour l'élection du Gouverneur, avait obtenu les suffrages de 15% des électeurs, contre 16% pour Mohamed Abdouloihabi, qui avait été élu.
À Mbéni, il va y avoir du sport, et toutes les surprises viendront de cette ville qui baigne dans la politique nationale depuis toujours. Et la surprise sera d'autant plus grande qu'elle se situe là où on ne l'attend pas. Qu'on le retienne dès aujourd'hui. La ville de Mbéni sera l'une des matrices centrales de cette élection, et au moins deux à trois personnalités originaires de cette ville fondamentale vont s'y affronter sans se faire de cadeaux. Mais, c'est la sociologie familiale qui fera la différence dans cette capitale de la politique nationale. Ça sera famille contre famille avant que le débat politique n'atteigne un niveau programmatique. À Foumbouni, entre Maître Saïd Larifou et Idi Nadhoim, ça sera la même chose, et malheur à celui des deux qui entretient de mauvais rapports avec la communauté de Foumbouni.
En l'absence d'idéologies, l'élection présidentielle se jouera sur le fameux «Pouvoir de l'honneur», cher à Sultan Chouzour. Dans des villes comme Mbéni et Foumbouni, l'électorat va voter en tenant compte de l'élément familial avant de s'intéresser à des considérations programmatiques. Si en plus, les personnes qui vont se porter candidates ont du punch et du dynamisme, on aura une élection fort intéressante.
Au moment où se constitue le premier quintet, sous la houlette d'Ahmed Sambi, il est des questions qui se posent, car certains initiés croient savoir que le chef de la stratégie de la bouche ouverte pour ne rien dire pourrait ne pas être candidat. De toute manière, si ce ticket ne part pas en quenouilles d'ici 2016, il va déstabiliser toute la stratégie de Beït-Salam, qui comptait sur Mohamed Saïd Fazul pour entrer dans le quatuor d'Azali Assoumani, afin de libérer Mohéli pour la Première Dame, qui se verrait bien Gouverneure de Mohéli en 2016. En même temps, d'aucuns prétendent que la Première Dame pourrait être à Mohéli la colistière du Vice-président Mohamed Ali Soilihi, à un moment où on dit sans rien prouver que Maître Ibrahim Ali Mzimba serait son colistier en Grande-Comore et le Vice-président Nourdine Bourhane à Anjouan. Mais, en peu de temps, on peut voir couler beaucoup d'eau sous les ponts de la politique comorienne.
Il restera à trouver le moyen de sécuriser les élections de 2016, car tout sera fait pour que certains candidats soient favorisés par des procédés illicites comme le recours à l'argent sale et le bourrage des urnes. Et si ce qu'on craint se concrétise, le fameux procédé du sociologue Mohamed Guessous va se vérifier: «Après la privatisation des entreprises publiques, on assiste à celle de la fraude». Certains candidats vont procéder à une vraie débauche d'argent et pervertir cette élection, qu'il faudra sécuriser par la «communauté internationale», comme cela a été magistralement fait en 2006. Il faudra éviter les errements constatés en 2010, qui ont perverti une élection que nous voulions très propre, et qui a sombré dans les eaux troubles et boueuses de l'ancien Lac de Boinaïssa, à Djoiezi, en 2010.
Par ARM
www.lemohelien.com Jeudi 17 octobre 2013.
Ahmed Sambi a formé son quintet pour en découdre avec Ikililou Dhoinine.
On peut accuser Ahmed Sambi de tous les maux affectant le mauvais politicien comorien, mais lui au moins, sait ce qu'il veut et a de la suite dans les idées. On se souvient du pied de nez qu'il a fait à la classe politique du pays quand, dès 2004, il s'est filmer partout dans le monde en train de gloser et pérorer sur les instruments qui allaient supposément lui permettre de réaliser ses projets qui allaient faire des Comores le Paradis sur Terre. Depuis, on l'a beaucoup entendu, mais on ne l'a rien vu faire, et seuls les gogos croient en lui. Cette fois encore, il a fait fort parce que dès ce mercredi 16 octobre 2013, son quintet qui va essayer d'arriver au pouvoir pour rendre gorge au prétentieux de Djoiezi «qui a pris la grosse tête», Ikililou Dhoinine, a été formé. En vue de l'élection à la présidence de la République, le Caporal Hamidou Bourhane est tête de liste et a pour colistier Ahmed Abdallah Salim (Grande-Comore), Fouad Mohadji (Mohéli) et Ahmed Sambi (Anjouan). Le quatuor a inclus Mohamed Saïd Fazul dans le groupe, lui demandant d'assumer, dès à présent, ses responsabilités en devenant candidat pour les élections du Gouverneur de Mohéli en 2016.
Comme preuve qu'en politique, le hasard n'existe pas, le Vice-président Fouad Mohadji a nommé Mohamed Saïd Fazul parmi ses Conseillers. Les 2 hommes ne sont pas des inconnus l'un pour l'autre. Ils ont travaillé ensemble quand Mohamed Saïd Fazul était Président de l'Île autonome de Mohéli et quand Fouad Mohadji était son Directeur de Cabinet. Lors du scrutin présidentiel de 2010, ils étaient sur deux tickets différents et opposés. Mais, la morgue avec laquelle Ikililou Dhoinine traite l'humanité entière les a rapprochés. Mohamed Saïd Fazul n'a pas oublié que c'est lui qui avait été élu en 2010 (un secret de Polichinelle), et Fouad Mohadji n'a pas oublié le mépris avec lequel Ikililou Dhoinine le traite. Puis, vint Ahmed Sambi, qui ne comprend pas comment et pourquoi le placide Ikililou Dhoinine, sa créature en politique, a pu pousser le narcissisme arrogant jusqu'à «oublier» que c'est lui qui l'a tiré de l'insignifiance totale. Pour sa part, Ahmed Abdallah Salim, l'homme des Hydrocarbures, n'a pas oublié l'humiliation qu'il a subie quand il a été traité de voleur d'argent public par le régime politique d'Ikililou Dhoinine. Quant au Caporal Bourhane Hamidou, plus caporalisé par Ahmed Sambi que jamais, il n'a rien à dire, ne pense à rien, et se contente de dire à Ahmed Sambi de réfléchir pour lui.
Contrairement à ce que font croire certains observateurs, Ahmed Sambi n'a pas la capacité de faire élire un Président de manière honnête et démocratique, et n'a pas la clé de l'élection présidentielle de 2016. Comme tout politicien de ce niveau, il a ses partisans, et ceux-ci font dans l'exagération, mais les choses ne vont pas plus loin. On a vu comment il a fait en 2010, en trichant et en usant des moyens de l'État pour placer Ikililou Dhoinine à la tête de l'État comorien. Les mascarades qui ont eu lieu à Mohéli et à Anjouan en 2010 ne plaident pas pour sa crédibilité et pour ce qu'il assimile à un irrésistible charisme.
S'agissant du Caporal Bourhane Hamidou, il a beaucoup d'argent mais est très léger pour la fonction de chef d'État, même s'il se targue d'avoir invité aux Comores plus de délégations étrangères que Mohamed Bakri Charif Aboulfattah quand ce dernier sévissait à la tête de la pathétique et moribonde diplomatie comorienne. En plus, il doit affronter, dans sa région du Hambou, les autres poids lourds politiques que sont le Général Salimou Mohamed Amiri (le Général contre le Caporal), le Colonel Azali Assoumani (le Colonel contre le Caporal) et le juriste Mohamed Abdouloihabi, ancien Président de l'Île autonome de Grande-Comore. D'où la question de savoir si un candidat qui ne pourra pas s'imposer dans sa région natale pourra s'imposer de la Grande-Comore, une île à la sociologie très complexe.
Pour ce qui est de l'arithmétique électorale, elle recèle de nombreux enseignements, comme on peut le constater à la lumière de certains chiffres constatés au cours des scrutins de 2010: 48.000 électeurs dans le Mbadjini (44 villes et villages) et 31.000 électeurs dans la région d'Itsandra, contre 50.000 électeurs à Moroni. La seule ville de Foumbouni, où vont s'étriper Maître Saïd Larifou (RIDJA) et l'ancien Vice-président Idi Nadhoim, compte 8 bureaux électoraux, contre 44 à Moroni. Le Gouverneur Mouigni Baraka de Grande-Comore sera candidat à l'élection présidentielle, mais va se faire presser comme un citron par le Parti Orange du candidat Mohamed Daoud dit Kiki, qui ne veut pas se contenter de jouer les figurants. Maître Saïd Larifou sera dans la danse, lui qui, sur 14 candidats (!) en 2007, pour l'élection du Gouverneur, avait obtenu les suffrages de 15% des électeurs, contre 16% pour Mohamed Abdouloihabi, qui avait été élu.
À Mbéni, il va y avoir du sport, et toutes les surprises viendront de cette ville qui baigne dans la politique nationale depuis toujours. Et la surprise sera d'autant plus grande qu'elle se situe là où on ne l'attend pas. Qu'on le retienne dès aujourd'hui. La ville de Mbéni sera l'une des matrices centrales de cette élection, et au moins deux à trois personnalités originaires de cette ville fondamentale vont s'y affronter sans se faire de cadeaux. Mais, c'est la sociologie familiale qui fera la différence dans cette capitale de la politique nationale. Ça sera famille contre famille avant que le débat politique n'atteigne un niveau programmatique. À Foumbouni, entre Maître Saïd Larifou et Idi Nadhoim, ça sera la même chose, et malheur à celui des deux qui entretient de mauvais rapports avec la communauté de Foumbouni.
En l'absence d'idéologies, l'élection présidentielle se jouera sur le fameux «Pouvoir de l'honneur», cher à Sultan Chouzour. Dans des villes comme Mbéni et Foumbouni, l'électorat va voter en tenant compte de l'élément familial avant de s'intéresser à des considérations programmatiques. Si en plus, les personnes qui vont se porter candidates ont du punch et du dynamisme, on aura une élection fort intéressante.
Au moment où se constitue le premier quintet, sous la houlette d'Ahmed Sambi, il est des questions qui se posent, car certains initiés croient savoir que le chef de la stratégie de la bouche ouverte pour ne rien dire pourrait ne pas être candidat. De toute manière, si ce ticket ne part pas en quenouilles d'ici 2016, il va déstabiliser toute la stratégie de Beït-Salam, qui comptait sur Mohamed Saïd Fazul pour entrer dans le quatuor d'Azali Assoumani, afin de libérer Mohéli pour la Première Dame, qui se verrait bien Gouverneure de Mohéli en 2016. En même temps, d'aucuns prétendent que la Première Dame pourrait être à Mohéli la colistière du Vice-président Mohamed Ali Soilihi, à un moment où on dit sans rien prouver que Maître Ibrahim Ali Mzimba serait son colistier en Grande-Comore et le Vice-président Nourdine Bourhane à Anjouan. Mais, en peu de temps, on peut voir couler beaucoup d'eau sous les ponts de la politique comorienne.
Il restera à trouver le moyen de sécuriser les élections de 2016, car tout sera fait pour que certains candidats soient favorisés par des procédés illicites comme le recours à l'argent sale et le bourrage des urnes. Et si ce qu'on craint se concrétise, le fameux procédé du sociologue Mohamed Guessous va se vérifier: «Après la privatisation des entreprises publiques, on assiste à celle de la fraude». Certains candidats vont procéder à une vraie débauche d'argent et pervertir cette élection, qu'il faudra sécuriser par la «communauté internationale», comme cela a été magistralement fait en 2006. Il faudra éviter les errements constatés en 2010, qui ont perverti une élection que nous voulions très propre, et qui a sombré dans les eaux troubles et boueuses de l'ancien Lac de Boinaïssa, à Djoiezi, en 2010.
Par ARM
www.lemohelien.com Jeudi 17 octobre 2013.