Les médias londoniens la surnomment la «Veuve blanche». La Britannique Samantha Lewthwaite, veuve d'un des kamikazes des attentats du 7...
Les médias londoniens la surnomment la «Veuve blanche». La Britannique Samantha Lewthwaite, veuve d'un des kamikazes des attentats
du 7 juillet 2005 à Londres, réapparue depuis deux ans sur les radars
de l'antiterrorisme au Kenya, est aujourd'hui suspectée d'être le
cerveau de l'opération de Nairobi.
Selon plusieurs médias, spéculant à partir de déclarations officielles kenyannes, celle que le renseignement britannique considère comme «la femme terroriste la plus recherchée au monde» aurait été tuée dans l'assaut.
Suspectée d'entraîner des groupes de femmes-kamikaze dans la région depuis plusieurs années, cette mère de famille âgée de 29 ans, convertie à l'islam à l'adolescence, revient régulièrement depuis des années dans des affaires terroristes en Afrique de l'Est. En quelques années, la jeune femme est ainsi devenue «quasi mythique», estime même un spécialiste du terrorisme à l'institut londonien Rusi, Raffaello Pantucci. «Je ne pense pas qu'il y ait de preuves concrètes de son implication» dans l'attaque de Nairobi, mais «le fait qu'elle soit mentionnée dans ce contexte n'est pas surprenant», ajoute-t-il.
Des témoignages concordant des survivants du raid
Dès lundi pourtant, la police kényane envisageait que cette femme soit «impliquée» dans l'attaque. Des survivants du raid des shebabs disent en effet avoir vu une femme voilée donner des ordres au commando lors de la fusillade. Dans le «Daily Mail», un haut responsable du contre-terrorisme kényan confie qu'il « soupçonne que cette femme, Lewthwaite, soit derrière cette attaque». Selon ce journal, les terroristes ont même écrit dimanche sur Twitter : «Sherafiyah Lewthwaite alias Samantha est une femme courageuse ! Nous sommes heureux de la compter dans nos rangs !». Selon le Daily Mirror, son corps figure parmi celui des terroristes tués.
VIDEO. Le portrait de la «Veuve Blanche»
La "Veuve blanche" britannique membre du... par BFMTV
La ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, a confirmé lundi soir sur la chaîne de télévision américaine PBS la présence au sein de ce commando armé de deux ou trois Américains et d'une Britannique. Selon elle, cette Britannique a déjà commis des actes terroristes similaires «à de nombreuses reprises». Le ministre de l'Intérieur a néanmoins démenti la présence de toute femme parmi les assaillants, bien que plusieurs d'entre eux étaient habillés comme des femmes.
VIDEO. L'interview de la ministre des Affaitres étrangères kenyanne
Un faux-passeport sud-africain
La police kényane avait émis en 2011 un mandat d'arrêt contre la Britannique Samantha Lewthwaite, pour complot terroriste alors qu'elle était entrée dans le pays avec un passeport sud-africain --sans doute faux-- au nom de Natalie Faye Webb. La police soupçonnait alors déjà Samantha Lewthwaite de détenir des informations sur les insurgés islamistes somaliens shebabs, liés à Al-Qaïda, qui ont revendiqué l'attaque de Nairobi. Samantha Lewthwaite, 29 ans, se rend régulièrement en Afrique du Sud et a séjourné dans une banlieue indienne de Johannesburg cette année, selon un universitaire sud-africain spécialiste du terrorisme, le professeur Hussein Solomon. «Elle a réussi à entrer dans le pays bien que son nom figure sur une liste de personnes recherchées par Interpol», a-t-il déclaré au quotidien Beeld.
«Nous devons travailler avec les autorités kényanes, avec lesquelles nous avons de bonnes relations diplomatiques, pour obtenir une copie du passeport afin de nous permettre d'établir les faits», a déclaré ce mardi un porte-parole du ministère des Affaires intérieures. Selon certaines informations, «une terroriste blanche aurait été tuée» dans l'attaque, a-t-elle ajouté.
Un lourd passé
Elle est propulsée pour la première fois à la Une de l'actualité en 2005, après les attentats de 7 juillet à Londres (56 morts). Son mari, Germaine Lindsay, 19 ans, vient de se faire exploser sur la ligne de métro Piccadilly, faisant à lui seul 26 morts. Elle est alors enceinte de sept mois de son deuxième enfant. Très rapidement, Samantha Lewthwaite, condamne «de tout (son) coeur» l'acte commis par son mari, rencontré sur internet quelques années plus tôt. Les mosquées «ont empoisonné son esprit», affirme-t-elle alors, qualifiant les attentats de Londres de «destruction incompréhensible».
L'itinéraire de Samantha Lewthwaite après ces attaques est extrêmement difficile à retracer. Mais en 2011, la police kényane annonce rechercher la jeune femme, mère désormais de trois enfants. Elle voyagerait sous une fausse identité, Natalie Faye Webb, avec un passeport sud-africain. Mardi, Pretoria a indiqué enquêter sur cette affaire. Depuis deux ans environ, Samantha Lewthwaite est en cavale. Elle est surnommée par des extrémistes «Dada Muzungu», la soeur blanche en langue swahili selon le quotidien kényan Daily Nation.
Son nom circule à propos de l'organisation d'attentats visant des intérêts occidentaux au Kenya il y a deux ans.Le procès de son complice présumé dans cette affaire, Jermaine Grant, a repris mardi à Mombasa: ce jeune Britannique avait été arrêté en décembre 2011 dans cette ville de la côte est du Kenya, en possession de produits chimiques, batteries et interrupteurs destinés, selon l'accusation, à confectionner des explosifs.
Le nom de Samantha Lewthwaite refait surface aussi en 2012 au Royaume-Uni. La police britannique la soupçonne alors d'être impliquée dans un complot visant notamment des hôtels et l'école prestigieuse d'Eton en Angleterre, selon le Sunday Times.
LeParisien.fr
Selon plusieurs médias, spéculant à partir de déclarations officielles kenyannes, celle que le renseignement britannique considère comme «la femme terroriste la plus recherchée au monde» aurait été tuée dans l'assaut.
Suspectée d'entraîner des groupes de femmes-kamikaze dans la région depuis plusieurs années, cette mère de famille âgée de 29 ans, convertie à l'islam à l'adolescence, revient régulièrement depuis des années dans des affaires terroristes en Afrique de l'Est. En quelques années, la jeune femme est ainsi devenue «quasi mythique», estime même un spécialiste du terrorisme à l'institut londonien Rusi, Raffaello Pantucci. «Je ne pense pas qu'il y ait de preuves concrètes de son implication» dans l'attaque de Nairobi, mais «le fait qu'elle soit mentionnée dans ce contexte n'est pas surprenant», ajoute-t-il.
Des témoignages concordant des survivants du raid
Dès lundi pourtant, la police kényane envisageait que cette femme soit «impliquée» dans l'attaque. Des survivants du raid des shebabs disent en effet avoir vu une femme voilée donner des ordres au commando lors de la fusillade. Dans le «Daily Mail», un haut responsable du contre-terrorisme kényan confie qu'il « soupçonne que cette femme, Lewthwaite, soit derrière cette attaque». Selon ce journal, les terroristes ont même écrit dimanche sur Twitter : «Sherafiyah Lewthwaite alias Samantha est une femme courageuse ! Nous sommes heureux de la compter dans nos rangs !». Selon le Daily Mirror, son corps figure parmi celui des terroristes tués.
VIDEO. Le portrait de la «Veuve Blanche»
La "Veuve blanche" britannique membre du... par BFMTV
La ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, a confirmé lundi soir sur la chaîne de télévision américaine PBS la présence au sein de ce commando armé de deux ou trois Américains et d'une Britannique. Selon elle, cette Britannique a déjà commis des actes terroristes similaires «à de nombreuses reprises». Le ministre de l'Intérieur a néanmoins démenti la présence de toute femme parmi les assaillants, bien que plusieurs d'entre eux étaient habillés comme des femmes.
VIDEO. L'interview de la ministre des Affaitres étrangères kenyanne
Un faux-passeport sud-africain
La police kényane avait émis en 2011 un mandat d'arrêt contre la Britannique Samantha Lewthwaite, pour complot terroriste alors qu'elle était entrée dans le pays avec un passeport sud-africain --sans doute faux-- au nom de Natalie Faye Webb. La police soupçonnait alors déjà Samantha Lewthwaite de détenir des informations sur les insurgés islamistes somaliens shebabs, liés à Al-Qaïda, qui ont revendiqué l'attaque de Nairobi. Samantha Lewthwaite, 29 ans, se rend régulièrement en Afrique du Sud et a séjourné dans une banlieue indienne de Johannesburg cette année, selon un universitaire sud-africain spécialiste du terrorisme, le professeur Hussein Solomon. «Elle a réussi à entrer dans le pays bien que son nom figure sur une liste de personnes recherchées par Interpol», a-t-il déclaré au quotidien Beeld.
«Nous devons travailler avec les autorités kényanes, avec lesquelles nous avons de bonnes relations diplomatiques, pour obtenir une copie du passeport afin de nous permettre d'établir les faits», a déclaré ce mardi un porte-parole du ministère des Affaires intérieures. Selon certaines informations, «une terroriste blanche aurait été tuée» dans l'attaque, a-t-elle ajouté.
Un lourd passé
Elle est propulsée pour la première fois à la Une de l'actualité en 2005, après les attentats de 7 juillet à Londres (56 morts). Son mari, Germaine Lindsay, 19 ans, vient de se faire exploser sur la ligne de métro Piccadilly, faisant à lui seul 26 morts. Elle est alors enceinte de sept mois de son deuxième enfant. Très rapidement, Samantha Lewthwaite, condamne «de tout (son) coeur» l'acte commis par son mari, rencontré sur internet quelques années plus tôt. Les mosquées «ont empoisonné son esprit», affirme-t-elle alors, qualifiant les attentats de Londres de «destruction incompréhensible».
L'itinéraire de Samantha Lewthwaite après ces attaques est extrêmement difficile à retracer. Mais en 2011, la police kényane annonce rechercher la jeune femme, mère désormais de trois enfants. Elle voyagerait sous une fausse identité, Natalie Faye Webb, avec un passeport sud-africain. Mardi, Pretoria a indiqué enquêter sur cette affaire. Depuis deux ans environ, Samantha Lewthwaite est en cavale. Elle est surnommée par des extrémistes «Dada Muzungu», la soeur blanche en langue swahili selon le quotidien kényan Daily Nation.
Son nom circule à propos de l'organisation d'attentats visant des intérêts occidentaux au Kenya il y a deux ans.Le procès de son complice présumé dans cette affaire, Jermaine Grant, a repris mardi à Mombasa: ce jeune Britannique avait été arrêté en décembre 2011 dans cette ville de la côte est du Kenya, en possession de produits chimiques, batteries et interrupteurs destinés, selon l'accusation, à confectionner des explosifs.
Le nom de Samantha Lewthwaite refait surface aussi en 2012 au Royaume-Uni. La police britannique la soupçonne alors d'être impliquée dans un complot visant notamment des hôtels et l'école prestigieuse d'Eton en Angleterre, selon le Sunday Times.