PALAIS DE MRODJOU, 19 sept 2013 - Dans son discours en langue comorienne à Foumbouni mercredi 18 septembre ( voir en bas de l'article ...
PALAIS DE MRODJOU, 19 sept 2013 - Dans son discours en langue comorienne à Foumbouni mercredi 18 septembre ( voir en bas de l'article ), le gouverneur de Ngazidja a annoncé son intention de mettre en place une couverture sanitaire des jeunes enfants "à partir de l'année prochaine."
En recevant récemment Mohamed Bacar,coordinateur de la mutuelle de santé, Mouigni Baraka lui avait demandé présenter rapidement les détails d’un projet à qui prendrait en charge les soins des enfants de la maternelle au CE2.
On sait que chaque année, des centaines d’enfants sont éjectés du système scolaire ou enregistrent des retards sur leur cursus faute de prise en charge de leurs soins de santé. «Nous saluons l’initiative qui consiste à assurer une couverture sanitaire aux jeunes élèves », s'est rejoui Nema Mohamed Mzé, responsable de santé scolaire l'échelle de l’île. A noter que, par la même occasion, Mouigni Baraka a fait état de la "suppression" de certains frais scolaires. (nous y reviendrons). Ngazi Ngomé
En recevant récemment Mohamed Bacar,coordinateur de la mutuelle de santé, Mouigni Baraka lui avait demandé présenter rapidement les détails d’un projet à qui prendrait en charge les soins des enfants de la maternelle au CE2.
On sait que chaque année, des centaines d’enfants sont éjectés du système scolaire ou enregistrent des retards sur leur cursus faute de prise en charge de leurs soins de santé. «Nous saluons l’initiative qui consiste à assurer une couverture sanitaire aux jeunes élèves », s'est rejoui Nema Mohamed Mzé, responsable de santé scolaire l'échelle de l’île. A noter que, par la même occasion, Mouigni Baraka a fait état de la "suppression" de certains frais scolaires. (nous y reviendrons). Ngazi Ngomé
Discours du gouverneur à la cérémonie de pose de la première pierre de l’hôtel de ville d’Itsahidi.
Assalam Anlaikoum
Il est des devoirs agréables à accomplir. Comme celui qui m’a amené ici ce matin.
Aujourd’hui est un grand jour pour le gouvernorat de Ngazidja.
En
posant la première pierre de l’hôtel de ville de la commune d’Itsahidi,
nous ouvrons un nouveau chapitre de l’histoire en marche de la
décentralisation administrative.
Le choix de Foumbouni pour le démarrage de ce programme n’est pas un hasard :
Foumbouni est le cœur du Mbadjini,
le Mbadjini incarne nos valeurs profondes,
le Mbadjini symbolise nos traditions,
le Mbadjini est « la mère nourricière » de l’île de Ngazidja.
C’est
donc pour moi un honneur et une fierté, à la fois, de lancer ce
programme de construction des hôtels de ville à partir de cette ville et
à partir de cette région qui occupent une place de choix dans nos
esprits et nos cœurs.
Je
demanderai aux sages, présents parmi l’assistance, d’accorder à cet
événement leur bénédiction. Et à la jeunesse de cette région d’Itsahidi
de s’impliquer dans l’exécution de ce projet et se l’approprier comme
elle a su le faire pour d’autres initiatives innovantes.
A
l’évidence, seule l’adhésion de la génération montante au projet
pourrait le préserver du sort des moudirias aujourdhui détournés de
l’usage auxquels ils étaient destinés à l’origine.
Mesdames et Messieurs,
En
tant que Gouverneur, j’ai fait le choix conscient de faire avancer le
processus de décentralisation dans cette île et de donner une réalité
concrète à l’idée de gouvernance locale.
Je
rends hommage au président de l’Union, son Excellence le Dr Ikililou
Dhonine, dont l’appui à ce processus n’a jamais fait défaut. Pour
rappel, il
a présidé lui-même les 3emes assises nationales sur la
décentralisation. Je remercie également le conseil de l’île pour son
soutien précieux à la mise en place des délégations spéciales. L’arrêt
de la cour constitutionnelle a renforcé la conviction que nous sommes
sur la bonne voie.
Mon engagement pour la décentralisation ce n’est pas seulement parce
qu’elle s’inscrit dans la logique de nos institutions et que c’est la
tendance partout dans le monde.
C’est
aussi l’unique moyen d’ouvrir une aire nouvelle dans nos régions. C’est
le seul moyen de libérer le génie créateur de milliers de personnes
longtemps bridés et de relever ensemble les défis économiques et sociaux du temps présent.
D’abord,
nous savons que la décentralisation va créer des emplois pour des
jeunes chômeurs. La seule fonction publique communale à créer va
employer des milliers de jeunes.
D’un
autre côté, nous sommes certains que la mise en commun des efforts de
plusieurs localités dans une administration commune de proximité
contribuera forcément à apaiser les conflits intercommunautaires qui
sont un sujet de préoccupation majeur pour le gouvernorat et la
population de cette île.
Un
autre bienfait que nous escomptons, c’est l’Education à la démocratie
locale. Demain, les acteurs de la vie politique nationale seront issus
de nos administrations locales.
Ce processus crée ainsi des opportunités et conduit à des changements profonds.
Mais cela ne se fera pas sans un effort soutenu, sans mobilisation des hommes et des moyens.
C’est
pourquoi l’île n’a pas hésité à mettre la main à la poche pour assurer
le financement de cette première phase du programme malgré la modicité
de ses ressources. Une première phase qui concerne Moroni, Itsahidi,
oichili ya djuwu, bambao ya mboini, Itsandra yahari et Goumamisirou
Mbeni.
Nous
avons estimé effet que pour pouvoir convaincre nos partenaires à
s’engager à nos côtés dans ce vaste chantier des hôtels de ville de
Ngazidja, sans doute le plus vaste depuis les Moudiria, nous devions
donner l’exemple..
Mesdames et Messieurs.
Un
important travail a été effectué en amont jusqu’ici. Les études des
immeubles à construire ont été réalisés, des terrains à bâtir ont été
rendus disponibles ; des commissions locales de passation de marché ont
été mis en place ; des appels d’offre ont été élaborés et lancés
conformément aux lois en vigueur.
A
l’heure qu’il est, un entrepreneur a même été choisi pour construire
l’hôtel de ville de Moroni dont les travaux devaient avoir commencé
n’eut été un regrettable malentendu sur le terrain à bâtir.
Pour
les autres bâtiments prévus dans cette première phase, les travaux
doivent démarrer effectivement à la fin du mois d’octobre.
Mais
il ne serait ni réaliste ni envisageable que l’île assume seul le poids
ce vaste chantier que nous ouvrons ici. Nous sommes donc quasi-
certains de pouvoir bénéficier, dans un deuxième temps, de l’appui de
nos partenaires aux premiers rangs desquels l’Union.
Pour d’autres aspects, la diaspora sera sans doute mise à contribution le moment venu.
Les
services du gouvernorat travaillent depuis plusieurs mois sur des
projets de renforcement de capacité du personnel des mairies notamment
les secrétaires généraux.
Nous
avons programmé des formations qui seront appuyées par des
collectivités territoriales françaises avec lesquels nous entretenons
des relations de coopération décentralisée à savoir la Seine Saint Denis
et Dunkerque.
Mesdames, messieurs.
Comme
toute expérience nouvelle, le processus de décentralisation ne va pas
sans quelques frictions parfois. Cela entre dans la nature des choses.
Nous
avons enregistré les doléances des communautés. Le parlement a en a été
informé dans un message que j’ai adressé aux députés eux-mêmes et dans
un courrier que j’ai envoyé au Président de l’Assemblée à ce sujet. J’ai
des raisons de croire que le moment venu le législateur examinera les
cas qui le méritent avec le souci d’apaiser les inquiétudes exprimées.
C’est
dire, Mesdames et Messieurs, que nous sommes engagés dans un long
processus appelé à évoluer et à s’adapter pour autant qu’on lui accorde
le temps nécessaire.
Dans
cet effort collectif, toutes les intelligences sont sollicitées pour
contribuer au succès de ce processus dont nous franchissons aujourd’hui,
une étape importante.
Mesdames et messieurs,
Je
dois enfin remercier les organisateurs de cette belle cérémonie, la
ville de Foumbouni qui nous accueille, Madame la maire et souhaiter
plein succès à la commune d’’Itsahidi.
Je vous remercie.