Syrie : François Hollande lâché par l'Europe au G20

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L'Union européenne a rejeté jeudi l'usage de la force en Syrie, souhaitant une solution politique dans le cadre de l'ONU. Une ...

L'Union européenne a rejeté jeudi l'usage de la force en Syrie, souhaitant une solution politique dans le cadre de l'ONU. Une position déjà défendue par l'Allemagne.
Envoyée spéciale à Saint-Pétersbourg (Russie)
La mission s'annonce difficile. Si ce n'est impossible. Au sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, François Hollande ne s'est fixé qu'un seul objectif: rallier «la coalition la plus large possible» de pays en faveur d'une intervention punitive en Syrie, aux côtés des Américains. «Nous comptons sur le soutien des Européens et des pays arabes», assurait l'entourage du chef de l'État. Peine perdue. François Hollande avait à peine posé le pied sur le tarmac de l'aéroport de Saint-Pétersbourg qu'il était déjà lâché par ses plus proches alliés, les Européens.

Membre du G20, représentant les 28 États membres de l'UE, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, flanqué du président de la Commission José Manuel Barroso a clairement rejeté l'usage de la force en Syrie. «Il n'y a pas de solution militaire au conflit en Syrie» a-t-il déclaré à Saint-Pétersbourg, «seule une solution politique peut arrêter les massacres, les violations de droits de l'homme et la destruction de la Syrie».

Le président de l'UE a calqué sa position sur celle d'Angela Merkel, hostile aux frappes en Syrie, comme 70 % des Allemands, et favorable à une «solution politique dans le cadre de l'ONU».
Le camouflet est sévère pour le président français, venu en force au G20, accompagné de Laurent Fabius, Pierre Moscovici et Michel Sapin. Après avoir subi la poignée de main glaciale de Vladimir Poutine, François Hollande espérait un soutien, au moins moral de ses amis européens, à sa décision d'intervenir militairement en Syrie. Il n'en est rien. «À ce jour, la France est le seul pays de l'UE» à vouloir punir militairement la Syrie, a rappelé Herman Van Rompuy, soulignant l'isolement de la France.

Rapport de force défavorable
 «Au nom de qui s'exprime Van Rompuy?» interroge-t-on, agacé, dans l'entourage du président. «Il est président du Conseil européen, mais il n'y a pas eu de consultation des dirigeants européens sur la Syrie!» Le chef de l'Etat souhaitait organiser une «réunion à 5» des membres européens du G20 (Allemagne, Italie, Royaume-Uni, France, UE), en marge du sommet. Faute de temps, le «mini sommet» entre Hollande, Merkel, et Cameron a eu lieu, dans le car, conduisant les dirigeants du G20 au dîner organisé au palais de Peterhof. L'Italien Enrico Letta et l'Espagnol Mariano Rajoy les ont rejoint peu après pour un aparté rapide. A défaut d'un soutien à une action militaire, Francois Hollande aurait obtenu de ses alliés européens une «position commune» condamnant fermement l'utilisation des armes chimiques - ce qui avait été déjà fait par le président de l'UE- et condamnant le régime syrien.

Angela Merkel serait «persuadée» de l'implication du régime, confie-t-on côté français, mais elle demanderait «que l'ONU fournisse des preuves le plus vite possible».
Voilà la balle partie dans le camp de l'ONU… «L'intervention militaire n'est pas un objectif en soi», rappelle-t-on dans l'entourage de François Hollande. «Elle vise à sanctionner l'utilisation d'armes chimiques, à changer la donne sur le terrain, afin d'aboutir à une solution politique…»

Le président français serait-il en train de reculer? Rien n'est moins sûr. Mais il est vrai, qu'au G20, le rapport de force n'est pas du tout favorable à une intervention militaire. Hormis les États-Unis et la France, les va-t-en-guerre se comptent sur les doigts d'une main: Turquie, Arabie saoudite, Australie, Canada. Les pays des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) sont tous opposés à une intervention militaire, pour des raisons de non-ingérence, par hostilité à l'Occident ou pour des motifs purement économiques. C'est ce dernier aspect qu'ils ont mis en avant, au G20, dans un communiqué commun, soulignant «l'impact extrêmement négatif sur l'économie mondiale» qu'aurait «une intervention étrangère» en Syrie. Lefigaro.fr
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