Entre Comoriens et Mahorais, le courant ne passe plus. Le différend comoro-mahorais a atteint un niveau spectaculaire. Depuis quelques...
Entre Comoriens et Mahorais, le courant
ne passe plus. Le différend comoro-mahorais a atteint un niveau
spectaculaire. Depuis quelques mois, on assiste à des scènes violentes
sur les réseaux sociaux, entre les habitants des différentes îles de
l’archipel des Comores. D’un côté les Comoriens (Grands-Comoriens,
Anjouanais et Mohéliens ) et d’un autre on a les Mahorais.
Depuis quelques mois, les Comoriens et
Mahorais ont pris l’habitude de se déchaîner sur la toile, en
manifestant la haine des uns contre les autres. C’est devenu un
rendez-vous incontournable de ces internautes, composés pour la plupart
de jeunes gens, qu’ils soient pour ou contre ces insanités incessantes. A
longueur de journée, les jeunes restent à l’affût d’une publication qui
ferait le buzz. Et la palme reviendra à celui qui insultera le plus
violemment son semblable. Tout est passé au crible, et souvent avec la
même méthode : insulte sur insulte. Les Mahorais défendent becs et
ongles leur « identité française », tandis que les Comoriens continuent
de réclamer haut et fort l’île de Mayotte qui ne serait française que
par son statut. Au désarroi de certains internautes soucieux de trouver
un terrain d’entente. Certains affichent leur indignation face à la
montée d’une telle haine. « C’est le groupe le plus c... que je n’ai
jamais vu. Il n’y a aucun débat de fond », se désole une internaute
comorienne.
La minorité visible
Une grande partie de ces internautes semblent vouloir établir « un débat de fond » entre les différents habitants, mais la plupart perdent leur patience face aux insultes qui fusent. « Une minorité visible » réussit, à tous les coups, à embarquer les autres dans des débats houleux. Ce qui a le don d’agacer et au finish, tout le monde dans le même bateau. Entre les trois îles qui composent l’Union des Comores, et Mayotte qui, par définition fait partie de l’archipel des Comores, on rame à contre-courant. Et les vagues emportent tout le monde. Et ces jeunes ne se donnent aucune limite pour s’insulter.
Critiquer ce n’est pas insulter
Dans le rôle du porte-drapeau des échanges houleux entre les habitants de l’archipel des Comores, on trouve la page facebook d’un groupe baptisé « Analyse, Critique les Infos ». Cette page a perdu de son utilité et de son sérieux depuis qu’elle est devenue le lieu d’expression de la haine entre les internautes originaires de ces îles de l’océan indien. A plusieurs reprises, nombreuses personnes ont déclaré quitter le groupe à cause « des dialogues non-constructifs ». L’on ne sait pas si elles ont fini par quitter la plateforme, mais pendant ce temps, la page n’a pas perdu sa « cote ». Sauf qu’on y vient pour insulter, pour manifester sa haine profonde contre les habitants des autres îles, jadis compatriotes.
Un mal d’amour qui remonte dans les années
On a l’habitude de dire que les Mahorais ont connu la même civilisation – islamo-bantoue – la même trajectoire d’histoire avec les trois autres îles. Certes, entre les différentes îles il y a l’islam en commun, mais le courant ne passe toujours pas. Récemment, c’est un reportage de l’émission « Enquête exclusive » datant du 4 août 2013, sur la chaîne M6, qui a remis de l’huile sur le feu. Le documentaire montre le risque qu’encourent les Comoriens à affronter courants, vagues et marées, pour se rendre à Mayotte, au péril de leur vie. Les conditions inhumaines dont sont victimes les Comoriens trahissent la promesse d’un eldorado tant convoité. Au lendemain de sa diffusion, la toile s’est déchaînée. Paradoxalement, de l’autre côté (comorien), Mayotte fait partie intégrante de sa Constitution. Mais rien ne laisse penser que les Comoriens seraient prêts à une intégration brusque de l’île de Mayotte au sein de l’Union des Comores. En exemple, la constitution comorienne prévoit une Présidence tournante entre les îles de l’Union. Dans la mesure où Mayotte fait partie de la Constitution, après la Présidence des trois îles (Ngazidja, Ndzuani et Mwali), c’est en « toute logique » que Mayotte doit assurer la Présidence. Une brèche saisit par Hakim Ali Said, un Mahorais qui s’est déclaré candidat à la Présidence des Comores en 2016. Ce qui a eu le don d’agacer les Comoriens. Il en ressort que le différend entre Comores et Mayotte comporte différentes zones d’ombres, inconnues ou peu connues par la plupart de ces jeunes de l’archipel des Comores (Mayotte y compris) qui déferlent sur la toile. Et cela remonte à bien avant l’indépendance accordée par la France en 1975.
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La minorité visible
Une grande partie de ces internautes semblent vouloir établir « un débat de fond » entre les différents habitants, mais la plupart perdent leur patience face aux insultes qui fusent. « Une minorité visible » réussit, à tous les coups, à embarquer les autres dans des débats houleux. Ce qui a le don d’agacer et au finish, tout le monde dans le même bateau. Entre les trois îles qui composent l’Union des Comores, et Mayotte qui, par définition fait partie de l’archipel des Comores, on rame à contre-courant. Et les vagues emportent tout le monde. Et ces jeunes ne se donnent aucune limite pour s’insulter.
Critiquer ce n’est pas insulter
Dans le rôle du porte-drapeau des échanges houleux entre les habitants de l’archipel des Comores, on trouve la page facebook d’un groupe baptisé « Analyse, Critique les Infos ». Cette page a perdu de son utilité et de son sérieux depuis qu’elle est devenue le lieu d’expression de la haine entre les internautes originaires de ces îles de l’océan indien. A plusieurs reprises, nombreuses personnes ont déclaré quitter le groupe à cause « des dialogues non-constructifs ». L’on ne sait pas si elles ont fini par quitter la plateforme, mais pendant ce temps, la page n’a pas perdu sa « cote ». Sauf qu’on y vient pour insulter, pour manifester sa haine profonde contre les habitants des autres îles, jadis compatriotes.
Un mal d’amour qui remonte dans les années
On a l’habitude de dire que les Mahorais ont connu la même civilisation – islamo-bantoue – la même trajectoire d’histoire avec les trois autres îles. Certes, entre les différentes îles il y a l’islam en commun, mais le courant ne passe toujours pas. Récemment, c’est un reportage de l’émission « Enquête exclusive » datant du 4 août 2013, sur la chaîne M6, qui a remis de l’huile sur le feu. Le documentaire montre le risque qu’encourent les Comoriens à affronter courants, vagues et marées, pour se rendre à Mayotte, au péril de leur vie. Les conditions inhumaines dont sont victimes les Comoriens trahissent la promesse d’un eldorado tant convoité. Au lendemain de sa diffusion, la toile s’est déchaînée. Paradoxalement, de l’autre côté (comorien), Mayotte fait partie intégrante de sa Constitution. Mais rien ne laisse penser que les Comoriens seraient prêts à une intégration brusque de l’île de Mayotte au sein de l’Union des Comores. En exemple, la constitution comorienne prévoit une Présidence tournante entre les îles de l’Union. Dans la mesure où Mayotte fait partie de la Constitution, après la Présidence des trois îles (Ngazidja, Ndzuani et Mwali), c’est en « toute logique » que Mayotte doit assurer la Présidence. Une brèche saisit par Hakim Ali Said, un Mahorais qui s’est déclaré candidat à la Présidence des Comores en 2016. Ce qui a eu le don d’agacer les Comoriens. Il en ressort que le différend entre Comores et Mayotte comporte différentes zones d’ombres, inconnues ou peu connues par la plupart de ces jeunes de l’archipel des Comores (Mayotte y compris) qui déferlent sur la toile. Et cela remonte à bien avant l’indépendance accordée par la France en 1975.
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