Pour la première fois depuis la publication par la Cour électorale spéciale de la liste officielle des candidats à l’élection présidenti...
Pour la première fois depuis la publication par la Cour électorale spéciale de la liste officielle des candidats à l’élection présidentielle à Madagascar, l’un des trois candidats évincés est intervenu publiquement. Andry Rajoelina a affirmé ce vendredi 23 août qu’il « respecte la décision de la Cour électorale spéciale » et se dit prêt à « faire une passation du pouvoir démocratique, dans le calme ».
La déclaration d’Andry Rajoelina intervient au lendemain de l'annonce d'un nouveau calendrier électoral
par la Commission électorale spéciale de Madagascar, qui fixe le
premier tour de la présidentielle au 25 octobre prochain, pour un
éventuel second tour couplé avec les législatives, le 20 décembre.
« Je sais que le peuple malgache veut des élections, donc je respecte la décision de la Cour Electorale Spéciale et j'incite tous les citoyens, sans exception, et tous les responsables du pays, à tous les niveaux, à travailler ensemble pour concrétiser ces élections dans le calme et la sécurité, selon le calendrier déterminé par la Commission électorale malgache afin de terminer la transition », a déclaré Andry Rajoelina dans une allocution télévisée. « Je suis prêt à faire une passation du pouvoir démocratique, dans le calme, après ces élections », a-t-il ajouté.
Une sortie par la grande porte
Mais si Andry Rajoelina accepte que les élections se fassent sans lui, il ne s’agit pas d’un échec personnel, pour ce jeune président de la Transition. Au contraire, il semble qu’il soit en position de force, malgré le ton grave de son discours, et même s’il dit qu’il « sacrifie ses ambitions personnelles pour l’amour de la nation ».
Il sort finalement gagnant du processus actuel, d’abord parce que son principal rival est écarté du jeu politique. Marc Ravalomanana est toujours en exil et son retour n’est pas à l’ordre du jour, surtout depuis que son épouse Lalao Ravalomanana a été éliminée de la liste des candidats à la présidentielle. La mouvance Ravalomanana, qui reste sans candidat, devrait rester dans l’opposition dans les années à venir.
Ensuite, Andry Rajoelina est certes écarté de la présidentielle, mais au moins deux candidats sont issus de son cercle proche. Il va pouvoir les soutenir, et rester dans les sphères du pouvoir en cas de victoire de l’un d’entre eux.
Enfin, Andry Rajoelina sort par la grande porte : depuis qu’il a accepté de suivre le plan de la communauté internationale, il est applaudi par les organisations étrangères. Le médiateur Joachim Chissano a salué, ce vendredi encore, le « patriotisme » du président de la Transition. Jeudi, il recevait la reconnaissance de l’Union africaine pour son « sens élevé des responsabilités ». Il échappe ainsi aux sanctions qui planaient sur lui et sur ses proches. Et il peut, à 39 ans, appréhender l’avenir sereinement.
« Je sais que le peuple malgache veut des élections, donc je respecte la décision de la Cour Electorale Spéciale et j'incite tous les citoyens, sans exception, et tous les responsables du pays, à tous les niveaux, à travailler ensemble pour concrétiser ces élections dans le calme et la sécurité, selon le calendrier déterminé par la Commission électorale malgache afin de terminer la transition », a déclaré Andry Rajoelina dans une allocution télévisée. « Je suis prêt à faire une passation du pouvoir démocratique, dans le calme, après ces élections », a-t-il ajouté.
Une sortie par la grande porte
Mais si Andry Rajoelina accepte que les élections se fassent sans lui, il ne s’agit pas d’un échec personnel, pour ce jeune président de la Transition. Au contraire, il semble qu’il soit en position de force, malgré le ton grave de son discours, et même s’il dit qu’il « sacrifie ses ambitions personnelles pour l’amour de la nation ».
Il sort finalement gagnant du processus actuel, d’abord parce que son principal rival est écarté du jeu politique. Marc Ravalomanana est toujours en exil et son retour n’est pas à l’ordre du jour, surtout depuis que son épouse Lalao Ravalomanana a été éliminée de la liste des candidats à la présidentielle. La mouvance Ravalomanana, qui reste sans candidat, devrait rester dans l’opposition dans les années à venir.
Ensuite, Andry Rajoelina est certes écarté de la présidentielle, mais au moins deux candidats sont issus de son cercle proche. Il va pouvoir les soutenir, et rester dans les sphères du pouvoir en cas de victoire de l’un d’entre eux.
Enfin, Andry Rajoelina sort par la grande porte : depuis qu’il a accepté de suivre le plan de la communauté internationale, il est applaudi par les organisations étrangères. Le médiateur Joachim Chissano a salué, ce vendredi encore, le « patriotisme » du président de la Transition. Jeudi, il recevait la reconnaissance de l’Union africaine pour son « sens élevé des responsabilités ». Il échappe ainsi aux sanctions qui planaient sur lui et sur ses proches. Et il peut, à 39 ans, appréhender l’avenir sereinement.
Par RFI