Au moins 73 personnes ont été tuées dans des affrontements opposant des dahalos - des voleurs de zébus - et les forces de l’ordre alliées ...
Au moins 73 personnes ont été tuées dans des affrontements opposant des dahalos - des voleurs de zébus - et les forces de l’ordre alliées à des villageois, mercredi 31 juillet à Madagascar, dans le sud-est du pays. Face à ce retour de l’insécurité dans une région où des opérations militaires avaient été menées l’an dernier, le ministère malgache de l’Intérieur travaille sur un projet de loi qui classerait ces voleurs de zébus comme « terroristes ».
« Terroristes ». Le terme apparaît de plus en plus souvent dans la bouche des officiels malgaches pour qualifier les dahalos, les voleurs de zébus à Madagascar. Selon le Colonel Lylyson, responsable controversé de la dernière opération anti-dahalos menée fin 2012, ces voleurs de zébus sont des « terroristes » car « ils pillent les habitations et les richesses des populations civiles ».
« Je remercie les forces de l'ordre, je les encourage. Non seulement les forces de l'ordre, mais aussi les fokonolona [les villageois, ndlr]. S'ils sont attaqués, ils ont le droit de se défendre. On n'a pas à les blâmer », a de son côté déclaré Florent Rakotoarisoa, le ministre malgache de l'Intérieur.
Des propos
tenus ce jeudi 1er août, au lendemain d’affrontements meurtriers entre
des villageois et les forces de l'ordre d'un côté et des dahalos de
l'autre. Plus de 70 personnes ont été tuées, selon un bilan encore
provisoire donné par la gendarmerie. Ces affrontements ont eu lieu près
du grand port du sud-est malgache, Fort-Dauphin. La région où sévissait,
il y a un an, le bandit Remenabila, qui avait provoqué deux opérations militaires en moins d'un an dans le sud du pays.
Aucun renfort depuis un an
Mais Florent Rakotoarisoa n'a pas répondu à cette question : pourquoi seulement quatre gendarmes étaient en poste dans la commune la plus proche du lieu de l'attaque, alors que cette même région a été le théâtre d'affrontements meurtriers il y a un an ?
Un officiel régional joint par RFI confirme n'avoir jamais reçu de renforts depuis un an, malgré ses demandes. Sur place, des habitants seraient encore en train de rassembler des corps. Le bilan pourrait s'élever, selon une source administrative, à plus de 100 morts, soit l'affrontement le plus meurtrier depuis des années. Par RFI
« Je remercie les forces de l'ordre, je les encourage. Non seulement les forces de l'ordre, mais aussi les fokonolona [les villageois, ndlr]. S'ils sont attaqués, ils ont le droit de se défendre. On n'a pas à les blâmer », a de son côté déclaré Florent Rakotoarisoa, le ministre malgache de l'Intérieur.
Aucun renfort depuis un an
Mais Florent Rakotoarisoa n'a pas répondu à cette question : pourquoi seulement quatre gendarmes étaient en poste dans la commune la plus proche du lieu de l'attaque, alors que cette même région a été le théâtre d'affrontements meurtriers il y a un an ?
Un officiel régional joint par RFI confirme n'avoir jamais reçu de renforts depuis un an, malgré ses demandes. Sur place, des habitants seraient encore en train de rassembler des corps. Le bilan pourrait s'élever, selon une source administrative, à plus de 100 morts, soit l'affrontement le plus meurtrier depuis des années. Par RFI