200 à 400 personnes «hostiles» se sont rassemblées devant le commissariat de Trappes (Yvelines). La manifestation faisait suite à l’inter...
200 à 400 personnes «hostiles» se sont rassemblées devant le
commissariat de Trappes (Yvelines). La manifestation faisait suite à
l’interpellation d’un homme qui s’était opposé au contrôle par la police
de son épouse portant un voile intégral.
Une dizaine de fourgons de CRS protégeaient le
bâtiment alors qu’un hélicoptère survolait la ville où étaient déployés
de nombreux autres policiers et où un abri bus a été saccagé.
Toutefois, le calme sembait revenu après 01H00, à la
suite de prières spécifiques au mois de jeûne du ramadan qui était à son
dixième jour vendredi. Quelques feux d’artifice ont été tirés.
Un jeune garçon a été blessé par un tir de flash-ball
et transporté à l’hôpital, selon une source proche du dossier et des
témoins. Mais l’information n’a pas été confirmée de source
préfectorale.
Des pneus ont été incendiés près de l’hôpital, a
témoigné auprès de l’AFP un syndicaliste policier, David Callu,
secrétaire départemental adjoint de FGP Police.
Le rassemblement «violent», selon une source préfectorale qui n’en pas expliqué l’origine, s’est formé aux environs de 20H30.
Sous couvert de l’anonymat, le responsable d’une
association de musulmans interrogé par l’AFP, a expliqué que la
manifestation faisait suite à l’interpellation jeudi d’un homme qui
s’était opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile
intégral.
Cette version a été confirmée par une source
policière. Le mari, selon cette source, a assené des coups à un
policier. Ce qui lui a valu d’être interpellé puis placé sous mandat de
dépôt.
La loi sur le port du voile intégral, entrée en
vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l’espace
public. Elle punit l’infraction d’une amende pouvant aller jusqu’à 150
euros ou d’un stage de citoyenneté.
Les tenues «interdites dans l’espace public» sont le
niqab, voile intégral ne laissant apparaître qu’une fente pour les yeux
et la burqa, vêtement traditionnel en Afghanistan, quasi-inexistant en
France. Il couvre complètement la tête et le corps, un grillage
dissimulant les yeux. Les «tenues dissimulantes autorisées» sont les
tenues dont le port est prescrit (casque pour les deux-roues), justifié
par des raisons de santé, ou des motifs professionnels (masque de
soudeur, casque intégral de protection). AFP
