Le Parlement malgache de Transition se penche cette semaine sur le sort de la CES, la Cour électorale spéciale chargée du contentieux et de ...
Le Parlement malgache de Transition se penche cette semaine sur le sort de la CES, la Cour électorale spéciale chargée du contentieux et de la proclamation des résultats définitifs des élections. L’actuelle instance est contestée, depuis qu’elle a validé les candidatures problématiques d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Un projet de loi a été élaboré par le gouvernement. Il prévoit que la Cour électorale spéciale soit totalement recomposée. Exit les actuels juges. Mais la nouvelle Cour ne pourra pas forcément revenir sur la liste des candidats à la prochaine présidentielle.
Restaurer la crédibilité de la Cour. Tel est l’objectif de la
recomposition dont le Parlement est saisi cette semaine. La nouvelle
Cour électorale spéciale comporterait non plus neuf membres, mais 19 :
des magistrats, des juristes désignés par les groupes politiques, un
universitaire, un administrateur civil.
Les débats s’annoncent animés au Parlement. Dans l’opposition, le révérend Andrianalijaona, de la mouvance Ravalomanana (du nom de l’ancien président et mari de Lalao, candidate à l’élection), dénonce le principe même d’une nouvelle loi pour une nouvelle Cour.
« On est en train de faire du cinéma, du théâtre, on n’est pas sérieux, regrette-t-il. Nous, les parlementaires, nous votons des choses et on laisse tomber ce qui ne va pas, ce qui ne convient pas aux dirigeants. »
La communauté internationale demande la révision de la Cour, en vue d’une nouvelle liste des candidats. Le projet de loi ne mentionne pas cette possibilité. Et dans le camp d’Andry Rajoelina, président intérimaire et candidat à sa propre succession, il n’en est pas question.
En témoigne Tsiebo Mahaleo, parlementaire issu du parti présidentiel TGV : « Les décisions qui ont été prises ne sont plus passibles de révision. Alors, pourquoi donc la communauté internationale s’obstine-t-elle à camper sur ses positions ? »
La menace des sanctions plane toujours. La communauté internationale avait donné jusqu’au 31 juillet pour la refonte de la CES par ordonnance, ainsi que pour le retrait de la candidature d’Andry Rajoelina.
Avec la correspondante de RFI à Antananarivo, Marie Audran
Les débats s’annoncent animés au Parlement. Dans l’opposition, le révérend Andrianalijaona, de la mouvance Ravalomanana (du nom de l’ancien président et mari de Lalao, candidate à l’élection), dénonce le principe même d’une nouvelle loi pour une nouvelle Cour.
« On est en train de faire du cinéma, du théâtre, on n’est pas sérieux, regrette-t-il. Nous, les parlementaires, nous votons des choses et on laisse tomber ce qui ne va pas, ce qui ne convient pas aux dirigeants. »
La communauté internationale demande la révision de la Cour, en vue d’une nouvelle liste des candidats. Le projet de loi ne mentionne pas cette possibilité. Et dans le camp d’Andry Rajoelina, président intérimaire et candidat à sa propre succession, il n’en est pas question.
En témoigne Tsiebo Mahaleo, parlementaire issu du parti présidentiel TGV : « Les décisions qui ont été prises ne sont plus passibles de révision. Alors, pourquoi donc la communauté internationale s’obstine-t-elle à camper sur ses positions ? »
La menace des sanctions plane toujours. La communauté internationale avait donné jusqu’au 31 juillet pour la refonte de la CES par ordonnance, ainsi que pour le retrait de la candidature d’Andry Rajoelina.
Avec la correspondante de RFI à Antananarivo, Marie Audran