ANTANANARIVO (Anamalamanga) - La gendarmerie malgache a affirmé jeudi avoir eu vent d'un complot pour renverser le régime du préside...
ANTANANARIVO (Anamalamanga) - La gendarmerie malgache a affirmé jeudi
avoir eu vent d'un complot pour renverser le régime du président Andry
Rajoelina en provoquant un bain de sang à l'occasion de manifestations
prévues samedi dans la capitale Antananarivo.
La gendarmerie nationale a reçu un indicateur fiable pour l'aider à déjouer une tentative de créer un bain de sang lors de manifestations publiques samedi, a déclaré à l'AFP le commandant de la circonscription interrégionale de gendarmerie d'Antananarivo, le colonel Florens Rakotomahanina.
Selon lui, ce samedi noir viserait à déstabiliser le pouvoir d'Andry Rajoelina, l'homme fort de l'île depuis le renversement début 2009 du président Marc Ravalomanana à l'occasion d'un soulèvement populaire.
Nous demandons aux citoyens de nous prévenir en cas de découverte de personne suspecte, portant un uniforme de l'armée ce samedi, aux alentours du centre ville, a ajouté M. Rakotomahanina. Gare à ceux qui veulent encore assister aux manifestations publiques samedi, a-t-il averti.
Aucun suspect n'a été arrêté et aucun nom n'a été avancé.
Jusqu'à maintenant, personne n'a encore demandé une autorisation de faire une manifestation publique pour samedi, a pour sa part indiqué le préfet de police d'Antananarivo, Francis Odilon Rasoanaivo.
Un groupe lié au Conseil oecuménique des églises chrétiennes de Madagascar a dit avoir l'intention d'organiser une manifestation samedi.
Ses organisateurs affirment qu'elle va se tenir dans un endroit clos et privé à Antsahamanitra, un des stades de la capitale.
Les forces de l'ordre veulent juste effrayer les gens pour qu'ils ne viennent pas à notre manifestation a affirmé leur porte-parole Rainidina Rajoharison.
Le conseil des Églises chrétiennes de Madagascar s'est largement impliqué ces derniers mois pour tenter de faire sortir Madagascar de l'impasse politique et rétablir l'ordre démocratique.
Il a organisé début mai une grande conférence nationale de trois jours et suggéré indirectement le départ de M. Rajoelina en souhaitant l'instauration d'une nouvelle transition.
Les forces de l'ordre veulent juste effrayer les gens pour qu'ils ne viennent pas à notre manifestation, a-t-il ajouté.
Un avis partagé par l'un des candidats à l'élection présidentielle malgache, Alain Tehindrazanarivo, qui estime lui aussi qu'il s'agit d'une manœuvre d'intimidation.
Si les forces de l'ordre ont des preuves tangibles, alors elles devraient se contenter d'arrêter les cerveaux de ce bain de sang et les présenter devant le juge, a-t-il dit.
Par peur les commerçants vont fermer leur boutique ce samedi tandis que les gens ordinaires vont se cloîtrer chez eux, a-t-il ajouté.
Les forces de l'ordre outrepassent leurs fonctions. Ce n'est pas leur rôle de terroriser la population, a renchéri le professeur en sociologie politique, André Rasolo.
Des élections législatives et présidentielle étaient prévues cette année pour mettre fin au régime de transition de M. Rajoelina mais le scrutin a été reporté deux fois sine die et est bloqué depuis le 3 mai, après la validation de trois dossiers de candidature à la présidentielle qui ne devaient pas l'être.
Lundi une manifestation non autorisée organisée par un candidat à la présidentielle, Laza Razafiarison, a été dispersée avec des gaz lacrymogènes et ce dernier mis en prison en attendant sa comparution vendredi.
(©AFP / 25 juillet 2013)
La gendarmerie nationale a reçu un indicateur fiable pour l'aider à déjouer une tentative de créer un bain de sang lors de manifestations publiques samedi, a déclaré à l'AFP le commandant de la circonscription interrégionale de gendarmerie d'Antananarivo, le colonel Florens Rakotomahanina.
Selon lui, ce samedi noir viserait à déstabiliser le pouvoir d'Andry Rajoelina, l'homme fort de l'île depuis le renversement début 2009 du président Marc Ravalomanana à l'occasion d'un soulèvement populaire.
Nous demandons aux citoyens de nous prévenir en cas de découverte de personne suspecte, portant un uniforme de l'armée ce samedi, aux alentours du centre ville, a ajouté M. Rakotomahanina. Gare à ceux qui veulent encore assister aux manifestations publiques samedi, a-t-il averti.
Aucun suspect n'a été arrêté et aucun nom n'a été avancé.
Jusqu'à maintenant, personne n'a encore demandé une autorisation de faire une manifestation publique pour samedi, a pour sa part indiqué le préfet de police d'Antananarivo, Francis Odilon Rasoanaivo.
Un groupe lié au Conseil oecuménique des églises chrétiennes de Madagascar a dit avoir l'intention d'organiser une manifestation samedi.
Ses organisateurs affirment qu'elle va se tenir dans un endroit clos et privé à Antsahamanitra, un des stades de la capitale.
Les forces de l'ordre veulent juste effrayer les gens pour qu'ils ne viennent pas à notre manifestation a affirmé leur porte-parole Rainidina Rajoharison.
Le conseil des Églises chrétiennes de Madagascar s'est largement impliqué ces derniers mois pour tenter de faire sortir Madagascar de l'impasse politique et rétablir l'ordre démocratique.
Il a organisé début mai une grande conférence nationale de trois jours et suggéré indirectement le départ de M. Rajoelina en souhaitant l'instauration d'une nouvelle transition.
Les forces de l'ordre veulent juste effrayer les gens pour qu'ils ne viennent pas à notre manifestation, a-t-il ajouté.
Un avis partagé par l'un des candidats à l'élection présidentielle malgache, Alain Tehindrazanarivo, qui estime lui aussi qu'il s'agit d'une manœuvre d'intimidation.
Si les forces de l'ordre ont des preuves tangibles, alors elles devraient se contenter d'arrêter les cerveaux de ce bain de sang et les présenter devant le juge, a-t-il dit.
Par peur les commerçants vont fermer leur boutique ce samedi tandis que les gens ordinaires vont se cloîtrer chez eux, a-t-il ajouté.
Les forces de l'ordre outrepassent leurs fonctions. Ce n'est pas leur rôle de terroriser la population, a renchéri le professeur en sociologie politique, André Rasolo.
Des élections législatives et présidentielle étaient prévues cette année pour mettre fin au régime de transition de M. Rajoelina mais le scrutin a été reporté deux fois sine die et est bloqué depuis le 3 mai, après la validation de trois dossiers de candidature à la présidentielle qui ne devaient pas l'être.
Lundi une manifestation non autorisée organisée par un candidat à la présidentielle, Laza Razafiarison, a été dispersée avec des gaz lacrymogènes et ce dernier mis en prison en attendant sa comparution vendredi.
(©AFP / 25 juillet 2013)