Les mosquées d'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, ont été priées mercredi de baisser le volume de leurs appels à la pri...
Les mosquées d'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, ont été priées mercredi de baisser le volume de leurs appels à la prière.
A chaque jeûne annuel, comme celui qui a commencé ce mercredi,
les quelque 800'000 mosquées du quatrième pays le plus peuplé au monde
(240 millions d'habitants) se livrent une véritable compétition, les
muezzins rivalisant de la gorge par hauts-parleurs interposés.
En plus des cinq appels à la prière quotidiens, dont le premier, l'azan, est lancé à 4h30, le muezzin fait craquer son haut-parleur de manière quasi-continue lors du ramadan.
Dès 2h30
Cela commence vers 2h30 avec l'appel au «sahur», petit-déjeuner précédant l'aube, pour ne se terminer que tard dans la nuit avec des récitations du Coran successives. Le niveau sonore, amplifié par des hauts-parleurs au son grésillant, atteint la limite du danger sanitaire, selon les otorhinos.
C'est ce qu'entend éviter le Conseil indonésien des mosquées, un organisme indépendant qui réunit la plupart des lieux de culte musulmans de l'archipel.
«Les mosquées sont toujours plus bruyantes lors du ramadan. Nous devons donc leur demander de limiter l'usage des hauts-parleurs», a déclaré son vice responsable, Masdar Masudi.
«Une atmosphère tranquille est très importante pour que les musulmans puissent exercer leurs devoirs religieux de manière solennelle en ce mois saint», a-t-il ajouté.
Critique délicate
Critiquer l'appel à la prière est un sujet totalement tabou en Indonésie sur lequel seuls quelques Occidentaux s'étaient jusqu'à présent risqués, à leurs dépens.
Il y a trois ans, un Américain résidant sur l'île de Lombok (est) avait laissé échapper sa colère contre une mosquée, arrachant le câble des hauts-parleurs. Il avait été condamné à cinq mois de prison pour blasphème. Mais les critiques ne sont désormais plus l'apanage des étrangers.
L'an dernier, un musulman septuagénaire excédé avait osé porter plainte contre une mosquée voisine jugée trop zélée. Après avoir reçu de nombreuses menaces, le retraité a été contraint d'abandonner les poursuites, mais le volume de la mosquée en question a malgré tout été baissé.
En avril 2012, le vice-président Boediono avait créé la surprise en exhortant les mosquées à la retenue. «Le doux son de l'azan faiblement entendu au loin a plus de résonance et atteint plus profondément les coeurs que les appels bruyants, brouillés par les grésillements et trop proches de nos oreilles», avait-il déclaré.
En plus des cinq appels à la prière quotidiens, dont le premier, l'azan, est lancé à 4h30, le muezzin fait craquer son haut-parleur de manière quasi-continue lors du ramadan.
Dès 2h30
Cela commence vers 2h30 avec l'appel au «sahur», petit-déjeuner précédant l'aube, pour ne se terminer que tard dans la nuit avec des récitations du Coran successives. Le niveau sonore, amplifié par des hauts-parleurs au son grésillant, atteint la limite du danger sanitaire, selon les otorhinos.
C'est ce qu'entend éviter le Conseil indonésien des mosquées, un organisme indépendant qui réunit la plupart des lieux de culte musulmans de l'archipel.
«Les mosquées sont toujours plus bruyantes lors du ramadan. Nous devons donc leur demander de limiter l'usage des hauts-parleurs», a déclaré son vice responsable, Masdar Masudi.
«Une atmosphère tranquille est très importante pour que les musulmans puissent exercer leurs devoirs religieux de manière solennelle en ce mois saint», a-t-il ajouté.
Critique délicate
Critiquer l'appel à la prière est un sujet totalement tabou en Indonésie sur lequel seuls quelques Occidentaux s'étaient jusqu'à présent risqués, à leurs dépens.
Il y a trois ans, un Américain résidant sur l'île de Lombok (est) avait laissé échapper sa colère contre une mosquée, arrachant le câble des hauts-parleurs. Il avait été condamné à cinq mois de prison pour blasphème. Mais les critiques ne sont désormais plus l'apanage des étrangers.
L'an dernier, un musulman septuagénaire excédé avait osé porter plainte contre une mosquée voisine jugée trop zélée. Après avoir reçu de nombreuses menaces, le retraité a été contraint d'abandonner les poursuites, mais le volume de la mosquée en question a malgré tout été baissé.
En avril 2012, le vice-président Boediono avait créé la surprise en exhortant les mosquées à la retenue. «Le doux son de l'azan faiblement entendu au loin a plus de résonance et atteint plus profondément les coeurs que les appels bruyants, brouillés par les grésillements et trop proches de nos oreilles», avait-il déclaré.
(ats)