L'armée égyptienne a assigné Mohamed Morsi à domicile au terme de l'ultimatum de 48 heures qu'elle avait lancé. Les détails ...
L'armée égyptienne a assigné Mohamed Morsi à domicile au terme de l'ultimatum de 48 heures qu'elle avait lancé. Les détails de la «feuille de route» de l'armée devraient être annoncés dans la soirée.
Les détails de la «feuille de route» de l'armée devraient être annoncés dans la soirée.
Un
peu plus tôt, la télévision nationale égyptienne avait indiqué que le
représentant de l'opposition désigné la veille, Mohammed ElBaradei, le
patriarche copte orthodoxe Tawadros II et le grand imam Ahmed Al-Tayeb
d'Al-Azhar, principale autorité sunnite d'Egypte, allaient annoncer
bientôt la «feuille de route».
Les Etats-Unis ont déclaré
pour leur part être «très inquiets» de la situation en Egypte. «Nous
restons très inquiets de ce que nous voyons sur le terrain», a déclaré
Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat.
Morsi interdit de quitter le territoire
Le
président Mohamed Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans
ont été interdits de quitter l'Egypte mercredi. Cette mesure a été
décidée dans le cadre d'une enquête sur une affaire d'évasion de prison
en 2011. Un conseiller de Morsi a dénoncé un «coup d'Etat».
«Tous
les suspects impliqués dans l'affaire des évasions de la prison de Wadi
Natroun en 2011, dont le président Mohamed Morsi et plusieurs
dirigeants des Frères musulmans, sont sous le coup d'une interdiction de
quitter le territoire conformément à une décision de hauts responsables
de la sécurité», a déclaré une source au sein des services de sécurité.
Des
responsables à l'aéroport du Caire ont confirmé avoir reçu l'ordre
d'empêcher les responsables islamistes, dont le Guide suprême de la
puissante confrérie Mohammed Badie et son «numéro 2» Khairat al-Chater,
de voyager.
Selon des médias égyptiens, Mohamed Morsi a
été placé en résidence surveillée par les militaires au quartier général
de la Garde républicaine au Caire. Le conseiller pour la sécurité
nationale du président Mohamed Morsi, Essam al-Haddad, a dénoncé
mercredi un «coup d'Etat militaire» après l'expiration d'un ultimatum de
l'armée et l'interdiction faite à plusieurs dirigeants islamistes, dont
Mohamed Morsi.
L'armée déploie ses blindés
Des
dizaines de blindés de l'armée égyptienne se sont déployés mercredi
après-midi aux abords de rassemblements des partisans du président
islamiste Mohamed Morsi au Caire, ont constaté des journalistes de
l'AFP.
Une source militaire, citée par l'agence
officielle Mena, a déclaré que les troupes s'étaient massivement
déployées dans les quartiers de Nasr City, d'Héliopolis et près de
l'université du Caire, alors qu'un conseiller du chef d'Etat a dénoncé
un «coup d'Etat militaire».
L'armée a fermé les rues
menant aux points de rassemblement des partisans du chef d'Etat en face
de l'université du Caire à Gizeh, dans le sud de la capitale, selon les
journalistes de l'AFP.
Les télévisions locales ont
également indiqué que l'armée commençait à fermer plusieurs voies menant
à la place Rabaa al-Adaouiya à Nasr City, où des milliers de pro-Morsi
étaient rassemblés.
Fin de l'ultimatum
Ces
mesures interviennent alors que vient d'expirer un ultimatum de l'armée
qui avait donné lundi 48 heures à M. Morsi pour se plier «aux
revendications du peuple» dont une partie participe depuis dimanche à
des manifestations monstres réclamant son départ.
Un
tribunal égyptien avait affirmé le 23 juin que le mouvement islamiste
palestinien Hamas et le Hezbollah chiite libanais étaient impliqués dans
l'évasion de prisonniers, dont l'actuel président Morsi, de cette
prison à quelque 70 km au nord-ouest du Caire, pendant la révolte contre
Hosni Moubarak début 2011.
Le président du tribunal
d'Ismaïliya, sur le canal de Suez, avait demandé au Parquet d'enquêter
sur cette évasion qui s'est produite en janvier 2011. Il avait affirmé
que les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, avaient organisé
l'évasion avec l'aide de membres du Hamas et du Hezbollah.
A
l'époque, M. Morsi avait assuré que lui et les 33 autres membres de la
confrérie islamiste emprisonnés ne s'étaient pas évadés mais que «des
habitants (leur avaient) ouvert les portes» de la prison.
«Coup d'Etat» dénoncé
Le conseiller pour la sécurité nationale de Mohamed Morsi, Essam al-Haddad, a dénoncé un «coup d'Etat militaire»
«Dans
l'intérêt de l'Egypte et pour la précision historique, appelons ce qui
se passe par son vrai nom: un coup d'Etat militaire», a-t-il déclaré
dans un communiqué publié sur Facebook, peu après l'expiration de
l'ultimatum.
(afp)