Bloguons, blaguons mais ne beuglons pas; ça bogue! Maintenant que chacun depuis sa chambre peut choisir ce qu'il v...
Bloguons, blaguons mais ne beuglons pas; ça bogue!
Maintenant
que chacun depuis sa chambre peut choisir ce qu'il veut savoir; peut
acquérir ce qu'il souhaite en un laps de temps sans bouger
de son fauteuil; que chacun de nous se trouve régulièrement au milieu
de la place publique entrain de palabrer, tout en sirotant feutré dans
son salon, il va falloir aussi saisir que face à nos claviers et nos
écrans, les yeux de tout le monde nous regardent et que toutes les
oreilles mêmes celles des murs nous écoutent.
Les
Comores dépassent progressivement le système de la voix et de la pensée
uniques, de la plume et de la voix du maître, de la presse caisse de
résonance et de la radio griot, avec l'arrivée de la presse écrite
indépendante et de la radio-télévision libre, depuis les années 1990.
Avec l'utilisation courante d'internet à partir des années 2000, la situation devient de plus en plus extrapolée. Par la force des choses la peur a changé de camp. Avant c'était le peuple qui se sentait bafoué et qui critiquait les informations déformées et quelque fois erronées que faisaient diffuser les autorités. Mais ça c'était avant! De nos jours, ce sont les autorités qui déplorent la désinformation faite continuellement par le peuple via l'outil internet. Ne sommes-nous pas entrain de tirer à l’extrême jusqu'à tuer dans l’œuf notre jeune démocratie?
Avec l'utilisation courante d'internet à partir des années 2000, la situation devient de plus en plus extrapolée. Par la force des choses la peur a changé de camp. Avant c'était le peuple qui se sentait bafoué et qui critiquait les informations déformées et quelque fois erronées que faisaient diffuser les autorités. Mais ça c'était avant! De nos jours, ce sont les autorités qui déplorent la désinformation faite continuellement par le peuple via l'outil internet. Ne sommes-nous pas entrain de tirer à l’extrême jusqu'à tuer dans l’œuf notre jeune démocratie?
Les
Comores sont de tradition orale. Nous aimons le contact avec le plaisir
de raconter et celui d'écouter. C'est pourquoi du matin au soir des
petits groupes se forment tout au long des espaces aménagés ou pas dans
tout le pays, pour s'informer, commenter
et ainsi véhiculer et faire croiser les nouvelles
quotidiennes dans le territoire national et même vers l'international.
Ces annonces ne manquent pas d'ajout d'une dose de fabulation, de sa
source, sa trajectoire, jusqu'à sa destination indéfinie.
C'est pourquoi: «
l'histoire d'un pneu crevé du véhicule d'escorte du Président au rond
point Bonzami – Moroni à10H30, fera le tour du pays, passant par le
Hambou, le Dimani, le Hamahamet, Mutsamudu, Djoiezi, Pamandzi,
Itsandra...et reviendra à la même station Bozami à 12H, en tant qu'un
grave accident du président, avec renversement de tous les véhicules de
son escorte occasionnant des blessés graves de militaires de sa garde et
des civils dont le
président lui-même évacué pour soins appropriés.
En moins de deux heures, un pneu crevé deviendra progressivement de
bouche à oreille en bouche, 4 pneus explosés, un véhicule accidenté,
plusieurs véhicules renversés, des blessés en état critique, le
président évacué à Maurice»...
Cela
c'est de l'oral fabulé! L'écrit ne peut pas céder à cette conduite. Les
paroles s'envolent, les écrits restent et font office de preuves au
plus candides parmi les citoyens. Jusque là le comorien disait: «le mensonge tu l'écoutes mais ce que tu vois n'en est jamais un = ''mdru yishiya ndrabo sha kawono ndrabo''». Les écrits deviennent une preuve que des personnes garderont comme ''un gris-gris de bien être'',
pour prouver l'exactitude de ce qu'ils avancent.
Ce qui sera écrit donc, devrait être authentifié, vérifié et certifié par une personne physique qui sera appelée journaliste par la circonstance. Les Blogueurs deviennent alors de facto des journalistes, en herbe soient-ils, pour ne pas heurter les professionnels. Les blogs deviennent par le même détour, parmi les sources d'information et qui alimentent le plus souvent ces animations publiques.
Ce qui sera écrit donc, devrait être authentifié, vérifié et certifié par une personne physique qui sera appelée journaliste par la circonstance. Les Blogueurs deviennent alors de facto des journalistes, en herbe soient-ils, pour ne pas heurter les professionnels. Les blogs deviennent par le même détour, parmi les sources d'information et qui alimentent le plus souvent ces animations publiques.
Les Blogs se doivent alors d'être aussi une presse
de devise.L'information
qu'ils distribuent pour être crédible se doit d'être toujours vraie et
objective, au risque de transformer tous ces nouveaux espaces de
communication aux yeux du peuple, à des farceurs malveillants semant la
zizanie.
Il est temps de rendre sérieux et crédibles les billets de blogs. Quand on décompte le nombre et le rythme de fréquentation des blogs, les publications et partages de statuts sur Facebook et autres réseaux sociaux, l’on sent que les citoyens ont de plus en plus besoin de s’informer et mieux, par de l'actualité vraie, authentique et à temps réel.
Il est alors nécessaire aux Blogueurs qui livrent cette actualité tant désirée de la faire au plus près possible de la vérité et concourir nécessairement à un gage d’authenticité pour la sécurité de l’information qu'ils véhiculent et des blogueurs eux-mêmes s'ils le souhaitent.
Il suffit malheureusement d'un rien du tout, pour basculer toute la nature dans le chaos et l'anarchie.
Ensemble faisons des Blogs de vraies sources d'informations fiables et authentiques.
Saïd MZE DAFINE
Ancien Ministre de la Communication
Ancien Commissaire CENI, à la Communication
Modérateur de Blog.