Officier Militaire de carrière, formé essentiellement à l'Académie Royale Militaire au Maroc, puis à l'Ecole des Officiers d...
Officier Militaire de carrière, formé essentiellement à l'Académie Royale Militaire au Maroc, puis à l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie en France, le lieutenant colonel RAFICK est titulaire entre autres d'un diplôme d'état major, d'une licence de droit et sciences criminelles et d'un master en géopolitique et défense. Il vient d'être nommé Commandant de la Gendarmerie Nationale. Il est ainsi, un de ceux qui ont gravi les échelons de commandement sans favoritisme de 1995 à ce jour.
"Il me faut de l'ordre et de la discipline au sein de la Gendarmerie"
1. Mon Colonel, vous venez d'être confié le commandement de la Gendarmerie Nationale. Quelles sont vos impressions?
D'abord, je remercie la confiance que m'a accordée le Président de la République, pour avoir porté son choix sur ma personne au milieu d'autant d'officiers de gendarmerie qui n'ont pas démérité. J'estime que ce choix s'est fait sur la base du changement qu'il veut instaurer pour redonner du sang neuf à sa politique de sécurité nationale, dans le domaine de la sécurité publique. Pour cela, je me sens honoré et mes premières impressions sont positives dans le sens où je vais mettre la population à contribution dans mon travail quotidien. Je suis convaincu que la gendarmerie demeure au service de la population qui est son premier contribuable.
2. Vous arrivez d'un poste de l'EASBRIG, donc de l'étranger. Ceci constituera t-il de l'avantage pour l'expérience internationale ou plutôt de l'inconvénient après avoir perdu la réalité du terrain pendant plus d'un an?
Je pense que l'expérience que j'ai eue par le poste très stratégique que j'ai eu à assumer au sein de la Force Africaine en Attente comme Chef du Département Formation et Doctrine, sera sans aucun doute précieuse pour la suite de mon travail. Je ne crois pas avoir perdu la réalité du terrain, car dans mes responsabilités en Afrique de l'Est j'avais aussi la charge d'évaluer les Etats membres y compris les Comores en matière d'opérations et d'entrainements; donc je pense connaitre les failles pour remettre de l'ordre dans l'institution et la faire participer dans les opérations extérieures suivant la politique tracée par le Chef de l'Etat dans la projection des forces comoriennes sur les théâtres d'opérations de maintien de la paix.
3. Quelles sont vos premières priorités dans vos nouvelles missions?
Mes priorités sont, remettre de l'ordre et surtout de la discipline au sein de l'institution; encourager la rigueur dans le travail du personnel; à partir de là, la gendarmerie pourra se concentrer sur la sécurité de la population par la protection des personnes et des biens y compris la sécurité routière; l'informatisation de la structure gendarmerie et raviver le lien Armée-Nation, pour inciter à plus de civisme en rapprochant la population de sa gendarmerie. Je pense qu'avec cette triptyque on aura réussi à faire entrer la gendarmerie comorienne dans la lignée de ses sœurs de l'extérieur.
Propos recueillis par Ali M. Saïd
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