La conférence sur la connectivité aérienne dans l’Indianocéanie s’est achevée sur l’adoption d’une feuille de route proposant la convocat...
La conférence ministérielle que souhaite provoquer la COI devra apporter des réponses concrètes aux enjeux de la connectivité. La démonstration a été faite : une politique aérienne cohérente, régionale et ouverte contribue au développement économique. L’objectif pour les pays membres de la COI est de gagner des points de croissance, de créer des emplois, de générer et redistribuer des richesses grâce au tourisme, l’un des piliers économiques régional.
La COI devra procéder à un travail de plaidoyer auprès des pays membres et tenir une ligne de communication avec les compagnies aériennes et les opérateurs économiques. Pour convaincre, ce travail devra s’appuyer sur des projections chiffrées à l’instar de ceux présentés par Dr Hannah Messerli de la Banque mondiale sur Singapour : un doublement des arrivées touristiques entre 2004 et 2017 permettrait à la cité-Etat de tripler ses recettes touristiques et de gagner 2 à 3 points de croissance.
Le constat et point de départ des discussions est sans appel. Toutes les compagnies aériennes de la région sont en difficulté. Elles ne survivront que si elles coopèrent pour combattre ensemble les problèmes auxquels elles font face : étroitesse des marchés, couts d’opération élevés, etc. La compétitivité et la consolidation face aux compagnies mondiales dépend de cette coopération qui doit se mettre en place.
« Le statu quo n’est pas une option », ont rappelé Dr Arvin Boolell, ministre des Affaires étrangères de Maurice, et le Secrétaire général de la COI. Ce constat a formé le consensus de départ. Aussi, malgré l’urgence financière et opérationnelle dans laquelle se trouvent certaines compagnies (Air Mauritius et Air Austral), il convient néanmoins de regarder au-delà de ces impératifs, a invité Rama Sithanen, président de l’International Financial Services et animateur de la dernière session de travail.
Qualifiée d’ « assises de l’aviation et du tourisme », cette conférence constitue donc la phase préparatoire de la conférence ministérielle annoncée. La participation active de plus de 80 représentants des secteurs de l’aviation civile, du transport aérien, du tourisme, des industries d’importation et d’exportation, des organisations internationales et partenaires de développement (Union européenne, Banque mondiale, Organisation mondiale du tourisme, Agence française de développement, Association internationale du transport aérien, Organisation mondiale de l’aviation civile, etc.) témoigne de l’intérêt de cet enjeu. La connectivité aérienne, a fortiori des régions insulaires, est en effet un véritable enjeu de développement. source: memento.fr
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