Le BTP réunionnais est en crise, mais la Capeb Réunion - Confédération de l'artisanat des petites entreprises du bâtiment - a des id...
Le BTP réunionnais est en crise, mais la Capeb Réunion - Confédération de l'artisanat des petites entreprises du bâtiment - a des idées pour relancer la machine. Parmi celles-ci, la réponse au problème des engins de chantier achetés sous le régime de la défiscalisation et qui ne sont plus utilisés, faute d'activité suffisante. Une situation d'autant plus contraignante pour les entreprises qui doivent garder leurs véhicules et engins pendant au moins 5 ans sous le régime de la défiscalisation avant de pouvoir les revendre.
Hors, depuis la fin de la route des Tamarins, c'est le calme plat côté grands travaux à la Réunion. Conséquence, de nombreux engins dorment au garage pendant que les propriétaires continuent de les payer.
C'est là que la Capeb entre en scène. Le syndicat patronal pense que la possibilité doit être donnée aux entreprises réunionnaises d'exporter leurs compétences dans les pays de la zone de l'Océan Indien, où les besoins structurant sont encore importants. En disant cela, la Capeb vise notamment les Comores. "Les entreprises réunionnaises pourraient par exemple aller travailler à la construction d'un hôpital là-bas, ce qui éviterait les entrées illégales sur Mayotte et ainsi de nombreux drames", souligne Jocelyn Fougerais, président de la Capeb. Celui-ci faisant notamment référence au déplacement de nombreuses femmes comoriennes vers Mayotte dans le but d'accoucher.
Pour permettre l'exportation temporaire de savoir-faire local vers des territoires de la zone, la Capeb pourrait solliciter de la part de l'Etat la mise en place de mesures d'accompagnement, comme le fait de bénéficier d'une défiscalisation temporaire quinquennale du matériel productif. Après cette période, pour éviter toute dérive, l'administration fiscale serait chargée de contrôler l'état du matériel et sa valeur vénale avant toute vente, précise le syndicat. Dans cette optique, la Capeb voit pour la France, via la Réunion, le moyen de dynamiser la capacité entrepreneuriale des entreprises locales à l'étranger, de permettre aux jeunes réunionnais de travailler, tout en finançant des opérations clé en main dans ces pays, au bénéfice des populations autochtones. Du "donnant-donnant", en résumé. Qui a dit que le BTP était non délocalisable ?
T.L.
Journal de l'île de la Réunion
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