Ce lundi a été décrété jour de deuil national à Maurice. Le pays se relève de subites inondations qui ont frappé surtout la capitale, samed...
Ce lundi a été décrété jour de deuil national à Maurice. Le pays se relève de subites inondations qui ont frappé surtout la capitale, samedi 30 mars. Dimanche, le bilan faisait état de onze morts. La capitale a été la plus touchée.
Port-Louis n’a jamais été dans un tel état. Même pas au lendemain du passage d’un puissant cyclone. Samedi, en début d’après-midi, des quartiers entiers ont été envahis par une soudaine montée des eaux.
Mukesh Nuckchaddy, 53 ans, a passé 37 ans dans la capitale. Cet employé d’une banque immobilière d’Etat n’a jamais vu un tel phénomène. « C’est la première fois que je vois Port-Louis comme ça. L’eau est montée en quelques minutes. Si on était restés, cinq ou six d’entre nous seraient morts à la Mauritius Housing », raconte-t-il.
Sous un déluge de pluies, l’eau est montée jusqu’à 1,5 mètre. La plupart des onze victimes sont mortes noyées, coincées dans les passages souterrains qui relient le front de mer à la capitale. L’eau s’est retirée rapidement, mais les parkings souterrains de plusieurs bâtiments ont été inondés. Partout on entend désormais le bruit des pompes à eau.
A quelques kilomètres de la capitale, à Canal Dayot, un quartier vulnérable aux inondations, 80 % des habitations ont été submergées. L’eau est montée jusqu’aux plafonds des maisons. « Les habitants qui sont là depuis très longtemps disent que c’est la première fois qu’ils ont vu l’eau monter aussi vite, dit un habitant. Quant à moi, j’ai tout perdu, il ne me reste même pas une épingle ».
Témoin de l’ampleur de la violence des torrents d’eau qui ont déferlé en quelques heures, des poids lourds ont été renversés, des véhicules emportés et empilés sur l’autoroute à la sortie sud de la capitale. Par RFI
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