Le Président de la République, Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine, a reçu dans la matinée du mardi 16 avril 2013 à Beit-Salam, les let...
Le Président de la République, Son Excellence Dr
IKILILOU Dhoinine, a reçu dans la matinée du mardi 16 avril 2013 à
Beit-Salam, les lettres de créances de Son Excellence Mr. Bart OUVRY,
nouvel Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume de
Belgique en Union des Comores.
Nous vous présentons ci-après, l’inégralité des discours prononcés à cette occasion.
Beit-Salam ,le 16 avril 2013
Allocution de SEM Bart Ouvry, Ambassadeur de Belgique, lors de la cérémonie de présentation des lettres de créance à son Excellence Ikililou Dhoinine, Président de l’Union Comorienne
Excellence Monsieur le Président,
Les relations entre L’Union comorienne et le Royaume de
Belgique ont toujours été empreintes d’une grande cordialité et de
sympathie réciproque entre les deux peuples.
Que ce soit lors de rapatriement de ressortissants
comoriens lors d’une crise à Madagascar ou lors de l’organisation de
l’enseignement après le départ de la France, les Belges ont joué un rôle
constructif au cours des premières années d’indépendance de l’Union
comorienne. Entre 1976 et 1994, des enseignants belges étaient
régulièrement actifs dans l’enseignement aux jeunes comoriens.
Après cette époque, une coopération scientifique très
appréciée de part et d’autre a pu être mise en place entre le Musée
National de Moroni et le Musée Royal pour l’Afrique Centrale de
Tervuren. Une des pièces les plus marquantes dans la collection
d’histoire naturelle du Musée de Tervuren est le cœlacanthe, une espèce
extrêmement rare et ancienne qui nous ramène aux débuts de la vie sur
cette planète.
L’Union des Comores a connu au cours de ces dernières
décennies un certain nombre de péripéties. Comme par ailleurs la
Belgique, vous avez redessiné les règles de fonctionnement allant dans
le sens d’une décentralisation de nombre de compétences de l’Etat.
Les discussions et tensions politiques étaient souvent
difficiles mais, avec votre élection comme Président de l’Union des
Comores lors d’un scrutin qui a été jugé d’une manière favorable par la
communauté internationale, votre pays a su progresser vers la démocratie
et davantage de stabilité politique.
Ma tâche et mon ambition en tant qu’ambassadeur est
d’œuvrer pour une intensification de nos relations bilatérales. De par
notre position comme état membre de l’Union européenne, nous participons
toujours au développement de l’Union comorienne et je me réjouis des
avancées qui ont été obtenues au cours de ces dernières années. Une
reprise de nos relations bilatérales me semble néanmoins souhaitable.
Dans ce contexte, je tiens particulièrement à vous
exprimer ma gratitude pour l’accueil généreux et chaleureux que votre
gouvernement a réservé au Ministre d’Etat lors d’une visite en 2012. Le
dossier de Liège 2017 pour lequel venait plaider le Ministre Monfils n’a
pu aboutir malheureusement, mais je tiens à rappeler certaines pistes
mentionnées lors de cette visite :
Nos
deux pays ont la langue française en commun et les échanges
d’étudiants, de stagiaires et de scientifiques devraient être possibles.
Je constate que les ressortissants comoriens ne figurent
plus sur la liste de ressortissants de pays en voie de développement
qui pourraient se voir attribuer une bourse d’études dans le cadre de la
coopération interuniversitaire. Cette matière ressort de la compétence
des régions et je ne peux m’engager en leur nom.
Je crois cependant qu’il serait utile que je m’engage à
recommander une action dans ce sens auprès de la Communauté française de
Belgique et que votre représentant à Bruxelles formalise cette demande
au nom de l’Union comorienne. La coopération scientifique peut apporter
une grande contribution au développement.
La stabilité politique des Comores permet d’espérer le développement du
tourisme et du potentiel économique de l’île. Des investisseurs belges
pourraient apporter du capital et du savoir-faire en matière, par
exemple, de tourisme, infrastructures portuaires, énergies nouvelles
telles que le solaire ou les éoliennes, gestion durable des déchets.
Une des conditions pour stimuler l’intérêt des investisseurs serait la
ratification par l’Union comorienne de l’Accord bilatéral de Protection
des Investissements. Au niveau belge, toutes les procédures ont été
accomplies et une approbation par les instances compétentes aux Comores
serait un signal fort de notre volonté commune de stimuler le commerce
et les investissements de part et d’autres.
Quelques jours de loisirs seulement sur l’île de Ngazidja ou la Grande
Comore suffisent pour être impressionné par la beauté naturelle
exceptionnelle, la biodiversité, le patrimoine historique, la générosité
des populations et, particulièrement une tradition religieuse musulmane
ouverte et tolérante. Autant d’ingrédients pour attirer des
investisseurs et des visiteurs belges à la recherche de nouveaux
horizons et une excellente base pour des relations bilatérales plus
cordiales que jamais.
Je vous remercie.
Discours de Son Excellence, Dr.IKILILOU Dhoinine, Président de l’Union des Comores à l’occasion de la présentation des lettres de créance du nouvel ambassadeur de Belgique au Comores.
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur,
Je suis heureux de vous accueillir aujourd’hui et
d’accepter les Lettres de créance par lesquelles, Sa Majesté le Roi des
Belges, vous accrédite comme Ambassadeur Extraordinaire et
Plénipotentiaire de Belgique auprès de l’Union des Comores.
J’accepte volontiers les Lettres de Rappel de votre
prédécesseur qui, durant sa mission, a marqué les excellentes relations
qui existent entre nos deux pays et nos deux peuples, par son dynamique
et son dévouement.
Monsieur l’Ambassadeur,
Les relations entre L’Union des Comores et le Royaume de
Belgique sont anciennes, solides et confiantes et ont toujours été
marquées par l’amitié, l’estime mutuelle et la solidarité agissante.
Le peuple comorien a de l’admiration pour votre pays qui
a toujours su mettre en valeur la solidarité internationale, en vue de
contribuer à préserver la paix et la sécurité collectives et réussir le
développement durable des Nations.
Les Comoriens, notamment une catégorie d’entre eux
dénommée SABENA en souvenir de la Compagnie Belge qui a rapatrié les
rescapés des massacres de Majunga de 1977, sont reconnaissants envers la
Belgique qui, dès l’accession des Comores à l’indépendance en 1975, a
toujours fait preuve de disponibilité pour accompagner, en toutes
circonstances, l’évolution des Comores.
Les symboles de notre coopération réussie, sont d’abord
ces nombreux cadres de l’Administration comorienne, qui ont eu comme
enseignants, au collège et au lycée, des professeurs belges, dont la
compétence et le dévouement ont été exemplaires.
L’autre symbole est évidemment Ngazi-Ngomé, le bâtiment
qui abrite aujourd’hui les services du Gouvernorat de Ngazidja, qui fut à
l’origine le tout premier centre culturel du pays après l’indépendance,
construit par la Belgique.
Mais cette solidarité s’est manifestée aussi dans le
soutien de la Belgique au processus de réconciliation nationale et de
mise en place des nouvelles institutions du pays.
La décentralisation des compétences de l’Etat qui est
l’une des résultats de la réconciliation est aujourd’hui l’un des
chantiers de mon Gouvernement.
Depuis que nous présidons aux destinées de ce pays, nous
avons œuvré pour consolider l’unité, la paix et la stabilité dans notre
pays, renforcer l’Etat de droit, la Démocratie et de la bonne
gouvernance, en vue de réussir la relance du développement
socio-économique de notre pays.
Aujourd’hui, notre pays a retrouvé sa crédibilité dans
le concert des Nations et auprès des institutions financières
internationales. C’est une chance historique.
Nous sommes convaincus, qu’avec le soutien de nos
partenaires, notamment la Belgique, nous parviendrons à relever les
défis sociaux et économiques de notre pays, qui sont les vrais enjeux et
dont le succès sont les vrais gages pour éviter à ces îles dont vous
avez su, avec talent, décrire les atouts et la beauté, de sombrer à
nouveau dans le cycle stérile des tensions inutiles.
C’est pourquoi, nous avons besoin, plus que jamais, de
la solidarité et de l’appui de nos partenaires, en particulier de la
Belgique pour amorcer le développement socio-économique de l’Union des
Comores, par l’accroissement de l’aide qu’elle nous apporte à travers
l’Union Européenne mais aussi et surtout, de son aide direct en faveur
de nos étudiants, de nos stagiaires et de nos scientifiques.
J’appuie sans réserve, l’idée que avez avancée, pour la
venue d’investisseurs belges en Union des Comores, pour que, dans un
partenariat gagnant-gagnant, ils nous apportent leur capitaux
et leur savoir-faire pour soutenir la relance du tourisme, la
construction des nos infrastructures portuaires et aéroportuaires, la
production d’énergies nouvelles et la préservation de l’environnement.
A cet effet, mon Gouvernement examinera favorablement la
ratification par notre pays, de l’Accord bilatéral de Protection des
Investissements.
Monsieur l’Ambassadeur,
Je reste persuadé que votre accréditation à Moroni,
augure la consolidation de l’amitié sincère et de la poursuite de la
coopération fructueuse entre nos deux pays et nos deux peuples.
Soyez donc assuré, Monsieur l’Ambassadeur, que dans
l’accomplissement de votre noble mission, vous aurez mon soutien entier
et celui de mon Gouvernement.
Pour terminer, je voudrais vous demander de transmettre,
au Roi des Belges, au Premier Ministre et à toutes les autorités de
votre pays, les vœux très sincères, de santé et de bonheur que je
formule pour eux-mêmes et leurs honorables familles ainsi que les vœux
de paix, de progrès et de prospérité que le Peuple Comorien adresse au
Peuple ami de la Belgique.
Je vous remercie.