Le procureur, qui a révélé que l'enquête portait en réalité sur une série de trois agressions réalisées le même mois, dit craindre l...
Le procureur, qui a révélé que l'enquête portait en réalité sur une série de trois agressions réalisées le même mois, dit craindre la propagation de ce type de violences dans les transports en commun.
Seize jeunes, dont 13 mineurs de 13 à 17 ans, arrêtés mercredi matin à Grigny(Essonne) lors d'une opération de police menée dans une cité sensible de la ville auraient multiplié les attaques contre le RER D. Lors d'une conférence de presse, le procureur d'Évry, Éric Lallement, a en effet révélé que l'enquête portait en réalité sur une série de trois agressions, réalisées le même mois selon un même mode opératoire.
Ainsi les violences du 16 mars dernier qui ont été largement médiatisées ont été précédées de deux autres attaques identiques survenues les 13 et le 15 mars. «À chaque fois, ces jeunes ont attendu que le RER entre en gare pour déclencher l'alarme et immobiliser la rame», indique le magistrat qui, plutôt que de parler «d'attaque», préfère parler de «violence». Car, dit-il, ces voyous n'ont pas réalisé «de razzia dans les wagons». Pour preuve, selon lui, le nombre limité de victimes identifiées à chaque fois: 8 le 16 mars, 5 le 15 mars et 7 le 13 mars. Portables, portefeuilles et sacs à main ont été principalement dérobés avec, dans un seul cas, l'usage de bombe lacrymogène contre un voyageur.
«Certains n'ont peut-être pas participé à ces faits»
C'est notamment à partir de la vidéosurveillance dans la gare que les services de police ont pu procéder à ces arrestations. Désormais, leur travail va consister à établir les responsabilités de chacun. «Des jeunes qui se fréquentent régulièrement ont été arrêtés mais certains n'ont peut-être pas participé à ces faits et c'est ce que nous vérifions», complète le magistrat.Cette opération, saluée par le ministre de l'Intérieur qui devait se rendre dans l'après-midi à la rencontre des enquêteurs, devrait donc quelque peu rasséréner les usagers de cette ligne D. Pour autant, les syndicats de cheminots ont demandé en début de semaine la tenue d'une table ronde avec la SNCF, au sujet de ces violences. Pour tous, ces dernières sont le résultat d'une politique qui, par souci d'économie, a réduit dangereusement les effectifs de personnel sur cette ligne.
Inédit en Ile-de-France, ce type de violences, qui rappelle plusieurs autres attaquessimilaires survenues dans le sud du pays, notamment dans la région de Marseille, pourrait inspirer d'autres bandes, met en garde Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat Alliance. «Les jeunes commettent des vols dans les lieux qui ne présentent pas de risque pour eux. La délinquance pourrait donc se déplacer sur ces trains de banlieue, non surveillés et d'autres attaques similaires sont à craindre», dit-il en demandant un plan d'action national pour éviter en France la propagations de ce type de violences dans les transports en commun. Lefigaro.fr
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