Le journal satirique Upanga a été relaxé, hier, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, à Mayotte, dans le procès en diffamation inten...
Le journal satirique Upanga a été relaxé, hier, par le tribunal
correctionnel de Mamoudzou, à Mayotte, dans le procès en diffamation
intenté par trois gendarmes et un policier du Groupe d’intervention
régional (GIR).
Ces derniers avaient attaqué ce Canard Enchaîné local et son directeur de la publication, Nicolas Bérard, suite à un article paru en février 2012 portant sur les dessous de l’affaire Roukia, cette lycéenne morte par overdose à Trévani en janvier 2011, avec de la drogue qui pourrait avoir été importée par des membres du GIR ou leurs indicateurs comoriens.
Dans cet article très documenté, on pouvait découvrir la conversation entre un gendarme et un dealer d’Anjouan chargé d’acheminer de la drogue à Mayotte mais aussi des manœuvres utilisées pour que l’affaire soit étouffée. L’article en cause était intitulé "GIR : l’étouffement d’un tonitruant dossier" et les forces de l’ordre étaient qualifiées de "flics ripous".
Contacté, Me Jean-Jacques Morel, avocat des forces de l’ordre, indique qu’il va consulter ses clients pour savoir s’ils feront appel. "Je continue de penser que l’infraction est caractérisée", ajoute Me Morel.
A l’audience il y a un mois, l’avocat d’Upanga, Me Julien Chauvin, avait plaidé la bonne foi. Et avait apporté des éléments montrant que les critères ont été respectés : absence d’animosité, intérêt général du sujet et sérieux de l’enquête.
Nicolas Bérard, qui est aussi le directeur de publication du Tangue à la Réunion, se félicite de cette décision. “Il s’agit d’une victoire à la fois pour la liberté de la presse à Mayotte mais aussi pour la suite du dossier Roukia. Cela aurait été très inquiétant d’être condamnés. Cette décision montre aussi qu’il existe une vraie justice à Mayotte"
De son côté, Me Julien Chauvin, l’avocat d’Upanga, relève que le bénéfice de la bonne foi a été accordé au journal. « Ce qui prouve que les articles étaient sérieux et qu’il s’agissait d’un véritable d’investigation ». Mais l’avocat s’inquiète de la multiplication en peu de temps des procès en diffamation contre ce « petit journal qui n’a pas beaucoup de moyens ». Deux autres citations ont été délivrées à Marseille. « Cela commence à faire beaucoup »
J.T.
clicanoo.re
Ces derniers avaient attaqué ce Canard Enchaîné local et son directeur de la publication, Nicolas Bérard, suite à un article paru en février 2012 portant sur les dessous de l’affaire Roukia, cette lycéenne morte par overdose à Trévani en janvier 2011, avec de la drogue qui pourrait avoir été importée par des membres du GIR ou leurs indicateurs comoriens.
Dans cet article très documenté, on pouvait découvrir la conversation entre un gendarme et un dealer d’Anjouan chargé d’acheminer de la drogue à Mayotte mais aussi des manœuvres utilisées pour que l’affaire soit étouffée. L’article en cause était intitulé "GIR : l’étouffement d’un tonitruant dossier" et les forces de l’ordre étaient qualifiées de "flics ripous".
Contacté, Me Jean-Jacques Morel, avocat des forces de l’ordre, indique qu’il va consulter ses clients pour savoir s’ils feront appel. "Je continue de penser que l’infraction est caractérisée", ajoute Me Morel.
A l’audience il y a un mois, l’avocat d’Upanga, Me Julien Chauvin, avait plaidé la bonne foi. Et avait apporté des éléments montrant que les critères ont été respectés : absence d’animosité, intérêt général du sujet et sérieux de l’enquête.
Nicolas Bérard, qui est aussi le directeur de publication du Tangue à la Réunion, se félicite de cette décision. “Il s’agit d’une victoire à la fois pour la liberté de la presse à Mayotte mais aussi pour la suite du dossier Roukia. Cela aurait été très inquiétant d’être condamnés. Cette décision montre aussi qu’il existe une vraie justice à Mayotte"
De son côté, Me Julien Chauvin, l’avocat d’Upanga, relève que le bénéfice de la bonne foi a été accordé au journal. « Ce qui prouve que les articles étaient sérieux et qu’il s’agissait d’un véritable d’investigation ». Mais l’avocat s’inquiète de la multiplication en peu de temps des procès en diffamation contre ce « petit journal qui n’a pas beaucoup de moyens ». Deux autres citations ont été délivrées à Marseille. « Cela commence à faire beaucoup »
J.T.
clicanoo.re