A Asongo, au sud de Gao, le 29 janvier 2013. AFP / KAMBOU SIA. « Je vais au Mali pour dire à nos soldats tout notre soutien, tous nos encour...
Avec notre envoyé spécial
Le déroulé exact de la visite n'a pas été communiqué aux journalistes, « pour des raisons de sécurité », a justifié l'ambassade de France à Bamako.
Néanmoins, on connait quand même une bonne partie du programme de François Hollande qui doit d'abord retrouver le président malien de transition, Dioncounda Traoré, à Sévaré, une ville qui a longtemps été située sur la ligne de front. Puis, les deux hommes partiront ensemble pour Tombouctou, grande capitale du Nord, libérée en début de semaine par les soldats français et maliens. Des soldats que les deux chefs d'Etat iront d'ailleurs féliciter.
Après quoi ils devraient se rendre à la bibliothèque Ahmed Baba, où sont conservés des dizaines de milliers des fameux manuscrits de Tombouctou, dont une partie a été brûlée par les islamistes qui ont occupé la ville durant plus de neuf mois.
La délégation se rendra enfin dans la capitale, Bamako, à la mi-journée. Au programme, un discours des deux chefs d'Etat, peut-être dans un lieu public et symbolique de la ville. Une session de travail devrait également avoir lieu. Car cette visite a aussi pour vocation de préparer l'après-guerre, la transition démocratique et le retour de l'aide.
Cette visite est plus que bien perçue par les Maliens, elle est franchement plébiscitée. Tous les Maliens, on pourrait presque dire « sans exception », se réjouissent de l'arrivée de François Hollande. Depuis le début de l'intervention militaire française, il faut bien se rendre compte que la popularité de François Hollande a explosé ici. On le baptise « chef de guerre », on le réclame comme futur président malien, tout cela sur le ton de la plaisanterie bien sûr, mais c'est pour dire combien la visite du président français est importante au Mali.
Les Maliens veulent lui exprimer leur gratitude. Ils sont aussi heureux que le président puisse se rendre compte, de ses propres yeux, de tout ce qui s'est passé dans le Nord, en allant à Tombouctou.
Ils attendent toutefois de sa part quelques explications, notamment sur le cas de la ville de Kidal, où les Français sont intervenus sans associer l'armée malienne. C'est le seul mauvais point qui est attribué par les Maliens à François Hollande. Plus précisément, il s'agit des Maliens du sud du pays, bien sûr, car les habitants de la ville de Kidal ne voient sans doute pas les choses de la même manière.
Un moment de réjouissance mais aussi un moment où il faudra parler de la suite, parler de réconciliation nationale. Par rfi
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