Une vidéo inédite montre Seif-al Islam Kadhafi, l’un des fils du défunt leader libyen, comparaissant devant le tribunal de Zenten lors de...
Une vidéo inédite montre Seif-al Islam
Kadhafi, l’un des fils du défunt leader libyen, comparaissant devant le
tribunal de Zenten lors de son audience.
Il porte une chemise bleue et parait
en bonne santé, malgré sa barbe touffue. Dans le box des accusés, au
tribunal de Zenten, Seif al-Islam Kadhafi n’est pas passé inaperçu.
C’est ce que montre cette vidéo inédite tournée lors de sa dernière
audience du 17 janvier 2013 devant la justice libyenne.Ce jour là, le fils de l’ex-leader libyen Mouammar Kadhafi, ne comparaît pas pour crimes contre l’humanité durant le conflit libyen, dont il est accusé, mais pour « atteinte à la sûreté de l’Etat, pour tentative de fuite et pour non respect du drapeau libyen ». Les faits remontent en juin dernier lorsqu’il avait tenté de communiquer illégalement avec l’extérieur. Il est depuis poursuivi pour « complicité dans l’échange d’informations et l’obtention de documents de nature à porter atteinte à la sécurité nationale », selon les autorités libyennes.
Les accusations à son encontre débutent lorsqu’une de ses avocates nommée par la Cour pénale internationale (CPI) l’Australienne Mélinda Taylor lui apporte un stylo-caméra lors d’une visite pour tenter de lui transmettre une lettre codée de son ancien bras-droit Mohammed Ismaïl, l’un des hommes les plus recherchés par la justice libyenne.
Risque la peine de mort
Dans le box des accusés, Seif al-Islam est très souriant, n’hésitant pas à faire jouer la carte de l’humour avec le juge. Ce dernier lui rappelle l’obligation d’avoir un avocat pour les affaires criminelles, faute de quoi la cour en désignera un pour lui. La réplique du fils de Mouammar Kadhafi est cinglante : « seul Dieu me jugera ! », remerciant ironiquement « la Cour pour sa générosité ».
En attendant de trouver un avocat qui assurera la défense de Seif al-islam, le procès est renvoyé au 2 mai 2013, selon le porte-parole officiel du procureur général libyen, Tah Al-Bear.
Seif al-islam risque la pendaison. Raison pour laquelle la Cour pénale internationale réclame depuis plusieurs mois son extradition à la Haye, affirmant que la justice libyenne ne peut pas lui assurer un procès équitable. « Même si le gouvernement libyen a éludé le sujet, soyons clairs : s’il est condamné (en Libye, ndlr), M. Kadhafi sera pendu », a déclaré en octobre dernier son avocate Mélinda Taylor, nommé par la CPI.
Une menace que craint aussi le seul fils de Mouammar Kadhafi. Il avait d’ailleurs réclamé en août 2012 à être jugé par la CPI. « Je n’ai pas peur de mourir, mais si on m’exécute après un tel procès, alors appelez cela un meurtre », avait-il assuré.
Selon lui, « la seule solution pour que la Libye et les Libyens obtiennent justice est que la CPI juge cette affaire de manière juste, impartiale et indépendante. Il n’y aura pas non plus de vérité si des témoins encourent la prison à vie simplement pour avoir témoigné en ma faveur ».
Seulement, les autorités libyennes estiment aussi que la CPI n’est pas en mesure de le juger. Le contentieux entre la justice libyenne et internationale n’est pas prêt de se régler.afrik.com
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