Le tribunal correctionnel a jugé une drôle d'affaire hier en début de soirée. À la barre, un Charentais de 22 ans comparaissait pour une...
Le tribunal correctionnel a jugé une drôle d'affaire hier en début de soirée. À la barre, un Charentais de 22 ans comparaissait pour une série de 13 vols avec effraction dans des maisons, des commerces et des locaux d'entreprise, de septembre 2008 à septembre 2009 à Montmoreau, Chalais et Saint-Martial. Du lourd. Sauf que le jeune homme souffre de sévères troubles psychologiques. Interpellé en 2008 pour ivresse manifeste sur la voie publique, il avait confessé huit vols avec effraction en livrant aux enquêteurs des éléments troublants comme le nom des lieux, la nature des butins. Pourtant, aucun autre fait que les aveux n'avait pu prouver sa responsabilité.
Hier à la barre, le Charentais a nié tous les vols. Les gendarmes ont-ils profité de sa fragilité pour lui faire avouer tout et n'importe quoi? C'est en tout cas ce qu'a prétendu la défense devant les juges.
«Ils me disaient qu'ils avaient mes empreintes, alors j'ai eu peur», a expliqué le prévenu pour justifier ses aveux.
Et l'avocat Miguel Valero de boire du petit-lait en énumérant les noms des quatre hommes que son client avait présentés comme ses complices: Booba, Rohff, Sinik, La Fouine...
Quatre chanteurs de rap français! Le jeune homme avait ensuite choisi au hasard quatre visages inconnus dans une liste présentée par les enquêteurs.
Les «rappeurs» n'avaient pas été poursuivis faute de preuve. Le tribunal a finalement relaxé le prévenu. Charente libre
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