Uhuru Kenyatta, l'un des candidats à la présidentielle également accusé de crimes contre l'humanité, le 30 janvier 2013 à Nairobi. R...
La Cour pénale internationale (CPI), perçue par certains comme le seul garde-fou contre l'impunité, est décrite par le candidat Uhuru Kenyatta et son collistier Willliam Ruto comme un complot de l'étranger et de leur concurrent Raila Odinga. Au-delà d'une politisation inquiétante, la question de la gestion du pays, si les deux accusés sont élus, se pose.
« Vont-ils continuer à participer à un procès qui va leur prendre la plus grande partie du temps de leur mandat ?S'interroge Monjo Njue, directeur du Centre international pour la justice transitionnelle à Nairobi.Comment gérer cette absence au quotidien ? Quelles seront les conséquences sur l'image du pays et sur nos relations avec la communauté internationale ? Vont-ils, s'ils sont élus, profiter de leur position pour refuser de coopérer avec la CPI ? Si c'est le cas, le Kenya pourra s'asseoir tranquillement à côté du Soudan avec Béchir qui refuse de se rendre ».
Parallèlement, plusieurs organisations de la société civile contestent devant la Haute cour de justice l'éligibilité des deux hommes.
Cette semaine, un témoin anonyme accusant Uhuru Kenyatta s'est rétracté et a annoncé avoir menti. Une brèche dans laquelle s'est aussitôt engouffrée la défense, estimant que c'était la preuve que les accusations n'étaient que des spéculations. Le verdict doit être rendu vendredi prochain, 15 février. La procureur Fatou Bensouda admet que la pression sur les témoins est énorme et que le cas kenyan est un des plus difficiles pour la Cour.
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