Les associations marocaines de protection de l’enfance sont abasourdies. Une enquête sur la pédophilie réalisée à Marrakech par des jou...
Les associations marocaines de protection
de l’enfance sont abasourdies. Une enquête sur la pédophilie réalisée à
Marrakech par des journalistes espagnols crée la consternation.
Il est Espagnol, âgé d’une soixantaine d’années et avoue avoir des rapports sexuels avec des enfants marocains. Colère noire au sein des associations marocaines pour la protection des enfants. La présidente de l’association « Touche pas à mon enfant », Najat Anwar, réclame l’ouverture d’une enquête.
Des « klennex » sexuels
Direction Marrakech, la ville ocre du Maroc. C’est là-bas que les journalistes espagnols ont rencontré le présumé pédophile, originaire de Malaga dans le sud de l’Espagne. Il raconte, d’un ton cru et vulgaire, ses expériences sexuelles avec des petits garçons qu’il compare à des « kleenex » à jeter après utilisation.
La comparaison fait froid dans le dos. « Nous avons déposé une demande d’ouverture d’enquête auprès du ministre de la Justice et du procureur du roi de Marrakech. Aujourd’hui notre avocat va déposer une plainte », a annoncé Najat Anwar au site d’information Yabiladi. Elle regrette le manque d’investissement du gouvernement pour combattre un phénomène qui semble gagner chaque jour un peu plus de terrain. « Je suis déçue. J’ai l’impression qu’on a rien fait depuis 2004, année de la création de l’association. Ce que nous ne voulons pas est que Marrakech devienne une destination de choix pour les pédophiles et que la ville devienne Bangkok », poursuit-elle.
Info, intox ?
L’authenticité de cette enquête reste encore à prouver. Mais qu’elle le soit ou non, il n’en demeure pas moins que plusieurs affaires de pédophilie ont à de nombreuses reprises secoué la ville. Le dernier scandale en date remonte en septembre 2012. Patrick Finet, actuel directeur général du Mandarin Oriental de Milan, en Italie, était recherché par la police pour faits de « débauchage » et de « prostitution de mineurs » à Marrakech.
Une sombre histoire qui rappelle le pavé lancé par Luc Ferry sur le plateau du Grand Journal de Canal+ en juin 2011. On apprenait alors, pêle-mêle, qu’un ancien ministre français se serait « fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons », qu’un Premier ministre et d’autres ministres seraient au courant, et qu’aucun d’entre eux n’a dénoncé le pédophile présumé.
Plusieurs associations marocaines étaient consternées par le fait que Luc Ferry, considéré comme étant détenteur d’informations d’un crime, ne soit pas « allé jusqu’au bout et révélé tous les faits et actes dont il a pris connaissance ».
Toutes ces affaires ont terni la réputation de Marrakech. Depuis quelques années, l’image de capitale sexuelle du royaume lui colle à la peau. A quand l’action du gouvernement ? Arrêtera-t-il de fermer les yeux sur ces actes de pédophilie, dont sont parfois mêlés des politiques et hauts-placés ?
Le reportage en image afrik.com
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