C’est ce qu’assurent deux nouvelles études qui concluent que le déclin cognitif et pertes de mémoire associées à la ménopause seraient liés...
C’est ce qu’assurent deux nouvelles études qui concluent que le déclin cognitif et pertes de mémoire associées à la ménopause seraient liés à des fluctuations hormonales.
La première étude, parue dans la revue Ménopause, a été menée sur 117 femmes âgées de 40 à 60 ans et qui étaient à différents stades de la ménopause. Les chercheurs ont découvert que dans la première année suivant leur ménopause, les femmes réussissaient moins bien aux différents tests que les femmes ménopausées. Parmi les différents exercices : des tests d’apprentissage verbal et de mémoire (mémoriser une liste de mots), des exercices de fonction motrice (la rapidité d’exécution d’une tâche), et des exercices mobilisant la mémoire de travail et l’attention.
Ces résultats seraient liés aux changements hormonaux qui interviennent à la ménopause, croient les chercheurs : "Chez une femme qui approche la ménopause, l’ovaire produit de moins en moins d’œstrogène, une hormone cruciale pour réfléchir et se souvenir", explique la directrice de l’étude Pauline Maki, de l’Université de l’Illinois à Chicago. Néanmoins, ces problèmes de mémoire seraient temporaires et ne seraient pas liés à l’apparition de démences comme la maladie d’Alzheimer, rassurent les chercheurs.
Ménopause chirurgicale : plus de risque de déclin cognitif
La seconde étude, réalisée par des chercheurs de la Brigham and Women’s Hospital à Boston, suggère que les femmes en ménopause chirurgicale (qui ont subi une ablation d’un ou des deux ovaires ou ablation de l’utérus) ont tendance à souffrir davantage de difficultés à se souvenir des lieux et des moments que les femmes ménopausées naturellement. Elles ont aussi plus de mal à comprendre des concepts basiques que les femmes en ménopause naturelle.
Ces femmes en ménopause chirurgicale auraient également plus de risques d’avoir des lésions cérébrales associées à des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Néanmoins, les chercheurs pensent qu’un traitement hormonal de substitution pourrait prévenir ce déclin cognitif.
Auteur : Emilie Cailleau
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