Stephan Metayer, ancien de la marine marchande, reconverti en conseiller pour une association comorienne. Pour régler les problèmes d...
Stephan Metayer, ancien de la marine marchande, reconverti en conseiller pour une association comorienne.
Pour régler les problèmes d'électricité aux Comores, un habitant de Lopérec a la solution. Il a mis au point un projet de centrale électrique utilisant panneaux solaires et éoliennes.
L'initiative
Produire de l'électricité pour les îles Comores. Tel est le défi que s'est lancé Stephan Metayer, un habitant de Lopérec. « Hormis Moroni, la capitale de l'île, le reste du territoire n'est pas ou peu alimenté en électricité », éclaire-t-il.
Salarié d'une association qui oeuvre au développement de l'industrie agroalimentaire artisanale aux Comores, cet ancien de la marine marchande reconverti dans les énergies nouvelles a mis sur pied une centrale électrique solaire hydraulique à mécanisme éolien. Un nom barbare qui pourrait révolutionner le quotidien de l'ancienne colonie française, posée dans l'océan indien.
Une centrale sans pétrole
Grâce à l'action combinée de panneaux solaires et d'éoliennes, le système concocté par Stephan Metayer doit produire 60 MW/h d'électricité. Sept fois plus que la production actuelle obtenue grâce au pétrole.
Une solution moins polluante et moins coûteuse. « Les Comores manquent de structures mais se développent petit à petit. L'idée est d'installer des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments publics, poursuit l'ancien pêcheur de l'Aber Wrac'h. Le pétrole est une ressource qui s'épuise, autant la garder à d'autres fins. »
Ici, ce sont le vent, la lumière du soleil et l'eau qui s'activent pour produire de l'électricité. Un concept comparable à celui de la centrale nucléaire. « Sauf que personne ne s'est jamais penché sur l'idée d'associer les énergies renouvelables à ce procédé », s'étonne le consultant pour la société Kaloum Productions.
Ce projet de centrale électrique « bio », c'est une idée qui a germé chez lui, dans les Monts d'Arrée.
Propriétaire de 15 hectares entre Saint-Rivoal et Lopérec, il a pensé utiliser le dénivelé pour bâtir un prototype. Avec dans la tête, l'ambition de produire sa propre électricité voire celle du bourg voisin de Saint-Rivoal.
Seul bémol : « ici, l'ambiance n'est pas favorable », regrette-t-il. Difficile, en plein parc d'Armorique, d'aménager un champ de panneaux solaires et d'implanter des éoliennes de 18 m de haut sans se confronter à de longues démarches administratives.
Les pays du Golfe en renfort
Ce dessein pharaonique (chiffré à 3,5 milliards d'euros dans sa version comorienne) se concrétisera-t-il un jour ? La question reste posée.
« C'est un projet qui figure dans les plans ministériels », répond le consul honoraire de l'Union des Comores, à Marseille. Quant au financement, des négociations sont en cours avec un pays du Golfe persique.
Si aucun calendrier n'est fixé, une chose est sûre : une fois les budgets débloqués, c'est à un chantier de 10 ans que devront se préparer les Comores.
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