A Madagascar, après l'annonce d'Andry Rajoelina qu'il ne se présenterait pas à la prochaine présidentielle, mardi 15 janvier, pl...
A Madagascar, après l'annonce d'Andry Rajoelina qu'il ne se présenterait pas à la prochaine présidentielle, mardi 15 janvier, plusieurs différends entre les deux protagonistes de la crise restent à régler. L’un des plus épineux, c’est celui de l’amnistie. Une amnistie que la Communauté des Etats d'Afrique Australe (SADC) veut voir appliquée à Marc Ravalomanana. Elle a demandé mercredi que soit votée une loi en ce sens, mais aussi à Andry Rajoelina ! Et là, c’est une nouveauté.
La SADC a encore surpris : si Marc Ravalomanana, plusieurs fois
condamné depuis son départ du pouvoir, ne cesse de réclamer que ses
peines soient effacées, Andry Rajoelina, lui, n’a jamais été poursuivi.
Alors pourquoi demander son amnistie ? Au moins à cause du coup d’Etat de 2009, répond l’ancien magistrat et président honoraire de la Cour suprême. Anaclet Imbiky : « Un coup d’Etat, c’est une atteinte contre la sûreté de l’Etat. C’est répréhensible, c’est donc même un crime concernant le président. Tout ce qui touche actuellement ou dans l’avenir Andry Rajoelina sur le plan pénal serait donc effacé par la loi d’amnistie. C’est toujours une protection ».
Une protection réclamée par la SADC au lendemain de l’annonce de la non candidature d’Andry Rajoelina à la présidentielle et qui, selon plusieurs sources, pourrait donc avoir été négociée en échange de ce retrait : « Il a dû y avoir ce qu’ils appellent un gentlemen's agreement, un accord qui n’est pas rendu public. Cela se fait dans le règlement des crises au niveau international. C’est possible. Ce n’est pas exclu ».
D’autant que le retour de Marc Ravalomanana en exil depuis 2009 n’est, lui, plus évoqué. Jusqu’alors, la SADC l’avait pourtant exigé. Mais pour Andry Rajoelina, il a toujours été inenvisageable avant les élections de mai. Par RFI
Alors pourquoi demander son amnistie ? Au moins à cause du coup d’Etat de 2009, répond l’ancien magistrat et président honoraire de la Cour suprême. Anaclet Imbiky : « Un coup d’Etat, c’est une atteinte contre la sûreté de l’Etat. C’est répréhensible, c’est donc même un crime concernant le président. Tout ce qui touche actuellement ou dans l’avenir Andry Rajoelina sur le plan pénal serait donc effacé par la loi d’amnistie. C’est toujours une protection ».
Une protection réclamée par la SADC au lendemain de l’annonce de la non candidature d’Andry Rajoelina à la présidentielle et qui, selon plusieurs sources, pourrait donc avoir été négociée en échange de ce retrait : « Il a dû y avoir ce qu’ils appellent un gentlemen's agreement, un accord qui n’est pas rendu public. Cela se fait dans le règlement des crises au niveau international. C’est possible. Ce n’est pas exclu ».
D’autant que le retour de Marc Ravalomanana en exil depuis 2009 n’est, lui, plus évoqué. Jusqu’alors, la SADC l’avait pourtant exigé. Mais pour Andry Rajoelina, il a toujours été inenvisageable avant les élections de mai. Par RFI