Le Président de la République, Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine, a effectué la prière de ce vendredi 11 janvier 2013 à Salimani-Itsand...
Le Président de la République, Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine, a
effectué la prière de ce vendredi 11 janvier 2013 à Salimani-Itsandra en
compagnie de son Directeur de cabinet, du Gouverneur de l’île de
Ngazidja et de plusieurs personnalités.
Dr IKILILOU Dhoinine et la délégation qui l’a
accompagné, ont été accueillis à leur arrivée à la mosquée par la
notabilité de la ville. C’est l’ancien Ministre de la Coopération avec
le monde arabe, Foundi Aboubacar Abdillah qui a prononcé le mot de
bienvenue.
Dans son intervention, Foundi Aboubacar a insisté sur la
nécessité de l’entente et de l’unité. L’ancien Ministre de la
coopération a rappelé la discorde qui a longtemps miné les relations
entre les anciens Présidents de l’Union et les Gouverneurs des iles et
s’est félicité de l’entente et de la volonté de travailler ensemble,
manifestées par le Président IKILILOU et les Gouverneurs.
Selon lui, cette étroite collaboration a permis de
grandes avancées sur la construction du pays, notamment la réfection des
routes, des écoles, des hôpitaux et le désenclavement aérien et
maritime.
Foundi Aboubacar a remercié le Chef de l’Etat pour le
décret de promulgation de la loi portant règlementation générale des
pratiques religieuses en Union des Comores, signé le 8 janvier dernier,
et qui dispose qu’en matière des pratiques religieuses, la doctrine Ahli
Sunnat wal Djamaa sous couvert du rite (Madhhab) Al Chafii est la
référence religieuse officielle en Union des Comores et dans les
mosquées.
« Je vous demanderais à vous Excellence Monsieur le
Président et au Gouverneur et avec tous les Gouverneurs d’ailleurs, de
travailler encore plus étroitement pour l’intérêt de la population
comorienne » a-t-il conclu.
Le Chef de l’Etat a ensuite dirigé la prière sur la
dépouille mortelle de Toihir Said Ali, petit frère du procureur de la
République Mohamed Houssein Said Ali.
Pour sa part, M. Said Ahmed Abdou, ancien membre de la
Cour Suprême, a félicité le Président de la République pour avoir joint
la parole aux actes, s’inspirant ainsi, de la parole du prophète SW qui
recommande d’éviter la palabre au risque de basculer dans le mensonge.
Pour M. Abdou, Salimani est non une ville pieuse où plusieurs miracles
se sont produits, mais c’est aussi la ville où ni les soirées dansantes,
ni les toirab n’ont de droit de cité.
« C’est une ville qui sait
différencier le sérieux du ridicule, la crédibilité du discrédit, tout
en donnant au pays des hommes politiques et des techniciens de valeur :
elle est à l’origine de la coopération multilatérale arabo-comorienne
initiée par Foundi Aboubacar et c’est le Colonel Hassan Said Harouna qui
a défendu et organisé contre vents et marées, la première intervention
militaire pour libérer l’île d’Anjouan du séparatisme. « Vos frères de
Salimani sont disposés à vous apporter leur savoir-faire » a conclu
M. Said Ahmed Abdou
De son côté, le Président de la République a souhaité
que des rencontres de ce genre soient régulières entre les autorités et
la population. Il a déclaré ne rien ignorer de l’importance et du rôle
de la ville de Salimani. Pour lui, le moment le plus difficile n’est pas
celui des campagnes car chacun apporte sa contribution, c’est l’après,
c’est à dire la distribution des rôles dans l’Etat qui est difficile car
chacun cherche à tirer la couverture vers lui et les siens.
Le Chef de l’Etat s’est dit conscient de tout cela, et
qu’il veillera à ce que tout ce qui est possible soit fait, car comme
l’a dit Foundi Aboubacar, ‘’ unis, nous pourrions faire beaucoup de
choses’’.
« Je remercie le Tout Puissant pour ce qui a pu se faire
en moins de deux ans, car je sais que beaucoup de choses auraient pu se
faire si ce n’était la mésentente qui a marqué la mandature de mes
prédécesseurs et les Chefs des exécutifs des îles » a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que si les gouverneurs jouaient les
blocages, il n’arriverait pas à réaliser ce qui est visible aujourd’hui.
« Grâce à l’entente et à la concertation régulières entre nous, nous
franchissons des étapes et le Gouverneur de Ngazidja me tient toujours
au courant de ce qu’il fait, c’est cela qu’il faut pour aider ce pays et
c’est ce que veulent les Comoriens et non des tiraillements qui ne font
que creuser le fossé entre les habitants d’un même pays.
Pour le Président de la République, l’autre facteur de réussite est une réelle participation de la population.
Avant de conclure, le Chef de l’Etat a clairement dit
que si son nouveau Directeur de Cabinet Boléro n’est pas du même parti
politique que lui, il l’a toutefois choisi, pour sa compétence pour lui
confier la mission de redonner du souffle à son action. Beit salam
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