Etre marié à la quarantaine serait un gage de longévité, tandis que le célibat pourrait augmenter le risque de décès prématuré, selon une ...
Etre marié à la quarantaine serait un gage de longévité, tandis que le célibat pourrait augmenter le risque de décès prématuré, selon une étude.Entrer dans la quarantaine en étant célibataire doublerait le risque de mort prématurée par rapport à ceux qui sont en couple depuis longtemps.
C’est ce qui ressort d’une étude conduite par la Duke University Medical Center aux Etats-Unis auprès de 4 800 Américains hommes et femmes, tous nés dans les années 40. Les chercheurs ont constaté que les Américains qui atteignent l’âge de 40 ans peuvent s’attendre à une espérance de vie moyenne de 83 ans.
Mais il semblerait que le statut marital ait une influence sur le risque de mort prématurée. Ainsi, ceux qui arrivent à la quarantaine sans être mariés doubleraient leur risque de mort prématurée, selon les résultats de l’étude. Et ceux qui ont été mariés mais ne le sont plus au moment d’entrer dans la quarantaine auraient également un risque relativement élevé de décès prématuré.
Pas de relation de cause à effet
Ces résultats ont été obtenus en tenant compte de différents paramètres comme la personnalité (pessimisme, optimisme, dépression, sociabilité, etc) et les habitudes de vie (tabac, alcool, poids, etc.). Autant de facteurs qui peuvent théoriquement affecter l’espérance de vie.
Les auteurs de l’étude publiée dans les Annals of Behavioral Medicine suggèrent que la "solitude chronique" pourrait constituer un élément clé pour expliquer cette augmentation du risque de décès. Cette hypothèse rejoint la conclusion d’une étude de la Harvard Medical school qui a démontré que le sentiment de solitude raccourcit l’espérance de vie.
Ces résultats ne font pas l’unanimité et certains spécialistes appellent à prendre ces résultats avec prudence. C’est le cas de Markie Blumer, spécialiste du mariage et de la thérapie familiale à l’University of Nevada à Las Vegas, qui rappelle que cette association entre le mariage et l’espérance de vie n’implique pas une relation de cause à effet. L’étude présente en effet plusieurs limites : elle ne tient notamment pas compte de la diversité ethnique et socio-économique, de la cohabitation hors mariage et du soutien affectif apporté par l’entourage (amis et enfants) pour les célibataires.
Top santé
Auteur : Emilie Cailleau
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