Mise à la disposition du public du dossier de l’affaire Saïd Larifou – Philippe Verdon La sortie prochaine en librairie du Tome II des Mémo...
Mise à la disposition du public du dossier de l’affaire Saïd Larifou – Philippe Verdon
La sortie prochaine en librairie du Tome II des Mémoires de Hamada Madi Boléro réserve une place importante à la tentative de coup d’État par voie insurrectionnelle contre le Président Azali Assoumani en 2003. Évitant de prendre des gants, Hamada Madi Boléro estime que Maître Saïd Larifou, Président du Parti RIDJA, et Philippe Verdon, présenté aux Comores comme «un homme de Robert“Bob” Denard», donc «un mercenaire», avant de se faire assassiner au Mali par des terroristes, sont les 2 cerveaux de la conspiration qui devait conduire au renversement d’Azali Assoumani en 2003, à la suite d’une insurrection populaire. Alain Deschamps, Ambassadeur de France aux Comores de 1983 à 1987, estime que la tentative de coup d’État de 2003 n’est pas à prendre au sérieux. En même temps, les ennemis, adversaires et détracteurs de Hamada Madi Boléro accusent ouvertement ce dernier d’avoir monté l’affaire de toutes pièces, juste pour se donner de l’importance auprès du chef de l’État de l’époque, le Colonel Azali Assoumani.
La sortie prochaine en librairie du Tome II des Mémoires de Hamada Madi Boléro réserve une place importante à la tentative de coup d’État par voie insurrectionnelle contre le Président Azali Assoumani en 2003. Évitant de prendre des gants, Hamada Madi Boléro estime que Maître Saïd Larifou, Président du Parti RIDJA, et Philippe Verdon, présenté aux Comores comme «un homme de Robert“Bob” Denard», donc «un mercenaire», avant de se faire assassiner au Mali par des terroristes, sont les 2 cerveaux de la conspiration qui devait conduire au renversement d’Azali Assoumani en 2003, à la suite d’une insurrection populaire. Alain Deschamps, Ambassadeur de France aux Comores de 1983 à 1987, estime que la tentative de coup d’État de 2003 n’est pas à prendre au sérieux. En même temps, les ennemis, adversaires et détracteurs de Hamada Madi Boléro accusent ouvertement ce dernier d’avoir monté l’affaire de toutes pièces, juste pour se donner de l’importance auprès du chef de l’État de l’époque, le Colonel Azali Assoumani.
Pour couper court à des spéculations qui ont commencé en 2003, ce Juge au Tribunal de Moroni a décidé de mettre le dossier d’instruction de l’affaire à la disposition du public afin que chacun puisse se faire une idée de cette affaire à partir des paroles des personnes suspectées à l’époque. Commençons par examiner le procès-verbal n°250 du 21 septembre 2003 relatif à la «Tentative de déstabilisation, incitation à un mouvement populaire et insurrectionnel». Philippe Verdon, compagnon de Maître Saïd Larifou aux Comores en 2003, avait été placé en garde à vue le 21 septembre 2003 pour «Tentative de déstabilisation, incitation à un mouvement populaire et insurrectionnel». Le 22 septembre 2003, Philippe Verdon a fait une déclaration ahurissante et horripilante devant les magistrats: «Je précise que j’ai raconté des sottises à Monsieur Combo pour lui faire croire que la situation aux Comores était instable et qu’il pourrait y avoir une intervention française dans le cas d’un changement gouvernemental aux Comores car je voulais mesurer la capacité de Larifou de pouvoir politiquement prospérer. Je lui dis précisément que la France pouvait intervenir aux Comores dans le cadre d’un changement politique. Je lui ai dit s’il serait intéressé de marcher avec Larifou. Quand je lui ai posé la question de savoir quels étaient les noms des entreprises, les gens susceptibles de payer alliance avec Larifou, j’ai dit qu’il n’y avait pas d’argent et pas d’une entreprise maintenant pour la bonne raison qu’il n’y en avait pas car je voulais connaître si le RIDJA manifestait et si l’Armée l’empêchera ou pas». Elle est quand même grave, cette déclaration.
On tombe à la renverse quand, à la question, «Qui est Larifou pour vous», Philippe Verdon répondit: «C’est le Monsieur qui va prendre le pouvoir demain matin. Pour moi, Larifou c’est un homme qui représente un espoir pour le peuple comorien et que, à ce titre, il pouvait prendre le pouvoir en organisant une manifestation devant le Palais du Peuple jusqu’à l’endroit où il y a les ministres. Il avait décidé que si les manifestants voulaient aller à la Présidence, il les accompagnerait à la Présidence», étant entendu, poursuit Philippe Verdon, que «mon rôle est de me trouver devant les manifestants avec les observateurs et les notables pour dissuader l’Armée d’intervenir et montrer aux Comoriens que des Français s’intéressent à leur cause en leur faisant croire que la France était avec eux comme je l’ai fait croire à Combo».
Tiens, tiens! Mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi a un passé de putschiste et de Conseiller spécial et technique en putschisme tropical, lui aussi. C’est incroyable. C’est ahurissant, désopilant, rocambolesque, hallucinant et hallucinogène. En tout cas, à la question «Qui réellement vous a parlé de Combo en France?», Philippe Verdon répond: «Un certain Djaé, Professeur que j’ai rencontré à Paris. Il m’a dit de faire en sorte que l’Armée puisse joindre la manifestation, c’est Combo qu’il faut voir». C’est notre Djaé Ahamada Chanfi national. Il donnait des conseils pour déstabiliser le régime politique comorien, en suggérant même une intervention de l’Armée. Pour ceux qui ne le savent pas encore, mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi est l’actuel Vice-président de l’Assemblée de l’Union des Comores. Djaé Ahamada Chanfi a des ambitions présidentielles mais ne le dit pas encore. Pour le moment. En tout cas, les Comoriens suivent de près la brillante carrière de mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi qui, par dévouement envers la République, avait accepté de devenir Professeur de Collèges difficiles en banlieues difficiles de la Région parisienne. C’est donc en France qu’il a appris le métier de Conseiller en putschisme. Un brave homme, ce Djaé Ahamada Chanfi là! Philippe Verdon enfonce le clou en déclarant: «Je soutiens Larifou dans son projet de manifestation pour faire en sorte qu’elle soit déterminante et amener Larifou au pouvoir».
Par ailleurs, c’est le 22 septembre 2003 que les magistrats ont entendu l’officier Combo Ayouba, qu’Ahmed Sambi fit assassiner le 13 juin 2010. Combo Ayouba explique aux juges qu’à son arrivée chez lui, on lui demanda de prendre contact avec Philippe Verdon à l’Hôtel Royal, à Itsandra. Il s’y rendit: «Et j’ai découvert l’individu en question. Il a déclaré être un émissaire de la France aux côtés de Saïd Larifou, candidat préféré de la France. Il serait selon ses propres dires son Conseiller technique. Ses préoccupations du moment seraient de destituer le Président Azali [Assoumani] par le biais d’un soulèvement de masses populaires. […]. Une marche populaire serait envisagée pour assiéger la Présidence de l’Union et destituer ainsi le pouvoir en place. Larifou Saïd serait déclaré Président. Il a demandé mon concours au cas où les forces de l’ordre s’y seraient interposées». Selon Combo Ayouba, des cadeaux et récompenses étaient même promis aux personnes acceptant de prendre part à la destitution du putschiste multirécidiviste Azali Assoumani.
Dans cette affaire, les personnes qui ont été suspectées d’être les instigateurs d’un projet de déstabilisation du régime politique d’Azali Assoumani sont Maître Saïd Larifou, Philippe Verdon, Morad Aït Abbouche et Pascal Lupart. Ces gens ont été auditionnés et confrontés les uns aux autres. Il a été constaté que leurs versions des faits présentaient de nombreuses failles et contradictions. Ce qui avait conduit les autorités comoriennes à envisager sérieusement la thèse de la tentative de destitution d’Azali Assoumani par voie insurrectionnelle. En même temps, celle-ci paraît stupide et dérisoire car on ne peut destituer un chef d’État aux Comores en demandant aux gens de marcher dans la rue. Aux Comores, tous les coups d’État ont été une affaire d’armes à feu. Qui ont été employées. Avec fracas parfois. Un point à la ligne. Si, après ça, il y a des gens qui veulent rêver, c’est leur droit. Car il n’y a aucune loi au monde interdisant le rêve. En même temps, dans cette affaire, rien n’est à exclure. Aucune thèse n’est à rejeter avant un examen approfondi.
On tombe à la renverse quand, à la question, «Qui est Larifou pour vous», Philippe Verdon répondit: «C’est le Monsieur qui va prendre le pouvoir demain matin. Pour moi, Larifou c’est un homme qui représente un espoir pour le peuple comorien et que, à ce titre, il pouvait prendre le pouvoir en organisant une manifestation devant le Palais du Peuple jusqu’à l’endroit où il y a les ministres. Il avait décidé que si les manifestants voulaient aller à la Présidence, il les accompagnerait à la Présidence», étant entendu, poursuit Philippe Verdon, que «mon rôle est de me trouver devant les manifestants avec les observateurs et les notables pour dissuader l’Armée d’intervenir et montrer aux Comoriens que des Français s’intéressent à leur cause en leur faisant croire que la France était avec eux comme je l’ai fait croire à Combo».
Tiens, tiens! Mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi a un passé de putschiste et de Conseiller spécial et technique en putschisme tropical, lui aussi. C’est incroyable. C’est ahurissant, désopilant, rocambolesque, hallucinant et hallucinogène. En tout cas, à la question «Qui réellement vous a parlé de Combo en France?», Philippe Verdon répond: «Un certain Djaé, Professeur que j’ai rencontré à Paris. Il m’a dit de faire en sorte que l’Armée puisse joindre la manifestation, c’est Combo qu’il faut voir». C’est notre Djaé Ahamada Chanfi national. Il donnait des conseils pour déstabiliser le régime politique comorien, en suggérant même une intervention de l’Armée. Pour ceux qui ne le savent pas encore, mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi est l’actuel Vice-président de l’Assemblée de l’Union des Comores. Djaé Ahamada Chanfi a des ambitions présidentielles mais ne le dit pas encore. Pour le moment. En tout cas, les Comoriens suivent de près la brillante carrière de mon frère bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi qui, par dévouement envers la République, avait accepté de devenir Professeur de Collèges difficiles en banlieues difficiles de la Région parisienne. C’est donc en France qu’il a appris le métier de Conseiller en putschisme. Un brave homme, ce Djaé Ahamada Chanfi là! Philippe Verdon enfonce le clou en déclarant: «Je soutiens Larifou dans son projet de manifestation pour faire en sorte qu’elle soit déterminante et amener Larifou au pouvoir».
Par ailleurs, c’est le 22 septembre 2003 que les magistrats ont entendu l’officier Combo Ayouba, qu’Ahmed Sambi fit assassiner le 13 juin 2010. Combo Ayouba explique aux juges qu’à son arrivée chez lui, on lui demanda de prendre contact avec Philippe Verdon à l’Hôtel Royal, à Itsandra. Il s’y rendit: «Et j’ai découvert l’individu en question. Il a déclaré être un émissaire de la France aux côtés de Saïd Larifou, candidat préféré de la France. Il serait selon ses propres dires son Conseiller technique. Ses préoccupations du moment seraient de destituer le Président Azali [Assoumani] par le biais d’un soulèvement de masses populaires. […]. Une marche populaire serait envisagée pour assiéger la Présidence de l’Union et destituer ainsi le pouvoir en place. Larifou Saïd serait déclaré Président. Il a demandé mon concours au cas où les forces de l’ordre s’y seraient interposées». Selon Combo Ayouba, des cadeaux et récompenses étaient même promis aux personnes acceptant de prendre part à la destitution du putschiste multirécidiviste Azali Assoumani.
Dans cette affaire, les personnes qui ont été suspectées d’être les instigateurs d’un projet de déstabilisation du régime politique d’Azali Assoumani sont Maître Saïd Larifou, Philippe Verdon, Morad Aït Abbouche et Pascal Lupart. Ces gens ont été auditionnés et confrontés les uns aux autres. Il a été constaté que leurs versions des faits présentaient de nombreuses failles et contradictions. Ce qui avait conduit les autorités comoriennes à envisager sérieusement la thèse de la tentative de destitution d’Azali Assoumani par voie insurrectionnelle. En même temps, celle-ci paraît stupide et dérisoire car on ne peut destituer un chef d’État aux Comores en demandant aux gens de marcher dans la rue. Aux Comores, tous les coups d’État ont été une affaire d’armes à feu. Qui ont été employées. Avec fracas parfois. Un point à la ligne. Si, après ça, il y a des gens qui veulent rêver, c’est leur droit. Car il n’y a aucune loi au monde interdisant le rêve. En même temps, dans cette affaire, rien n’est à exclure. Aucune thèse n’est à rejeter avant un examen approfondi.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 18 octobre 2014.
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