Le Chef de l'Etat a reçu les responsables de la Défense nationale au Palais de Beit-Salam. Le Président de la République, Son...
 Le Chef de l'Etat a reçu les responsables de la Défense nationale au Palais de Beit-Salam.
Le Président de la République, Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine, a reçu les responsables de la Défense nationale, conduite par le Directeur de Cabinet chargé de la Défense, au Palais de Beit-Salam dans la soirée du mercredi 19 décembre 2012.
Au menu des discussions, les questions liées à la sécurité.
A l'issue des entretiens, le Directeur de Cabinet chargé de la Défense a fait cette déclaration aux médias présents sur le perron de Beit-Salam ;
Cette rencontre avec le Président revêtait-elle un caractère particulier pour convier la presse ou c'est le début d'une nouvelle page ?
« Non, il n-y a rien de particulier. Ce n'est pas la première fois d'ailleurs que le Président de la République s'entretient avec les responsables de la défense. C'était l'Etat-major, le Cabinet militaire également et ça rentre dans les habitudes républicaines par ce que nous avons un Président de la république qui en est en même temps le Chef du Gouvernement, le Ministre de la Défense donc le Chef Suprême des armées. Donc cette rencontre entre dans ce cadre normal : le Chef Suprême des armées qui rencontre le département de la Défense.
Deuxièmement nous avons des lois qui stipulent que chaque semestre il doit y avoir une réunion de Défense présidée par le Chef de l'Etat.
Troisième raison, depuis que le Chef de l'Etat a changé le Directeur de Cabinet chargé de la Défense et le Chef d'Etat-major, c'est la première fois qu'il a demandé qu'il puisse nous rencontrer. Ce qui est d'abord, une réunion de prise de contact d'autant plus que le Chef de l'Etat avait besoin de rappeler aux cadres militaires de l'And, responsables des différents départements de l'armée et de la gendarmerie et d'autres corps de l'armée sa philosophie qui n'a jamais changé. Elle est d'ailleurs celle de tout le monde, c'est-à-dire que les comoriennes aiment bien vivre en paix dans leur pays tout simplement. Il a voulu surtout se rassurer que depuis qu'il a fait ce changement si l'armée est au travail, ce que nous lui avons d'ailleurs confirmé.
Nous sommes entrain de travailler sur des textes, ceux nous régissant n'ayant pas subi de modifications alors que nous en avons subi, donc on fait subir une modification de notre cadre institutionnel, c'est pourquoi il va falloir les adapter.
Nous sommes ensuite probablement l'un des rares pays en tout cas africains et certainement dans le monde qui ne dispose pas de politique nationale de défense, pas par ce qu'elle n'existe pas. Elle existe puisque nous sommes un pays indépendant ça fait plus de 35 ans, ce qui veut dire que si on a pu résister jusqu'à maintenant, c'est par ce qu'il y a certainement quelque part une politique de défense mais celle-là, elle n'est écrite nulle part. Et ça c'est très nécessaire par ce que c'est lorsque cette politique sera définie, adoptée par les élus du peuple que désormais, quelque soit la personne qui sera à la tête du Ministère de la Défense.
Vous savez la politique de défense d'un pays ne change pas du jour au lendemain. Nous ne sommes dans la deuxième guerre mondiale, pas non plus dans un monde divisé, elle sera toujours la même, c'est-à-dire elle consistera à défendre et sauvegarder l'intégralité de notre territoire, à lutter contre le terrorisme, la piraterie, les grands maux que tout le monde connait tels que la drogue etc... Mais surtout elle sera là pour le maintien de la paix, de l'ordre et la cohésion nationale et surtout pour un pays comme le nôtre qui a traversé une crise identitaire très difficile avec le séparatisme.
C'est donc dans ce cadre là et nous avons montré au Chef de l'Etat que nous sommes entrain de travailler, nous y travaillons, il a pu lui-même le constater. Donc ça été une réunion quelque part oui institutionnelle mais surtout une réunion entre des gens qui se connaissent été ça c'est très bien passé.
Monsieur le Directeur de Cabinet, existe-t-il une cohésion dans l'armée entre Anjouan, Mohéli et Grande-Comores au niveau de l'armée ?
Nous n'avons pas une armée dans chaque île, nous avons l'Armée Nationale de Développement. Oui il y a des unités qui se trouvent stationnées dans les îles comme elles sont stationnées dans des parties d'une île. Il est évident qu'il ya la géographie qui est là, mais nous ne prenons pas en compte cet aspect géographique au niveau de l'armée même si au niveau institutionnel cela existe et ça fait partie des raisons pour lesquelles nous nous appelons Armée Nationale de Développement avec pour mission première, la sauvegarde de la Constitution et des institutions constitutionnelles. Et cette constitution là, interdit justement cela, à ce que notre pays soit divisé par ce que nous avons des îles. Il ne faudra pas imaginer que si les Comores étaient comme les Seychelles, c'est-à-dire, avec des îles et des îlots jusqu'à mille, donc il y aurait mille armées.
Il est clair que dans notre armée il ya des comoriens originaires d'Anjouan, de la Grande-Comores, de Mohéli et de Mayotte, c'est tout à fait normal, mais je l'affirme, je dis bien je l'affirme, que notre armée est unique et que nous n'avons pas de considérations insulaires même si parfois il y a des gens qui voient toujours en nous des considérations insulaires. Pour preuve, vous n'avez qu'à regarder les officiers qui sont derrière moi, vous constaterez qu'il ya des militaires beaucoup plus originaires d'une île que d'une autre, mais c'est ça l'armée, l'armée c'est être différent, mais aussi être unie, être ensemble et défendre le pays et c'est ce que nous faisons.
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