Comment êtes-vous arrivée à la musique ? Quel a été votre point de départ ? Mon point de départ c'est difficile à dire... Je suis arr...
Comment êtes-vous arrivée à la musique ? Quel a été votre point de départ ?
Mon point de départ c'est difficile à dire... Je suis arrivée à la musique progressivement. Je voulais en faire depuis longtemps et c'est une fois installée à New-York que j'ai rencontré d'autres artistes. J'ai pris un cours de chant et un autre. Puis j'ai fait des show-cases, j'ai commencé à écrire des chansons. Donc tout cela s'est fait progressivement, je ne pourrais pas pointer le jour J où cela est arrivé !
Et la rencontre avec le producteur d'Ayo en 2008 a été le lancement de votre carrière ?
A partir du moment où l'on se fait suivre par un producteur qu'il soit indépendant ou qu'il soit rattachée à une major, c'est vrai que cela va un peu plus vite. Par la suite, on bénéficie de l'expertise, du réseau et des idées. C'est également un producteur assez engagé musicalement, ce n'est pas juste quelqu'un qui signe des chèques. Donc c'est vrai que cette rencontre a tout changé !
Vous étiez mannequin durant de nombreuses années, comment avez-vous réussi à vous débarrasser de cette étiquette de « jolie fille » au profit de celle d'artiste talentueuse ?
La réalité c'est que tout se prouve par le travail. La musique peut plaire au public mais il y aura toujours des gens qui seront mauvaise langue et qui diront « tiens encore une jolie fille qui ne sait pas chanter » mais je pense que ce sont des gens qui ne sont pas venus voir les concerts, qui n'ont pas forcément écouter l'album en entier, qui ont peut-être vu un truc vite fait, au passage, sans savoir de quoi cela parlait. Mais la véritable politique c'est de prouver par le boulot.
Le mannequinat vous a-t-il offert des avantages qui vous servent dans la musique ?
Pas vraiment, ce n'est quand même pas du tout la même chose. La mode aide seulement à encaisser les non. Dans la mode, y a deux cents non pour un seul oui et c'est un peu pareil dans la musique. Au début personne n'y croit vraiment, tout le monde a des réticences et puis c'est très compliqué. Mais bon, c'est la vraie seule chose que cela m'aura appris.
Vous êtes originaire d'Istres et vous êtes en concert à Marseille et à Draguignan prochainement, est-ce que jouer dans le Sud a une saveur particulière pour vous ?
C'est marrant parce que tous les gens à qui je répond en interview, que ce soit un journaliste de l'Ouest ou du Nord, me posent la même question. En vérité, je prends tous les concerts avec la même considération, c'est à dire que si je joue dans un zénith ou dans un petit club, il n'y a ni de petit ni de gros concert. Ce sont les gens qui font la différence. Jouer dans le Sud n'a pas une saveur plus particulière qu'un autre endroit mais ce n'est pas moins important.
On sent que la famille est une valeur très importante pour vous, votre sœur est même votre manager. Quand on a une vie de « nomade » à travers le mannequinat puis, ensuite, avec le domaine de la chanson, est-ce que c'est important de garder des repères aussi forts ?
Ah oui, je pense que même dans n'importe quel domaine d'ailleurs. Un repère comme la famille c'est plutôt rassurant et c'est une fondation. Je pense que même si je travaillais à La Poste, le repère de la famille serait aussi important. Après il est vrai que quand on est sur la route et que cela devient dur et qu'on est face à la solitude, c'est bon de savoir que quelque part il y a des gens qui vous aiment, qui vous font confiance et qui vous soutiennent.
En ce qui concerne vos origines les Comores et l'Afrique, vous en parlez beaucoup dans vos chansons et votre nom de scène est Imany qui signifie « espoir » en Swahili. Quel est votre rapport avec votre pays d'origine ? Vous y êtes retournée ?
Oui, oui, j'essaie. Là je n'y suis pas retournée depuis à peu près deux ans puisque la sortie de l'album coïncidait avec la période où je m'y rends habituellement. Imany en fait c'est en Swahili, ça veut dire « la foi » et en arabe, cela signifie « ma foi ». Ce n'est pas exactement « espoir », c'est un truc qui traîne sur Internet et du coup les gens pensent que ça veut dire espoir.
Est-ce que vous avez déjà joué aux Comores ou est-ce que vous souhaitez le faire ?
Non je n'ai jamais joué aux Comores mais j'aimerais bien le faire. Mais c'est un peu compliqué, on y travaille, on aimerait bien aller aux Comores, ça c'est sur !
Sur votre site internet, on a découvert un duo avec Tété, Un gospel pour madame, comment s'est effectuée votre rencontre ?
Un peu par hasard, on faisait un festival ensemble, c'était à Cahors il y a quelques mois. Il y a un moment qu'avec le label on souhaite réécrire cette chanson avec du français mais on ne savait pas trop quel artiste choisir. Et en fait, je me suis surprise à regarder son live, parce qu'il passait après moi, et c'est apparu comme une évidence. C'est un type super sympa, je lui ai proposé et il aimait déjà bien ma musique, du coup il a accepté assez rapidement. Cela c'est fait de manière très naturelle.
Il est vrai que vos univers se marient très bien, est-ce qu'il fait partie de vos influences musicales ?
J'irais pas jusqu'à dire que c'est une influence mais en tout cas c'est vrai que c'est un artiste que j'aime beaucoup, que j'admire beaucoup. J'avais surtout beaucoup aimé son premier album. Sans être une influence directe, il fait partie de mon paysage musical.
Votre premier album est sorti en mai 2011, cela fait déjà un an et demi. On image que vous avez déjà songé au prochain ?
J'y pense évidemment, j'ai déjà des titres. Il faut qu'on avance, qu'on étoffe le répertoire pour pouvoir rentrer en studio courant 2013 et que l'album sorte le plus vite possible.
Vous avez commencé à écrire les chansons du premier album pendant que vous étiez mannequin. Depuis que vous êtes devenue une artiste à part entière est-ce que l'écriture de vos chansons a changé ? La manière d'écrire est-elle différente ?
La manière d'écrire est la même après ce sont les thèmes qui changent parce que nous changeons nous même. Mais la manière d'écrire reste telle quelle, je ne connais pas d'autres techniques. C'est une manière assez simple où je ne me prends pas la tête, soit j'écris toute seule avec ma guitare chez moi, soit avec un musicien qui me propose des grilles et on bosse ensemble. On est obligé de garder le même naturel et cela fonctionne encore pour moi.
Votre album est également sorti en Allemagne, en juin dernier, comment percevez-vous cet élargissement des frontières ?
Je trouve cela plutôt bien. On est déjà disque de platine en Grèce et en Pologne. En Allemagne, je crois que l'on va être disque d'or bientôt. C'est rassurant de se dire qu'on peut parler à d'autres cultures, à d'autres gens. Les Allemands aiment vraiment beaucoup ma musique. Ils connaissent même la chanson en comorien par cœur, en phonétique certes mais ils la connaissent par cœur ! Personnellement, je le prends plutôt bien ! C'est touchant de voir que je suis capable d'atteindre des personnes qui ne parlent pas la même langue que moi !
Mon point de départ c'est difficile à dire... Je suis arrivée à la musique progressivement. Je voulais en faire depuis longtemps et c'est une fois installée à New-York que j'ai rencontré d'autres artistes. J'ai pris un cours de chant et un autre. Puis j'ai fait des show-cases, j'ai commencé à écrire des chansons. Donc tout cela s'est fait progressivement, je ne pourrais pas pointer le jour J où cela est arrivé !
Et la rencontre avec le producteur d'Ayo en 2008 a été le lancement de votre carrière ?
A partir du moment où l'on se fait suivre par un producteur qu'il soit indépendant ou qu'il soit rattachée à une major, c'est vrai que cela va un peu plus vite. Par la suite, on bénéficie de l'expertise, du réseau et des idées. C'est également un producteur assez engagé musicalement, ce n'est pas juste quelqu'un qui signe des chèques. Donc c'est vrai que cette rencontre a tout changé !
Vous étiez mannequin durant de nombreuses années, comment avez-vous réussi à vous débarrasser de cette étiquette de « jolie fille » au profit de celle d'artiste talentueuse ?
La réalité c'est que tout se prouve par le travail. La musique peut plaire au public mais il y aura toujours des gens qui seront mauvaise langue et qui diront « tiens encore une jolie fille qui ne sait pas chanter » mais je pense que ce sont des gens qui ne sont pas venus voir les concerts, qui n'ont pas forcément écouter l'album en entier, qui ont peut-être vu un truc vite fait, au passage, sans savoir de quoi cela parlait. Mais la véritable politique c'est de prouver par le boulot.
Le mannequinat vous a-t-il offert des avantages qui vous servent dans la musique ?
Pas vraiment, ce n'est quand même pas du tout la même chose. La mode aide seulement à encaisser les non. Dans la mode, y a deux cents non pour un seul oui et c'est un peu pareil dans la musique. Au début personne n'y croit vraiment, tout le monde a des réticences et puis c'est très compliqué. Mais bon, c'est la vraie seule chose que cela m'aura appris.
Vous êtes originaire d'Istres et vous êtes en concert à Marseille et à Draguignan prochainement, est-ce que jouer dans le Sud a une saveur particulière pour vous ?
C'est marrant parce que tous les gens à qui je répond en interview, que ce soit un journaliste de l'Ouest ou du Nord, me posent la même question. En vérité, je prends tous les concerts avec la même considération, c'est à dire que si je joue dans un zénith ou dans un petit club, il n'y a ni de petit ni de gros concert. Ce sont les gens qui font la différence. Jouer dans le Sud n'a pas une saveur plus particulière qu'un autre endroit mais ce n'est pas moins important.
On sent que la famille est une valeur très importante pour vous, votre sœur est même votre manager. Quand on a une vie de « nomade » à travers le mannequinat puis, ensuite, avec le domaine de la chanson, est-ce que c'est important de garder des repères aussi forts ?
Ah oui, je pense que même dans n'importe quel domaine d'ailleurs. Un repère comme la famille c'est plutôt rassurant et c'est une fondation. Je pense que même si je travaillais à La Poste, le repère de la famille serait aussi important. Après il est vrai que quand on est sur la route et que cela devient dur et qu'on est face à la solitude, c'est bon de savoir que quelque part il y a des gens qui vous aiment, qui vous font confiance et qui vous soutiennent.
En ce qui concerne vos origines les Comores et l'Afrique, vous en parlez beaucoup dans vos chansons et votre nom de scène est Imany qui signifie « espoir » en Swahili. Quel est votre rapport avec votre pays d'origine ? Vous y êtes retournée ?
Oui, oui, j'essaie. Là je n'y suis pas retournée depuis à peu près deux ans puisque la sortie de l'album coïncidait avec la période où je m'y rends habituellement. Imany en fait c'est en Swahili, ça veut dire « la foi » et en arabe, cela signifie « ma foi ». Ce n'est pas exactement « espoir », c'est un truc qui traîne sur Internet et du coup les gens pensent que ça veut dire espoir.
Est-ce que vous avez déjà joué aux Comores ou est-ce que vous souhaitez le faire ?
Non je n'ai jamais joué aux Comores mais j'aimerais bien le faire. Mais c'est un peu compliqué, on y travaille, on aimerait bien aller aux Comores, ça c'est sur !
Sur votre site internet, on a découvert un duo avec Tété, Un gospel pour madame, comment s'est effectuée votre rencontre ?
Un peu par hasard, on faisait un festival ensemble, c'était à Cahors il y a quelques mois. Il y a un moment qu'avec le label on souhaite réécrire cette chanson avec du français mais on ne savait pas trop quel artiste choisir. Et en fait, je me suis surprise à regarder son live, parce qu'il passait après moi, et c'est apparu comme une évidence. C'est un type super sympa, je lui ai proposé et il aimait déjà bien ma musique, du coup il a accepté assez rapidement. Cela c'est fait de manière très naturelle.
Il est vrai que vos univers se marient très bien, est-ce qu'il fait partie de vos influences musicales ?
J'irais pas jusqu'à dire que c'est une influence mais en tout cas c'est vrai que c'est un artiste que j'aime beaucoup, que j'admire beaucoup. J'avais surtout beaucoup aimé son premier album. Sans être une influence directe, il fait partie de mon paysage musical.
Votre premier album est sorti en mai 2011, cela fait déjà un an et demi. On image que vous avez déjà songé au prochain ?
J'y pense évidemment, j'ai déjà des titres. Il faut qu'on avance, qu'on étoffe le répertoire pour pouvoir rentrer en studio courant 2013 et que l'album sorte le plus vite possible.
Vous avez commencé à écrire les chansons du premier album pendant que vous étiez mannequin. Depuis que vous êtes devenue une artiste à part entière est-ce que l'écriture de vos chansons a changé ? La manière d'écrire est-elle différente ?
La manière d'écrire est la même après ce sont les thèmes qui changent parce que nous changeons nous même. Mais la manière d'écrire reste telle quelle, je ne connais pas d'autres techniques. C'est une manière assez simple où je ne me prends pas la tête, soit j'écris toute seule avec ma guitare chez moi, soit avec un musicien qui me propose des grilles et on bosse ensemble. On est obligé de garder le même naturel et cela fonctionne encore pour moi.
Votre album est également sorti en Allemagne, en juin dernier, comment percevez-vous cet élargissement des frontières ?
Je trouve cela plutôt bien. On est déjà disque de platine en Grèce et en Pologne. En Allemagne, je crois que l'on va être disque d'or bientôt. C'est rassurant de se dire qu'on peut parler à d'autres cultures, à d'autres gens. Les Allemands aiment vraiment beaucoup ma musique. Ils connaissent même la chanson en comorien par cœur, en phonétique certes mais ils la connaissent par cœur ! Personnellement, je le prends plutôt bien ! C'est touchant de voir que je suis capable d'atteindre des personnes qui ne parlent pas la même langue que moi !
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.