L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié lundi 3 décembre une très large étude consacrée à l'i...
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié lundi 3 décembre une très large étude consacrée à l'intégration des immigrés.
Et les résultats de la France sont très médiocres, que ce soit en
termes de chômage ou d'éducation des populations étrangères.
Ainsi le
taux de pauvreté des étrangers installés en France est de 21,1 % contre
17,3 % en moyenne pour les immigrés de l’OCDE. Et leur taux de chômage
était de 14,5 % en 2010 contre 11,9 % en moyenne dans l’OCDE. De plus,
en France, le taux de pauvreté des immigrés est 4,5 fois supérieur à
celui des autochtones, soit près de deux fois plus que la moyenne des
pays de l'OCDE. Une "situation problématique", pointe l'OCDE, même si les écarts les plus forts sont aux Etats-Unis.
En
matière d'éducation, les résultats ne sont pas excellents non plus. Les
immigrés en France ont des résultats scolaires moins bons que la
moyenne : de l'ordre de 20 points de moins selon l'échelle PISA, l'étude
qui mesure chaque année les performances des différents systèmes
éducatifs des pays de l'OCDE.
Le succès des
enfants d'immigrés – qui "constitue bien souvent la référence de toute
intégration réussie de leurs parents" selon l'OCDE – est là aussi
médiocre : leur taux de chômage est de 15,6 % en France contre 13,8 % en
moyenne dans l'OCDE. Seules les filles d'immigrés tirent leur épingle
du jeu : 43 % d'entre elles décrochent des diplômes du supérieur,
c'est-à-dire presque aussi bien que les filles de natifs français (47,9
%) et largement mieux que la moyenne de l'OCDE, qui est à 35 %.
Avec
11 % de sa population née à l'étranger, la France se situe dans la
moyenne des pays de l'OCDE, qui abritent 110 millions d'immigrés soit 9 %
de leur population. Cependant, tous les pays ne sont pas égaux devant
l'immigration. Ainsi alors que la proportion d'immigrés a triplé en
Espagne et plus que doublé en Islande et en Irlande entre 2000 et 2010,
quelques pays n'ont pas été touchés par cette vague, dont les
Etats-Unis, l'Allemagne et le France.
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