Gérard Leleu est sexologue et psychothérapeute, spécialiste du couple et de son intimité. « L'infidélité, c'est la crise majeure du...
Gérard Leleu est sexologue et psychothérapeute, spécialiste du couple
et de son intimité. « L'infidélité, c'est la crise majeure du couple.
Mais il faut arriver à considérer ce bouleversement comme une chance
pour essayer de mieux se comprendre et d'avancer. »
1) Est-il possible d'être fondamentalement infidèle, comme un trait de caractère ?
Il se peut que l'infidélité relève d'une structure fondamentale et que certains êtres éprouvent des désirs tout azimut. Mais cela révèle souvent un état de manque profond, qu'il faudrait peut-être analyser par un travail personnel. Et cette quête permanente de l'homme que mènent certaines, traduit sans doute un manque d'amour de soi et d'affirmation. Ce manque conduit donc à cette position de mendiante d'amour. Alors que l'amour, nous l'avons en nous, dans notre noyau.
2) La fidélité est-elle une preuve d'amour ?
La fidélité est en effet une manière de prouver à l'autre qu'on l'aime. Bien qu'en réalité, dans l'amour, il n'y a pas de telles preuves à donner : on est fidèle parce qu'on aime ! Je considère également que la fidélité n'est pas une question de moralité mais de respect de soi et de l'autre.
3) Infidèle une fois, infidèle dix fois ?
Si l'on trompe une fois, sans doute trompera-t-on une deuxième fois, voire une troisième fois et une dixième fois parce que l'on a en soi de telles insatisfactions que l'on passe sa vie à quêter et à mendier. Je pense, sur un plan purement psychologique et pas moral, que l'infidélité est une mauvaise réponse à une bonne question. Le problème est relatif au couple, mais également à soi-même. Parce que l'on a parfois en une sorte de vide existentiel, d'état de manque, de besoin d'être aimé. Donc la question est : pourquoi ce vide ? Et la mauvaise réponse est d'aller mendier de femme en femme ou d'homme en homme, au lieu de faire un travail sur soi.
4) Où commence l'infidélité ? A partir du moment où l'on passe concrètement à l'acte ?
En me plaçant sur un plan purement psychologique et non moral, elle commence lorsque dans notre tête, on n'est pas avec la personne présente mais avec quelqu'un d'autre. En réalité, là, on se trompe soi-même. Il n'y a pas à culpabiliser. Simplement, je souhaite à chacun(e) de tomber profondément amoureu(x)e et d'avoir dans la tête, dans le cœur et dans le sexe, la même personne.
5) Quand l'ennui s'immisce dans le couple…
Parmi les causes d'infidélité, il y a en effet le tiédissement des sentiments et une frustration sur quelque point que ce soit. Peut-être que la réponse n'est pas forcément une aventure extraconjugale mais plutôt d'analyser la situation dans le couple et de trouver les moyens d'être satisfait. Mais il est vrai qu'il y a aussi une sorte de besoin d'exotisme, sorte de besoin d'aventurisme. Mais encore faut-il être conscient, que pour assouvir ce besoin d'exotisme, on risque d'entrer dans des situations qui s'avèreront douloureuses.
6) Peut-on différencier la fidélité du cœur et la fidélité du corps ?
Sur le plan de l'absolu de l'amour, la fidélité est totale, corps et âme. Certains sont capables de partager leur corps, c'est une question de structure mentale, mais cela comporte quand même le risque d'être emporté par une passion sensuelle et d'aboutir à des situations douloureuses.
Il se peut que l'infidélité relève d'une structure fondamentale et que certains êtres éprouvent des désirs tout azimut. Mais cela révèle souvent un état de manque profond, qu'il faudrait peut-être analyser par un travail personnel. Et cette quête permanente de l'homme que mènent certaines, traduit sans doute un manque d'amour de soi et d'affirmation. Ce manque conduit donc à cette position de mendiante d'amour. Alors que l'amour, nous l'avons en nous, dans notre noyau.
2) La fidélité est-elle une preuve d'amour ?
La fidélité est en effet une manière de prouver à l'autre qu'on l'aime. Bien qu'en réalité, dans l'amour, il n'y a pas de telles preuves à donner : on est fidèle parce qu'on aime ! Je considère également que la fidélité n'est pas une question de moralité mais de respect de soi et de l'autre.
3) Infidèle une fois, infidèle dix fois ?
Si l'on trompe une fois, sans doute trompera-t-on une deuxième fois, voire une troisième fois et une dixième fois parce que l'on a en soi de telles insatisfactions que l'on passe sa vie à quêter et à mendier. Je pense, sur un plan purement psychologique et pas moral, que l'infidélité est une mauvaise réponse à une bonne question. Le problème est relatif au couple, mais également à soi-même. Parce que l'on a parfois en une sorte de vide existentiel, d'état de manque, de besoin d'être aimé. Donc la question est : pourquoi ce vide ? Et la mauvaise réponse est d'aller mendier de femme en femme ou d'homme en homme, au lieu de faire un travail sur soi.
4) Où commence l'infidélité ? A partir du moment où l'on passe concrètement à l'acte ?
En me plaçant sur un plan purement psychologique et non moral, elle commence lorsque dans notre tête, on n'est pas avec la personne présente mais avec quelqu'un d'autre. En réalité, là, on se trompe soi-même. Il n'y a pas à culpabiliser. Simplement, je souhaite à chacun(e) de tomber profondément amoureu(x)e et d'avoir dans la tête, dans le cœur et dans le sexe, la même personne.
5) Quand l'ennui s'immisce dans le couple…
Parmi les causes d'infidélité, il y a en effet le tiédissement des sentiments et une frustration sur quelque point que ce soit. Peut-être que la réponse n'est pas forcément une aventure extraconjugale mais plutôt d'analyser la situation dans le couple et de trouver les moyens d'être satisfait. Mais il est vrai qu'il y a aussi une sorte de besoin d'exotisme, sorte de besoin d'aventurisme. Mais encore faut-il être conscient, que pour assouvir ce besoin d'exotisme, on risque d'entrer dans des situations qui s'avèreront douloureuses.
6) Peut-on différencier la fidélité du cœur et la fidélité du corps ?
Sur le plan de l'absolu de l'amour, la fidélité est totale, corps et âme. Certains sont capables de partager leur corps, c'est une question de structure mentale, mais cela comporte quand même le risque d'être emporté par une passion sensuelle et d'aboutir à des situations douloureuses.
Modifié en juillet 2009.