« Arrêtez le massacre des innocents dans le Sud », « Arrêtez les exécutions sommaires dans le Sud ». Les acteurs politiques malgaches hausse...

L'ancien président Marc Ravalomanana et l'ancien premier ministre de transition Monja Roindefo ont tour à tour tiré la sonnette d'alarme face à la dégradation de la sécurité dans le sud de Madagascar.
Alors que la traque des voleurs de bœufs bat son plein, les éléments des forces de l'ordre sont pointés du doigt sur la façon dont ils mènent les opérations de pacification.
Selon Midi Madagasikara, Marc Ravalomanana considère que les éléments de l'armée et de la gendarmerie sont passés outre la loi et les normes en vigueur, alors qu'ils sont censés maintenir l'ordre dans cette partie de la Grande île. C'est « une réalité qui reflète l'inexistence de l'état de droit à Madagascar », dénonce l'ancien chef de l'Etat.
« Arrêtez les exécutions sommaires dans le Sud », lance-t-il, qualifiant de « génocide » l'opération « Tandroka » ou « Cornes », menée depuis plusieurs semaines dans les régions Androy, Atsimo Atsinanana et Vatovavy-Fitovinany.
« Ce qui se passe actuellement dans le sud dépasse la crise politique, c'est plutôt une manœuvre visant à détruire le pays et la société malgache en général », déplore Marc Ravalomanana dans une déclaration faite depuis son exil en Afrique du sud.
Sur le même ton, Monja Roindefo, un natif du grand sud malgache, est monté au créneau pour protester contre les agissements des forces de l'ordre. Il faut « arrêter le massacre des innocents dans le Sud immédiatement », martèle-t-il. Selon lui, la population rurale du Sud « vit une double terreur », aussi bien de la part des voleurs de bovidés que des éléments des forces de l'ordre déployés sur place.
L'homme politique s'insurge notamment contre « la destruction de nombreux villages - des abris présumés des bandits - faisant plusieurs victimes (innocentes) dont des femmes et des enfants ».
L'ex-numéro un du gouvernement de transition se dit consterné de voir que « jusqu'à ce jour aucun auteur impliqué dans des actes de banditisme massif n'ait été appréhendé ni d'enquête sérieuse ouverte sur les débouchés éventuels des vols de bœufs ».
Sur le front politique, Monja Roindefo n'a pas hésité à exiger la démission des dirigeants de transition actuels si « vous n'êtes pas capables d'appliquer la feuille de route dans sa lettre et son esprit, afin d'instaurer un Etat digne de ce nom pour assurer ses services aux citoyens et asseoir un climat de sérénité… » dans le pays.
Source : Midi Madagasikara
Avec linfo.re
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