Le Président de la République, Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine, a officiellement ouvert le XIème colloque International de la COI sur ...
Le Président de la République, Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine, a officiellement ouvert le XIème colloque International de la COI sur le VIH/SIDA ce 12 novembre 2012 au Palais du Peuple.

L'ouverture de ce colloque qui va durer jusqu'au 15 novembre, a été honorée par la présence des membres du Gouvernement de l'Union et des exécutifs des îles, des Présidents de l'Assemblée Nationale, de la Cour Suprême et de la Cour Constitutionnelle, du Gouverneur de Ngazidja et des Commissaires, de Son Eminence le Grand Mufti.
Etaient également présents les délégations venues des cinq pays de l'Océan Indien, la Directrice régionale ONU/SIDA, d'éminents professeurs et chercheurs de du pays et de la Région, des porteurs du virus, des médecins, des agents de santé, des notables et une grande présence de femmes et des jeunes, venus pour écouter, comprendre et se faire une idée de l'avancée de la maladie, de la manière de se protéger, les progrès réalisés dans la lutte conte la maladie et surtout sur la manière de vivre avec les porteurs du virus.
« Les porteurs du VIH/SIDA ne doivent pas être stigmatisés, au contraire, ils doivent bénéficier de l'amour et de l'attention de tous ». Tel est le message passé par tous les intervenants à la tribune.
Après le mot de bienvenue prononcé par Dr Badaoui Mohamed Fakih, en qualité de membre du comité d'organisation, Son Eminence le Grand Mufti a expliqué que « chercher à préserver la vie des hommes n'est pas en contradiction avec l'islam qui encourage l'entraide entre les communautés pour mieux se connaitre, se supporter, se protéger de tous les maux. « Utiliser dans ce cas précis des méthodes pour se protéger n'est pas contraire à l'islam, dans la mesure où on cherche à préserver l'espèce humaine ».
Le Grand Mufti en a appelé à plus de sensibilisation sans laquelle, la population serait à la merci de cette terrible maladie. « Mieux vaut prévenir que guérir » a conclu le Grand Mufti.
Pour la représentante de la Réunion, le but de tels colloques, est d'échanger les expériences pour pouvoir mieux lutter contre la maladie et tenter d'améliorer la situation des personnes infectées. Car, selon elle, ce sont des hommes et des femmes comme tout le monde : ils ont droit à l'amour et à la solidarité et non vivre dans la stigmatisation comme on le constate dans beaucoup de pays. « Suivie dès le début, une personne porteuse du virus a de plus en plus de chance de vivre avec le Virus et moins de risque de contaminer d'autres personnes ».
M. Nicolas, porteur du virus, a expliqué combien il est pesant de supporter le regard des autres. « Les malades ont besoin de la chaleur des autres, de leur amour en commençant d'abord par celui des parents qui dans certains cas, ne veulent plus que la séropositivité de leur proche soit connue, a-t-il déclaré. Mieux faire connaitre aux autres sa séropositivité, c'est les protéger et protéger la Nation toute entière, mais aussi c'est la seule manière de pouvoir bénéficier de toute l'attention et l'assistance qu'il faut pour faire face à cette maladie, a-t-il poursuivi.
« Tous les efforts consentis aujourd'hui, c'est pour arriver à « Zéro infection, zéro discrimination pour élever une barrière contre l'avancée de la maladie. Yes we can » a-t-il conclu.
Par la voix de Mme Fatoumia BAZI qui a représenté la Commission de l'Océan Indien à ce colloque, la Commission se dit disposée à apporter tout ce qu'il faut pour lutter contre la maladie et apporter aux malades eux-mêmes ce dont ils auront besoin pour vivre avec leur séropositivité décemment.
Le Président de la République a fait un bref aperçu de l'évolution de la maladie depuis le premier colloque tenu à la Réunion en 2002.
Dans son intervention en langue nationale, Dr IKILILOU Dhoinine a rappelé que le premier cas a été dépisté aux Comores en 1988 et qu'actuellement, la prévalence au niveau national est de 0,1%. Selon lui, cela ne doit pas être l'arbre pour cacher la forêt puisque en cette année 2012, dix neuf cas ont été identifiés. Cela demande plus de vigilance de la part de tout le monde.
« Sur 170 cas, 56 malades sont décédés et plusieurs malades ont disparu parce qu'ils n'arrivaient pas à supporter la stigmatisation et la solitude dont ils font l'objet. Beaucoup de personnes souffrent de différentes maladies et pourtant, elles n'ont jamais été mises à l'écart, pourquoi celles vivant avec le virus du sida en sont victimes de cette stigmatisation » ? s'est interrogé le Chef de l'Etat.
« Continuer la sensibilisation depuis les écoles, utilisez les médias écrits et audio-visuels pour atteindre les masses, donnez la parole aux malades et prévoir des sanctions contre ceux qui continuent de stigmatiser les porteurs du virus », a conclu le Président de l'Union des Comores, Dr IKILILOU Dhoinine.
Nous vous proposons sur ce site l'intégralité de l'allocution du Chef de l'Etat en français.
Beit salam
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