France. UMP : Copé traité de tricheur, Sarkozy vrai coupable ? Chirac : triste anniversaire en solitaire, Hollande : bien content, mais pas pour longtemps

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"Tricheur", Jean-François Copé ? Tous vos hebdos, ou presque, le disent. Le maire de Meaux a-t-il provoqué la mort de l'UMP ? ...

  • "Tricheur", Jean-François Copé ? Tous vos hebdos, ou presque, le disent. Le maire de Meaux a-t-il provoqué la mort de l'UMP ? S'il y a un coupable, répond "Challenges", il faut chercher du côté de... Nicolas Sarkozy.

C'est une drôle de coïncidence — pas drôle, mais étrange. A l'heure où l'UMP n'en finit pas de se saborder, "VSD" nous l'apprend, Jacques Chirac "fête ses 80 ans, de plus en plus seul. (…) Jeudi dans la matinée, quai Voltaire, comme tous les 29 novembre, raconte l'hebdo, le téléphone va (…) sonner un peu plus que d'habitude chez les Chirac, bousculant pour l'occasion l'ordinaire austère et feutré du retraité le plus célèbre de France. (…) Jean-Louis Debré, François Baroin, Christian Jacob et une poignée d'autres — de moins en moins nombreux au fil des ans —, toujours restés fidèles à l'ancien chef de l'Etat, lui souhaiteront un très joyeux anniversaire, l'assurant encore de leur indéfectible amitié.Contrairement à l'année dernière, où une petite réception avait été organisée dans un salon de l'hôtel George-V, le clan Chirac ne quittera pas le logement que la famille Hariri met gracieusement à sa disposition depuis le 16 mai 2007, lorsque le couple présidentiel a quitté le palais de l'Elysée". Et pourquoi ? Ca va si mal que ça ?

 

Jacques de sortie pour faire taire les rumeurs

Apparemment. "Pour le déjeuner, avec l'accord préalable de ses médecins et l'autorisation expresse de son épouse, Jacques Chirac, entouré des siens (notamment Bernadette, sa fille Claude et son gendre, Frédéric Salat-Baroux) pourra peut-être, indique "VSD ", s'octroyer un extra : une bière, voire une coupe de champagne. Puis, (…)l'ancien président retournera à son ennui, silencieux et solitaire, prisonnier d'un grand corps malade. Pour faire taire de vilaines rumeurs, affirmant, ces derniers temps, que son état de santé s'était brutalement aggravé et que ses relations avec son épouse s'étaient considérablement dégradées, Jacques Chirac est apparu deux fois la semaine dernière".

 

"Le décès de Maurice, l'ami de toujours, lui a fichu un coup"

D'abord, précise "VSD", "Mardi 20 novembre, à l'église Saint-Etienne-du-Mont, derrière le Panthéon, à Paris, soudé avec Bernadette, visiblement submergé par l'émotion, pour les obsèques de Maurice Ulrich, l'ami de toujours."Le décès de Maurice lui a fichu un coup", confirme Jean-Louis Debré. Et jeudi 22, à l'Assemblée nationale, cette fois accompagné par Claude, pour un déjeuner organisé en son honneur à la questure du palais Bourbon. Dans les deux cas, les témoins décrivent un homme "éprouvant de grandes difficultés pour se mouvoir" mais parfaitement "lucide et attentif, même s'il fatigue assez vite", nous confie un député UMP qui l'a croisé la semaine dernière aux abords de l'Hémicycle. Un peu irrévérencieux, ce jeune élu précise : "Il n'est pas trop mal, il a encore sa tête, le problème est qu'il est sourd comme un pot ! " Ca vaut parfois mieux… D'après le journal, "le grand Jacques supporte mal l'omniprésence, selon lui envahissante et castratrice, de Bernadette". Triste anniversaire, en vérité, qu'on ne peut s'empêcher de relier au spectacle d'une UMP moribonde…

 

L'UMP pas morte pour Giesbert

Optimiste ou cynique, Franz-Olivier Giesbert ? D'après le patron du "Point", l'UMP est loin d'être morte et enterrée. "Le ridicule ne tue pas, écrit-il, en tout cas jamais longtemps. L'amoralité non plus. C'est dire si l'UMP n'est morte que pour deux ou trois ans, et encore, quand elle se sera guérie de ses pulsions schismatiques. N'en déplaise aux confrères qui l'ont publié, son acte de décès est très prématuré. Les partis sont comme les politiciens. C'est quand on les croit morts qu'ils renaissent de leurs cendres". Mouais, à vérifier, hein… 

 

L'UMP morte moralement, sur le plan des "valeurs"

Cliniquement sauve, l'UMP n'en est pas moins, pour Giesbert, "morte moralement". "Après cette "élection" interne, digne d'une République bananière, note-t-il, la mort de l'UMP n'est certes que morale et provisoire, mais elle sanctionne une absence totale de principes, une pratique léniniste de la politique, quand la fin justifie les moyens, sur fond de prurit putschiste. (…) Il faut de tout pour faire un monde ou un parti, poursuit-il, des tordus, des anges ou des imbéciles, mais quelques valeurs par-dessus ne nuisent pas. Oui, des valeurs, pardon d'avoir écrit ce mot vieillot avec lequel la droite gagnerait à se réconcilier après que, dans le passé, des personnages aussi dissemblables que Giscard, Barre ou Chirac s'y furent référés, au moins en certaines circonstances". Tiens, vous avez remarqué ? Etrangement, on revient à Chirac… comme si une page était bel et bien tournée, qu'un chapitre politique s'était refermé avec lui. 

 

Sarkozy et Buisson coupables de la mort de l'UMP ?

Est-ce à dire que, déjà, sous Nicolas Sarkozy, l'UMP avait perdu ses "valeurs" ? C'est ce que semble penser Ghislaine Ottenheimer dans "Challenges". "La faute à Patrick Buisson ?, s'interroge-t-elle. A Nicolas Sarkozy ? Quel poison a donc été inoculé à l'UMP pour qu'elle s'autodétruise ? L'ex-chef de l'Etat a sans doute contribué à déstabiliser le parti en le vidant de tout corpus idéologique, de ce qui fait lien. Car, qu'est-ce qu'un parti sinon une association d'hommes désireux de défendre idées et valeurs. Et Buisson a aussi participé à cette déstabilisation. Mais la crise est plus profonde, ajoute-t-elle. L'UMP — comme le PS en son temps — rappelle ces victimes de maladies auto-immunes, qui s'attaquent à l'organisme comme s'il s'agissait d'un corps étranger. A force d'être obsédés par la présidentielle, les leaders politiques ne pensent plus qu'à tuer leurs rivaux". La mort, toujours la mort, on n'en sort pas, décidément. Quoi qu'on en pense et qu'on en dise : quelque chose a bel et bien disparu. Et plutôt, apparemment, au moment du départ de Chirac et de l'élection de Nicolas Sarkozy.

 

Haro sur Copé 

Sur le chaos qu'a été "l'élection" du président de l'UMP, tous vos journaux, ou presque, dénoncent en chœur un seul et même coupable : Jean-François Copé. En se concentrant sur "les racines du mal" et en faisant la "chronique d'une haine extraordinaire" entre les "kamikazes" Fillon et Copé, seuls "VSD" et "L'Express" laissent entendre une musique un peu plus nuancée, quoique pas très nouvelle…, sur la guerre qui ronge actuellement le parti. Ailleurs, l'accusation est franche et unanime. "Avec ton expérience de fils de proctologue, j'étais certain que tu allais l'exploser le Fillon, lance Christophe Conte à Jean-François Copé dans son bien nommé "billet dur" des "Inrocks". Tu as sans doute été aidé par les combines occultes de la Cocoe, face à François le cocu, mais le résultat est là". Toute une ambiance, hem ! "S'il n'avait rien à se reprocher, (Copé) aurait laissé Juppé, le Commandeur de l'UMP, mettre son nez dans les additions de son appareil, mais non, grince de son côté Giesbert dans "Le Point". En refusant cette médiation et en se retranchant derrière une commission de recours à sa botte, ne signe-t-il pas sa faute ?" "Le Nouvel Obs", quant à lui, raconte "Comment Copé a tout manigancé". Houlà ! Ca sent bon, le scoop, ça !

 

Copé : M. Gruge 5 %

"On pensait que Copé avait un potentiel de gruge à 1 %, remarque un parlementaire interrogé par le news, il en a eu un à 5 %". Fillon a mesuré un peu tard, le poids du parti et les moyens dont disposait l'adversaire, constate "L'Obs". Il a compris qu'il avait eu tort d'accepter que ce dernier demeurât le secrétaire général du parti. Il a reconstitué le film et s'aperçoit aujourd'hui qu'au-delà des fraudes proprement dites Copé a organisé la désorganisation, créé sciemment les interminables files d'attente dans les trop rares bureaux de vote et placé partout des hommes à lui. "Il a soigneusement pensé et patiemment construit depuis des mois les conditions de cette élection et le ralentissement du vote", observe un élu. Et concrètement, il a fait quoi ?

 

Copé hors mandat et les modalités de calcul du nombre de bureaux de vote

Beaucoup de choses, passablement troublantes, que, faute de place, on se contentera de lister. La première : Copé est resté secrétaire général du parti jusqu'au 25 juin alors que son mandat expirait "au lendemain de la passation de pouvoirs, le 16 mai". D'après "Le Nouvel Obs", il y aurait eu aussi "gruge" sur "les modalités du calcul du nombre de bureaux de vote. Le camp Fillon, indique le journal, a compris que Copé pariait sur une faible participation au profit des militants les plus mobilisés, les plus proches et les plus dépendants de l'appareil, en principe plus copéistes". Mobilisé… et patient, il fallait l'être en effet pour se rendre jusqu'à certains bureaux de vote, et ensuite accepter de faire la queue pendant des heures. "Dans le très copéiste département des Bouches-du-Rhône, raconte le journal, les 10 000 adhérents avaient droit à 22 bureaux de vote ; quand, dans le département voisin mais fillonniste des Alpes-Maritimes, seuls 11 bureaux avaient été mis à disposition des 12 000 adhérents."

 

L'accès au fichier des adhérents et la création d'un "troisième bulletin"

Outre les difficultés faites à Fillon pour accéder au fichier des adhérents, l'hebdo pointe encore la proposition, faite par Copé, de soumettre au vote des militants une "charte des valeurs" (tiens, les revoilà, celles-là !). "Cela suppose un troisième bulletin qui s'ajoute à celui qui porte le nom des candidats à la présidence et à celui pour les différentes motions, explique "L'Obs". (…) A chaud, personne ne comprend très bien l'intérêt de ce troisième vote qui complique tout et risque d'introduire la confusion chez les votants. C'était manifestement l'objectif recherché et finalement obtenu le jour de l'élection avec des militants, fatigués d'attendre, qui oublient de signer le troisième formulaire et à qui, dans certains bureaux de vote, on se garde bien de rappeler cette obligation…" Oh, ça, c'est pas bien, ça !

 

Des procurations à demi-remplies à disposition

Restent les "procurations autorisées lors du vote UMP — une par électeur — (qui), note le news, se retrouvent au cœur de toutes les accusations. Au total, il y a eu 176 000 votants, dont plus de 30 000 procurations. C'est absolument invraisemblable d'un point de vue statistique, alors que nous étions en novembre, hors vacances scolaires", dénonce un proche de Pécresse. Il est clair que dans l'équipe Copé, l'affaire a été très bien organisée en amont : sur le site Internet du candidat, une liste de référents par département — avec leurs téléphones portables — était disponible pour collecter les mandats. Rien de tel sur le site de Fillon où on reconnaît l'efficacité du camp d'en face (…). Mais l'équipe Fillon pointe des bureaux où "les taux de procuration étaient anormalement élevés". Parmi les cas suspects, La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, département favorable à Copé : sur 645 votants, 152 procurations. "Devant le bureau de vote, il y avait une table pour distribuer des procurations à demi-remplies, raconte un témoin. Les électeurs qui n'en avaient pas s'en voyaient remettre une sur place, complétée au vu de tous."

 

L'étrange démission du directeur des services informatiques de l'UMP

Si ça n'est pas des preuves, ça reste bien embêtant, tout ça… Mais il y a peut-être plus confondant… "Le Nouvel Obs" le fait observer : "Les départs se succèdent à la direction de l'UMP, tous à des postes sensibles. Directeur des services informatiques de l'UMP, Christophe Laroche a discrètement démissionné la semaine dernière de ses fonctions. Il a confirmé sa démission au "Nouvel Observateur" sans vouloir la commenter "plus avant". Il aurait déjà retrouvé du travail, preuve qu'il préparait son départ depuis un moment. Cet ancien militaire était en congé maladie depuis — coïncidence ? — la semaine précédant le scrutin. Comme s'il n'avait pas souhaité demeurer à son poste — hautement stratégique — pendant l'élection". Hmmm, on peut en savoir plus ?

 

Christophe Laroche avait refusé de faire des envois SMS en faveur de Copé

"Laroche aurait-il prévu des dysfonctionnements majeurs qu'il n'aurait pas voulu couvrir ? L'hypothèse est plus que plausible, avance le journal : cet homme avait eu maille à partir avec le directeur général des services Eric Césari à propos d'un envoi massif de SMS que Nadine Morano lui avait demandé de faire pour mobiliser les militants avant une réunion publique de Jean-François Copé. "Raide comme la justice", selon un dignitaire de l'UMP, Laroche avait refusé de cautionner ces envois au motif que les moyens de la maison ne sauraient être utilisés uniquement en faveur d'un seul des deux candidats ou de ses soutiens. Il avait aussi à plusieurs reprises refusé de mettre les fichiers des militants à disposition pour des meetings de Copé. Christophe Laroche, botte en touche "L'Obs", a démissionné un mois après la mise à pied, suivie d'un licenciement sec, du directeur des affaires juridiques David Biroste, lui aussi dans le collimateur de Copé…

 

Fillon "couard" et "déloyal" pour les Copéistes

Et rien sur Fillon ? Rien qui l'accable, en tout cas, si ce n'est les propos rapportés des copéistes pour qui, raconte "Le Point", "l'ancien Premier ministre "n'est qu'un planqué", "un couard". Un autre grief lui est fait, ajoute le mag : il manquerait de loyauté. (…) Le maire de Meaux confie avoir vérifié à de nombreuses reprises la pusillanimité de son rival. Combien de fois ont-ils décidé ensemble d'imposer une réforme à Sarkozy, avant que Fillon le lâche en cours de route ? Un copéiste raconte que, lors du débat sur l'intégration de la France dans le commandement de l'Otan, le Premier ministre, pour satisfaire certains gaullistes, a demandé à Copé d'inscrire au débat deux orateurs hostiles au projet. Le président du groupe s'est exécuté, s'attirant, du même coup, l'ire de Nicolas Sarkozy, qui ne voulait aucune opposition sur ce texte. Copé, amer de ne pouvoir compter sur le soutien du Premier ministre, fut le seul à porter le chapeau de la responsabilité ".

 

Fillon "présomptueux", sûr de sa stature d'homme d'Etat

Au terme de son enquête — passablement accablante — sur les "manigances" de Copé, "Le Nouvel Obs" remarque pourtant que "la vraie question" demeure. "Naïf, François Fillon ? Ou présomptueux ?, s'interroge le news. S'il l'avait emporté largement, s'il n'avait pas, à la manière d'un Balladur, sous-estimé son adversaire, s'il avait mené une meilleure campagne, en serait-on aujourd'hui à compter les morts à l'UMP ? L'ancien Premier ministre n'est pas un amateur. Dès le départ, il a tenté de déjouer les pièges tendus par Copé. Mais il a fini par accepter la situation, persuadé que sa stature d'homme d'Etat et sa popularité à droite auraient raison de toutes ces contingences…" A en croire "L'Obs", Fillon aurait donc seulement péché par orgueil, ou vanité… de là à en faire un chevalier blanc ?

 

Hollande peut dire merci à Copé et Fillon

Et pendant que l'UMP se déchire, le gouvernement a la paix. Un peu trop, peut-être… "Des couacs en toute discrétion", grince "VSD", qui constate que "le marasme de l'UMP fait le bonheur de la majorité, dont les bourdes — sur "le droit des maires à exercer leur "liberté de conscience", ou dans l'affaire Notre-Dame-des-Landes, ndlr — passent inaperçues". Même son de cloche, quoiqu'un brin plus strident, dans "Télérama" : "François Hollande peut leur dire merci, écrit Michel Abescat. Merci d'avoir fait diversion — et avec quel talent ! — quand il se prenait lamentablement les pieds dans le tapis de la réforme du "mariage pour tous" avec sa notion juridiquement stupéfiante de "liberté de conscience" laissée aux maires dans l'application de la loi. Merci donc aux inénarrables duettistes Copé/Fillon, plus forts encore que le numéro culte Royal/Aubry au congrès de Reims de novembre 2008".

 

Et pendant ce temps-là, où en sont les négociations sur l'emploi ?

A l'heure où les "Inrocks" consacrent leur couv à "La gauche (qui) déprime la culture", "Télérama" se fend d'un dossier sur les difficultés de la gauche "à inventer une nouvelle organisation du travail". C'est vrai qu'avec le chaos qui règne à l'UMP, on en avait presque oublié les négociations sur l'emploi… "Au travail, la gauche !", s'exclame l'hebdo, militant pour une "organisation du travail plus humaine". Plus pragmatique, plus réaliste, "Challenges" ? L'hebdomadaire est visiblement moins préoccupé par la question "humaine" qui taraude "Télérama" que par l'urgence économique qui nous colle au train. "Syndicats/patronat : bougez-vous !", hurle-t-il en une. 

 

 

"A un mois de la deadline, tout semble figé"

"Alors que les statistiques du chômage livrent leur mauvais chiffre pour le dix-huitième mois consécutif, écrit Vincent Beaufils dans "Challenges", il est une petite phrase, extraite des accords de 2005 entre les conservateurs et les sociaux-démocrates allemands, qui devrait figurer en préambule à tout exercice de démocratie sociale : "Même un travail mal payé et inconfortable est préférable à une non-activité financée par les transferts sociaux". C'est cette absence de consensus minimal sur la priorité qui fait que les négociations entre le patronat et les syndicats sur le marché du travail patinent. Le président de la République avait engagé les partenaires sociaux à construire un "compromis historique". (…) A un mois de la deadline imposée pour ce round de négociations, tout semble figé. D'où le titre de notre "Evénement" lié à la reprise des discussions, le 30 novembre, avec cette adresse aux syndicats et au patronat, "Bougez-vous !" C'est vrai que le 30 novembre, c'est un peu demain…

 

Hollande sommé de réinventer la gauche

Mais ce "Bougez-vous !" pourrait tout aussi bien s'adresser au gouvernement. C'est un fait qui mérite d'être souligné : même le club des Gracques qui, rappelle "Le Point", "sont de gauche, et certains même proches de Hollande, (…) demande (au président) de passer la vitesse supérieure". "Le destin historique de François Hollande, celui de fédérateur entre première et deuxième gauche, avait commencé sur le plan politique lors de la campagne présidentielle, écrivent les Gracques. L'acte fondateur sur le plan économique a été lancé ce 13 novembre. Le changement dont le président de la République est porteur n'est pas seulement celui qui résulte de la victoire de la gauche sur la droite. Il est aussi celui d'une réinvention de la gauche. L'enjeu est immense : il s'agit bien, au moment où la droite explose sous ses contradictions, d'engager enfin, et de façon irréversible, la gauche française sur la voie d'une social-démocratie moderne, pro-croissance et donc pro-entreprises et pro-européenne". On en revient toujours au même point, on dirait… Hollande saura-t-il, en dépit des résistances, transformer, voire transgresser la ligne ? Pas gagné, au vu de ce qui s'est passé dans le dossier "mariage pour tous". Pas complètement paumé, non plus, faut espérer… Petite remarque, en passant : si l'on se fie au jugement des Gracques, il n'y a pas que l'UMP, visiblement, de moribond…

 

A lire, encore

On voulait vous en parler plus longuement, on n'a plus le temps. Lisez dans "Le Point" la réponse de Jean-Marie Le Pen aux auteurs de "Le Pen, une histoire française" (Robert Laffont), Pierre Péan et Philippe Cohen. Manifestement, le patron du FN ne partage pas l'avis de ceux qui jugent l'enquête complaisante à son endroit. Il a d'ailleurs résolu d'entraîner "les diffamateurs devant le tribunal correctionnel".

En vrac, sinon, dans "L'Express" l'interview de Pierre Moscovici : "Un tournant, non, une nouvelle phase, oui" ; "Affaire Bettencourt : les failles d'un témoin" sur Claire Thibout ; "Clandestins : l'autre bombre grecque" ; "L'alimentaire mal dans son assiette".

Dans "Le Nouvel Obs" : "Tournantes de Fontenay : la contre-enquête" ; "Charmeur de puissants", le portrait du lobbyiste Paul Boury, ami de Hollande, qui "compte parmi ses clients le tiers du CAC 40" ; "Gaza : la main de fer du Hamas" ; "Le dérapage de Véolia Transdev : un fiasco à 1,5 milliard d'euros" ; l'entretien avec le sociologue Jean-Pierre Le Goff sur la mort programmée des villages.

Dans "Le Point" l'interview de Jean-Marc Ayrault : "Je tiens malgré les coups" ; "La très tumultueuse Taubira" ; "Les nouvelles aventures des Dassault" ; "Kirill, l'ange gardien de Poutine" ;"L'étrange départ précipité du chef de la police" de Monaco ; "La semaine de cinq jours : une fable française".

Dans "Challenges" : "Panique à Sciences-Po" ; "Blindés", le portrait croisé de Lakshmi et Aditya Mittal.

Dans "VSD" : "Samira Ghali, la grande gueule de la République" ; "Côte d'ivoire : l'armée accusée de meurtre".

Dans "Les Inrocks" : le reportage à Gaza, "La mort au quotidien" ; l'interview de Susan George, présidente d'honneur d'Attac et instigatrice d'un alter-sommet "dont l'objectif est de fédérer la contestation au niveau européen" : "Les soirs de l'extrême" sur l'émission "Ce soir ou jamais" de Frédéric Taddéi qui, selon le magazine, "fait la part belle aux réactionnaires". Assez coton.

Rayon dossiers : "L'Obs" publie son classement des "Hôpitaux et cliniques 2012" et "L'Express" son "Palmarès des écoles de commerce 2013". Plus détendant : "VSD" propose un "Grand angle évasion : destination Tour du monde" et "L'Obs" un "spécial neige". A l'heure où "L'Express" donne dans "les cadeaux arty" et "Les Inrocks" dans les "cadeaux hallucinants", "Télérama", plus sage, se demande s'il "y aura des cadeaux pour Noël". Bah, on devrait bien le croiser à un moment, quand même, le grand bonhomme joufflu en pyjama rouge, non ?

Source : Atlantico.fr

Barbara Lambert | Atlanticoi
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