L'ancien chef de l'Etat aurait une préférence secrète pour Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP. Son rival, Françoi...
L'ancien
chef de l'Etat aurait une préférence secrète pour Jean-François Copé
pour la présidence de l'UMP. Son rival, François Fillon, aurait déjà
montré son agacement à Nicolas Sarkozy.
C'est le JDD qui, ce dimanche, a rapporté cette anecdote qui en dit
long sur les tensions au sommet de l'UMP. Nicolas Sarkozy aurait
récemment téléphoné à François Fillon, son ancien Premier ministre, et
se serait fait sèchement renvoyer par l'intéressé. Le motif de cette
colère de Fillon : le soutien très implicite de Nicolas Sarkozy à Jean-François Copé,
son rival dans course à la présidence de l'UMP. L'appel a en effet eu
lieu après que Nicolas Sarkozy a décoré Jérôme Lavrilleux de l'Ordre
national du mérite. Le hic ? Membre éminent de l'équipe de campagne de
l'ancien chef de l'Etat, Lavrilleux est aussi le directeur de cabinet de
Jean-François Copé.
La conversation qui a suivi entre Nicolas Sarkozy
et François Fillon a donc très vite tourné au vinaigre selon le Journal
du Dimanche. "Il paraît que tu n'es pas content", aurait lancé
d'entrée celui qui avait qualifié Fillon de "collaborateur" quand il
était à l'Elysée. "Nicolas, je m'en fous. Tu fais ce que tu veux", lui
aurait retourné son interlocuteur, manifestement courroucé.
Sarkozy : "Tu veux qu'on déjeune avant le débat télé de jeudi prochain
[ce jeudi 25 octobre, un débat télévisé doit en effet opposer les deux
candidats - NDLR] ?" Et François Fillon de couper court à cette
conversation : "Je ne te demande rien !"
Le JDD informe qu'après ce coup de fil glacial, François Fillon
aurait finalement accepté un tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy ce
mercredi. Mais l'événement, aussi futile qu'il puisse paraitre,
confirmerait en tout cas un certain nombre de rumeurs. D'abord,
Nicolas Sarkozy soutiendrait bel et bien Jean-François Copé. En tout
cas, l'information serait assez crédible pour que François Fillon
lui-même la prenne au sérieux. Ensuite, les relations entre
l'ancien chef de l'Etat et son Premier ministre, qui n'a pas versé dans
d'idolâtrie sarkozyste de ces dernières semaines, seraient loin d'être
au beau fixe. On se souvient des tensions permanentes rapportées par la
presse lorsque l'Elysée recalait Matignon au second plan. Des tensions
qui auraient laissé des traces. Doit-on en conclure que malgré leur duo
pendant un quinquennat au sommet de l'Etat, l'élection de François
Fillon à la présidence de l'UMP serait synonyme de mise à l'écart de
Nicolas Sarkozy ? (Ci-dessus, Nicolas Sarkozy et François Fillon lors du
Conseil européen des 15 et 16 octobre 2008)
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